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Ronde de nuit à Amsterdam

Suivant Athènes, Valencia, et Vérona, Philippe Doublet nous a proposé, après une scrupuleuse analyse, de courir à Amsterdam pour ses canaux, ses musées et son marathon en trois tailles, 42, 21 et 8 kilomètres.

Nous avons suivi avec dilection cette suggestion car la capitale économique des Provinces Unies est une ville attachante et excitante qui vit vingt-quatre heures par jour, une vraie « ronde de nuit » pour les coureurs que nous sommes.

Philippe, empêché de se joindre au groupe, nous avons profité du Thalys écologique et confortable pour rallier Amsterdam, une ville verte et stupéfiante où la voiture personnelle est bannie, remplacée par une kyrielle de tramways, un caravansérail de garages à bicyclettes et un métro aérien très fréquent. Bien entendu il faut savoir prononcer le nom des stations et distinguer à la voix du wattman l’arrivée à Admiraal Herlfrichstraat ou à Rozengracht/Marnixstraat heureusement encore que Museumplein s entend facilement.

L’édition 2020 du marathon d’Amsterdam ayant été annulée pour pandémie, la version 2021 a été particulièrement soignée car les gens du Nord ont dans leurs yeux le bleu qui manque à leur décor. Un hôtel exceptionnel, le Skotel, école hôtelière internationale de très haut niveau qui permet après quatre années d’études d’intégrer les plus beaux palaces, nous avait été sélectionné. Avec l’avantage d’être excentré, devant un petit parc et un arrêt de la ligne 13, à ne pas confondre avec le tram 33 pour Bruxelles… et le voisinage du stade Olympique de 1928 où nous allions chercher les dossards et la gloire de nos équipes. Gros avantage aussi il n’y avait pas de dotation, quatre épingles seulement et votre Bip, ce qui permet de revenir chez vous l’esprit libre et d’acheter un T shirt siglé si vous n’êtes pas marathonien. Bien entendu notre ami Guillaume P. en a pris quelque humeur mais c’est rare chez lui et il est tout de suite pacifié.

Aneth L. et Christine O. venues pour visiter les musées et encourager nos couleurs ont été les éléments pacificateurs et bienfaisants de cette sortie batave où l’on doit dire tout le bien nécessaire d’Angela R. qui, en sus du semi-marathon, avait organisé la sortie au musée Van Gogh, la visite de Rijksmuseum, splendide édifice à la gloire de Rembrandt et la sortie sur les canaux, judicieusement choisie sur les Lovers cruises.

Parler de musée et de course c’est parler de Nathalie DR qui a la solution pour tout voir, tout faire, réserver les restaurants, indiquer avec le sourire les parcours et se retrouver dans les rues du centre où, un moment nous nous étions égarés à l’ombre d’un canal, elle et moi. Je ne dirai rien de son habileté à faire fonctionner les consignes de la gare, où j’avais serré malencontreusement mon billet de train mais il y aurait à écrire.

Parlons course désormais. Le marathon partant à neuf heures il a fallu négocier, et Gilles H étant arrivé dans les premiers avec moi nous avons sollicité l’équipe restaurant pour obtenir un petit déjeuner « coureurs » à six heures trente, preuve de la bonne entente des drapeaux tricolores. Jean Michel O, Christian M. Daniel C et Gilles H. rejoignirent le stade en due heure bien nourris.

Arriver sur cette piste mythique où le Français Ahmed Boughéra El Ouafi remporta la médaille d’or du marathon en 2 heures 32 c’est se souvenir aussi de Paavo Nurmi, le finlandais volant, vainqueur du 10 000 mètres sur les lieux mêmes. Aussi cela vous donne des ailes comme vous pouvez le constater à la lecture des chronos de chacun de nos asphaltiens, même si Jean Michel a eu le souffle d’Alexandra dans son dos et Daniel a devancé, de peu, Christian pour donner à Gilles la place qu’il attendait en quatre heures.

La consigne étant très largement dimensionnée, ce qui a entrainé un léger mouvement d’humeur de Guillaume car elle était loin du départ mais tout s’est résolu rapidement, on a pu, avec Angela, arrivée juste pour l’heure du départ, profiter d’un parcours semi-marathon très plat, sauf dans les côtes, et très rapide, sauf ce dernier tour de piste où la distance restante était indiquée par 25 mètres ce qui vous donne un petit air de « sur place ».

Deux repas asiatiques pour corser le tout où l’on ne mange pas toujours ce qui est prévu mais avec une telle ambiance que l’on est prêt à recommencer à Lisbonne, Lausanne, Rotterdam ou Rio confluèrent nos longs jours orange. L’an prochain si Philippe veut bien nous repartirons avec nos blessés guéris, Roger et Dominique H. pour une grande année, Nicolas M. pour tout ce qu’il apporte et Marie B. pour une fois comme on entend à Bruxelles, avec les douceurs des voyages à deux ou plus. On fera aussi une excursion à bicyclette parce que le temps nous a manqué, pas les vélos….

Christian

4 Comments

  1. Philippe DOUBLET

    En 2017, nous sommes allés courir à Athènes la marathon mythique pour les 25 ans du club. En 2022, nous en fêterons les 30 ans ! Nous pourrions aller courir à Trente en Italie mais ils ne proposent qu’un semi ou un 30K à l’autre bout du monde 🙂 !

  2. Christian Pallandre

    Lisbonne ou Lausanne sont des options sérieuses avec l ensemble des courses au programme et la possibilité d y aller à peu de frais. Nice Cannes est une alternative à étudier. Très beau parcours avec un goût sauvage et tout le confort moderne

  3. Guillaume

    Hé hé, les ravitaillements aussi auraient pu justifier un mouvement d’humeur : la seule nourriture solide proposée tant sur le circuit qu’à l’arrivée était un morceau de banane. Cette ladrerie des organisateurs explique sans doute la présence de nombreuses camionnettes de restauration rapide autour du stade olympique.

  4. christian

    Christian, tu as juste oublié de signaler les nombreuses discussions autour du titre de cet article, nombreuses et longues autant que de courir un marathon…

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