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Ultra trail du Vercors, cr de Samuel Becker

Ce samedi 06 septembre 2014 a eu lieu la 4ieme édition de l'ultra trail du vercors organisé par le club CAP vercors.
Le parcours change chaque année avec une ville de départ différente. Après Lans en vercors en 2011, Autrans en 2012, Villard de lans en 2013, c'est Méaudre qui accueille le départ cette année.
La théorie veut que cette édition fasse 88km et 5000mD+… dans les faits, 91km et 5000mD+
 
La forme physique n'est plus celle du mois de juillet, un régime chips/pizza/glace est passé par là.
S'il en était besoin, j'ai eu confirmation pendant la course que ce régime n'est effectivement pas le plus approprié pour la pratique de la course à pied et du trail en particulier.
La motivation n'est au top mais les billets de train et l'hotel sont réservés et les points UTMB sont toujours bons à prendre.
 
Départ à 05h du matin.  
On est bien loin des "grandes courses" de type Maxi-race, UTMB & cie: à 04h50, il n'y a toujours pas un seul des 400 coureurs inscrits sur la ligne de départ 😉
Si on en croit le profil du parcours, le début est roulant avec peu de denivelé. En fait ca n'est pas roulant, c'est super roulant.  
Les petites bosses sur les 25 premiers kilometres n'empêchent pas mes compagnons de trail de courir en permanence. Personnellement, je marchouille un peu sur les montées mais compense dans les descentes au cours desquelles je suis un peu plus rapide.  
Il faut croire que les séances d'entrainements derrière un certain P.H surnommé le "Rocco Siffredi de la descente" commencent à payer 😉
 
Au cours de ces premiers kilomètres, nous traversons les ruines du village de Valchevrière rasé par les allemands au cours de l'été 1944.  
Il y'a de la brume et l'organisation a mis des flambeaux…wow ! Superbe !
 
Avec 25kms relativements plats au début et des longues sections de plat/faux plats sur le reste du parcours, comment caser 5000m de denivelé sur un peu plus de 90km ?
C'est pas compliqué: quand il y'a une montée ou une descente, c'est droit dans le pentu. Première grosse montée: plus de 700m de denivelé en moins de 3km… in your face !
Sur les cretes des rochers de la balme, le vide est vertigineux, la luminosité est magnifique…rewow ! Superbe !
Depuis le sommet de la petite moucherolle, il faut descendre les pistes de skis très raides en direction de villard de lans.
Une partie des coureurs qui m'accompagnaient sur les plats se sont envolés dans la montée, je suis loin d'avoir la même pêche qu'à l'ultra tour du beaufortain.
Les autres avec qui j'ai effectué la descente s'arrêtent à peine au ravito…ils sont fous ces mecs. Du coup ils s'envolent aussi et je ne les reverrais plus non plus ceux là.
 
A défaut d'avoir la pêche, j'ai tout de même fait une course relativement correcte jusqu'à cette mi-parcours.
Mais alors sur la section Villard de Lans – Saint Nizier, lorsque je songe à mon rythme de course, le descriptif qui me viens à l'esprit, c'est que "je me suis trainé comme une grosse merde" 😉
Le ponpon, c'est le début de la descente du moucherotte. Je suis mou, entamé physiquement, pas motivé et le caractère technique de la descente achève de me convaincre de le faire en marchant avec des vitesses de pointe à 3km/h.
Le renversement de situation, c'est la fin de la descente du moucherotte en arrivant à Saint Nizier. Quelle mouche me pique ? La perspective du ravito ?
Sur les deux derniers kilomètres, je me sens mieux et j'accélère jusqu'à courir allégrement à plus de 17km/h sur la ligne droite qui mène au ravito.
Toujours ce mystère des coups de mieux et de moins bien sur un trail longue distance.
 
Passé Saint Nizier, le mieux se poursuit, et à défaut d'être transcendante je fais une fin de course correcte sur les 20 derniers kilomètres.
J'y retrouve une de mes montées préférées dans les alpes et dans le vercors en particulier: la montée d'Engins vers la molière, plus de 600m de denivelé en moins de 3km.
Cette montée et la dernière descente pas trop technique constituent l'opportunité de doubler quelques concurrents qui semblent être au supplice.
L'un d'entre eux ne peut plus courir, quadriceps tétanisés, un grand classique. Les miens sont bien cuits mais il m'en reste encore un peu, de quoi rallier tranquillement l'arrivée.
Je passe la ligne d'arrivée en 9ieme position en 12h40.
 
Dans l'aire d'arrivée je croise Sébastien Gérard, multiple vainqueur de l'ultra tour du beaufortain. Pas la peine de demander qui a gagné…
Par contre, je suis surpris par son temps de course annoncé lors de la remise des prix: 10h50 !  
Compte tenu des capacités du garçon et du kilométrage de la course (91kms), cela fait beaucoup et une vitesse moyenne pas énorme.
Cela me conforte dans ce que j'ai annoncé au speaker lorsqu'il ma interrogé sur la difficulté de la course: les sections de plats/faux plats étaient importantes et ne permettaient pas de récupérer sur le même schéma montée/descente/montée/descente que la plupart des trails de montagne.
A cela s'est ajouté la chaleur qui a bien éprouvé les organismes.
 
A propos de Sébastien Gérard, il est inscrit au grand raid de la réunion. Il n'est pas (encore) très connu mais j'en fais un des mes favoris pour le podium malgré le plateau de rêve au départ (Kilian Jornet, Francois D'haene, Xavier Thevenard).
Entre ces cracks réunis sur la même course, des outsiders de choix comme S.Gérard et la "Joinville ultra trail connection asphaltienne" (P.Hugault et C.Ollivier), la course promets d'etre passionante !   
 
Quelques photos de l'UTV 2014 ici: http://www.aufildeslumieres.com/photos/sport/2014_utv_full/index.php

 

Samuel Becker

Photos UTV source site officiel
Photos UTV source site officiel
Photos UTV source site officiel

Photos UTV source site officiel

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