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LSTL – sous une météo anormale !

Par Frédéric B.

Une petite folie partagée avec un ancien collègue, alias Benj, « si tu le fais, je le fais… » tu rentres le soir et tu t’inscris.
Bien, la Saintélyon je la connais bien, 3 fois, à chaque fois dans des conditions dantesques.

Lors des entrainements du mardi, entre trois fentes, des pas de biche, et des squats jumps… on me demandait l’objectif et je répondais « je le fixerai quand j’aurai la météo ». Bien 10 jours avant, pas de pluie, pas de neige… 5 jours avant toujours pas de mauvais temps, voir l’incroyable, il va faire beau, froid mais beau.

Arrivée optimisée avec le père le jeudi… récupération du dossard le vendredi après-midi tranquillement ainsi que de retrouver Benj. Gros tour de salon et petit arrêt d’une trentaine de minute pour avoir une petite dédicace et des dessins de Matthieu Forichon (Des bosses et des bulles pour ceux qui connaissent).

Benj, a fini plusieurs longs dont 220Km y’a peu, la soirée sera sur les conseils, les préparatifs, le sac et le plan pour la réussite de cette course.

Levé 7h départ 7h45, arrivés sur place 8h15, brief 8h40 (oui il y en a eu, car une tempête en début de semaine à provoquer l’intervention de bucherons pour dégager certains arbres mais aussi de modifier un morceau du parcours) … départ 9h en fond de peloton.

Très beau et très froid, avec quelques napes de brouillard. L’objectif est simple 12h à l’aller, et le retour sur la même base et si les jambes sont là, on accélèrera ! L’aller n’étant pas chronométré, contrairement au retour.

On avait calé un rendez-vous avec mon père aux aqueducs entre 45min et 1h après le départ, histoire de se faire coucou et d’avoir quelques souvenirs. Timing respecté et photos prises !

L’aller de la LSTL, c’est un peu une grande balade, ce n’est pas fléché correctement et du coup faut faire attention où l’on va ! preuve en est, il y aura 2 erreurs de parcours sans grande gravité mais petit détour de 500-600m à une vingtaine de coureurs ^^.

A 600, c’est très étalé sur 82Km, mais quand tu croises quelqu’un ou un groupe il y a toujours un mot et un bout de chemin ensemble.

Les ravitos il y en a 3 à l’aller, ils sont petits mais complets. La partie la plus dure sera le trou de 28km sans rien et par lequel nous franchiront les 2 points hauts de la course dont le signal vous trouverez quelques photos.

Le panorama est somptueux car oui il fait un temps magnifique et toute la chaine des alpes est devant nos yeux dont le roi… Le Mont Blanc.

Tout roule, on passe d’un versant à un autre, au soleil il fait chaud à l’ombre on se recouvre.

Nous arrivons à Sainte Catherine, et on retrouve une quarantaine de personne qui ont choisi d’avoir une assistance… repos express afin de remplir et prendre un morceau… on repart en ayant gagné 40 places sans rien faire !

Dernière ligne de crête après le bois d’Arfeuilles, vous trouverez encore quelques photos. C’est magnifique, les sommets, les nappes de brouillard et le couché du soleil… la nuit arrive et il reste 25Km. Le moment de s’échauffer pour la nuit et de commencer à avaler les km de nuit.

Contrat respecté à la perfection, 11h52 et nous sommes à Saint Etienne ! Je suis en forme et tout va bien. 82Km à 2 c’est un réel bonheur, le moral n’a même pas le temps de se dire pourquoi ?

Je n’ai pas trop parlé du terrain, mais en fait du trail sec ! la première partie c’est de l’urbain mais les chemins arrivent quand même rapidement et je peux vous affirmer que c’est bien agréable que les torrents de boue ne soient pas présent et que vous savez où vous mettez vos pieds !

Une arche à l’intérieur de la salle et quelques applaudissements et « respect aux jaunes » (couleur du chasuble pour ceux qui font l’aller-retour) … cependant, là c’est impressionnant car la gymnase à 21h est plein à craquer !

Pour Benj et moi, c’est encore chronométré, repas… repos dans un duvet pour 1h et on se prépare à repartir !

Optimisation et sortie dans le sas préférentiel à 23h25 pour un départ avec un peu de retard à 23h42. Le retour est toujours plus facile quand tu ne sors qu’au dernier moment et que le groupe avec lequel tu pars ce sont les élites et les sas préférentiel. Bien bah les maillots jaunes c’est plus cool !

On enchaine les km tranquillement, histoire de relancer la machine. 6 ième kilomètre, les premières fusées de la 1 ère vague passent… j’ai de l’expérience et je m’étais préparé à me faire dépasser toute la course par les « petits » formats.

Tout va bien, aucune douleur aux quadris et aux pieds en descente. Ça monte avec les coureurs de la Saintélyon (la différence se fait sur le rythme de la relance et sur le plat), la barre des 100km vient d’être franchie. Benj a quelques signes de fatigue et je prends les devants pour qu’il n’ait qu’à suivre et ne pas se poser plus de question.

On sort du premier ravito du retour, Saint Christo en Jarret, il me dit que ca va être dur mais que ca va le faire… sur les 10 prochains je suis devant en descente et sur le plat et il prend la mesure sur les montées. L’humidité et le froid change un peu le terrain, les premières traces de boue sur les chaussures arrivent enfin et j’ai surtout vue deux personnes prendre une place que verglas, plus de peur que de mal les deux repartent !

La Benj me dit avance je te retrouve dans 3km au ravito, je viens d’avoir une petite torsion à la cheville et je sens un premier coup de poignard dans l’articulation et sur le bas du tibia. Je vais simplement débrancher et avancer à mon rythme pour voir si rien de grave, ça tombe bien ca monte et la je n’ai aucune douleur c’est la montée du bois d’Arfeuilles costaud et avec plein de pierres bien rondes et glissantes. Je fais attention, mais je sens très vite qu’il y a quelque chose qui ne va pas. La descente sur Sainte Catherine est un supplice, non pas musculaire mais au niveau de l’articulation et du tibia, j’ai l’impression de recevoir des coups de couteaux à chaque pas.

J’arrive, je teste au ravito rien n’y fait même le plat est douloureux. Je sais très bien que si c’est musculaire je pourrais serrer les dents, là pas du tout. Benj arrive 5-6 min après moi et je lui dis que je n’irai pas plus loin que j’ai mal à l’articulation.

Il repart avec une petite 210ieme place nous étions partis dans les 400 sur le retour… ça allait tout était au vert.

Déçu oui et non, la blessure tu ne peux rien et il vaut mieux vite rebondir… pour le reste je me sentais vraiment très bien et préparé.

Je remercie Olivier pour les entrainements du mardi, mais surtout tous ceux qui sont la et font que le groupe avance !

Benj finira en 14h, le coup de fatigue aura duré jusqu’au petit matin et le levé du soleil sur les alpes l’aura transcendé pour finir !

1 Comments

  1. Thierry Berthelemy

    Toujours dure d’abandonner une course 😬mais pour revenir encore meilleur est une sage décision.👍🏽 Merci pour le partage. Bravo et bon rétablissement 🙏🏽

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