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Les aventures de Polymnès et d’Hétérodoxe dans la ville nouvelle d’Exitos

 

 

‘Maître, mon bon Maître’ dit un jour le jeune Polymnès ‘j’ai envie de voir le monde le plus vite possible ! maintenant  j’ai l’âge de quitter le gymnase, d’aller de découverte et découverte fais-le moi connaître!’

‘Jeune Polymnès !’ répondit le sage et vertueux Hétérodoxe ‘j’attendais ces paroles, c’est de ton âge, où veux-tu donc aller ?’

‘Maître, Mon bon Maître ne vous moquez pas, comment pourrais-je savoir ? je n’ai jamais couru que sur la piste de notre cité, je n’ai fait que des tours et des détours dans la forêt proche, je ne sais rien du monde, où aller ?, dis le moi !’

‘Alors suis moi’ dit Hétérodoxe, ‘Si tu as confiance en moi, nous allons aller à la ville nouvelle d’Exitos, et tu vas y courir le marathon !!!’

Exitos ! Exitos ! Exitos ! la ville nouvelle ? Polymnès en rêvait depuis qu’il était tout enfant. On en parlait autour de lui, chez les athlètes de la cité. Certains en avaient déjà fait le tour et même certains autres s’étaient alignés treize fois pour cette grande course  qui représentait quarante deux milles pieds de long, de ce pied d’Apollon, de deux fois cinquante centimètres !

Exitos c’est la ville qui fait rêver et aussi qui énerve les jeunes athlètes car c’est la demeure des nouveaux habitants de la région, de ceux qui vivent là où était un vaste champ avant, de ceux qui vivent à la campagne ! décidément, comme Ulysse d’ Ithaque, Ménélas de Sparte et Philippidès le plus grand coureur qu’il connaissait Polymnès allait avoir des aventures !

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Mais avant d’aller à Exitos il faut le mériter et plusieurs matins par semaine Polymnès dut se préparer, de bonne heure, avec son mentor,  apprendre à courir dans la forêt, sur la route, à surveiller son cœur, qu’il a tendre, sa respiration, car il parle trop, les mouvement de ses bras, qu’il a trop furtifs, et ceci dans les montées hellènes qui sont tout sauf plates !

Hétérodoxe n’est pas un mentor facile. Il faisait comprendre à Polymnès qu’il aurait à souffrir, que la course d’Exitos n’était pas aisée, qu’il devait s’améliorer, devenir modeste, bref demandait l’impossible ou presque.

Le jour de la course il faisait froid, ce qui est rare dans la région. Mille deux cents athlètes de tous les sexes étaient rassemblés au départ et les couleurs de chaque cité étaient présentes, Mais le vert, le violet et l’albâtre notamment. Après le coup de fouet du départ lancé au milieu de la foule rassemblée les participants s’élancèrent en phalanges serrées.

Jeune et présomptueux Polymnès n’avait pas tout prévu. Le frais de la matinée auquel il n’était pas habitué lui fit rapidement mal et voici qu’au deux millième pas, à peine,  presque au départ, il se sentit mal. Le beau mollet dont il était ordinairement si fier était tout grippé et souffrant. Voici une triste histoire à raconter ! l’abandon de Polymnès au début de la course ce serait terrible. Les poètes et les muses en auraient fait des vers pendant des siècles ! il rassembla son courage et malgré la douleur il continua ! Hétérodoxe serait fier ! car il en voyait bien d’autres souffrir alors pourquoi pas lui ? Peu après le splendide Ménélas, coureur d’expérience et qui l’avait si souvent aidé dans sa préparation et qui venait de la même cité des Asphaltès dont il avait été le Premier stratège , le rattrapa et s’enquit de sa démarche lourde ! il l’encouragea et cela alla mieux.

Polymnès profitait désormais du paysage. Il se rappelait qu’ Hétérodoxe, peu avant le départ  était allé recommander sa cause (on appelait cela plaider son dossard à l’époque ancienne) auprès du Dieu Hermès, le messager ailé, patron des athlètes.

‘Divin Hermès’ plaida Hétérodoxe ‘voici mon jeune protégé, Polymnès il ne sait rien et ne comprend pas grand chose mais je l’ai inscrit à la course de la ville nouvelle ! Pourrais-tu l’aider ?’

‘Je t’aime bien Hétérodoxe, je voudrais t’aider mais ne demande pas l’impossible : Polymnes est jeune il a besoin d’apprendre et je ne peux l’aider trop car sinon les autres dieux vont se mettre contre lui, et en premier Eole, le dieu jaloux des vents, il va souffler exprès contre ses efforts ! et il appellera le rapide Chronos, le dieu du temps, pour faire tourner son sablier le plus vite possible…’

‘Alors que faire divin Hermès ?’ dit encore Hétérodoxe

‘Bon, voilà ce que je vais faire : je te propose de venir, sous un autre habit que celui que je porte habituellement, pour que l’on ne me reconnaisse pas et je l’aiderai, autant que je pourrais, dans les dix mille les derniers pas, je lui apporterai de l’eau, du raison, je lui dirai ce qu’il faut faire, cela te va ?’

Hétérodoxe parti ravi !

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Polymnès le fut  moins le dieu Phébus, jaloux avait tout entendu et il fit darder les rayons de sonsoleil dès la mi journée ce mit le jeune présomptueux en difficulté dès les vingt mille pas…

Enfin, au détour d’un virage alors que le pas habituellement souple et régulier de Polymnès semblait de plus en plus lourd et empâté il trouva sur sa route un messager qu’il ne reconnut pas comme le dieu Hermès mais qu’il prit comme  compagnon ailé à la foulée merveilleuse ! tout allait mieux soudain sauf que…La ville nouvelle d’Exitos est pleine de ces pavés imités des vieux temps et de Cramayalès à Lieusantis, de la cité de Combos à l’arrivée sur le stade Mimonès il eut toutes les peines ! Certes il rencontra des coureurs de sa cité, il en vit d’autres, irrattrapables ! le rapide Bihoues, Delacrunès l’entraineur, Mikros, l’héllène Objectis l’écrivain, l’ardente Isabelle, Philippemarsupilamès, et tant d’autres ! une leçon de sagesse pour lui qui ne doute de rien surtout pas de lui-même !

Sans doute vit-il aussi, pour son plaisir, Nausicaa aux yeux pâles et aux mains blanches que l’aurore aux doigts de rose avait éveillée, et Hétérodoxe lui-même, sur le chemin du stade, qui l’encourageaient, et sans doute entendit – il, car il n’en est plus très sûr, les asphaltès, toujours nombreux à crier son nom. Il vit ensuite et seulement dans un rêve la bande rouge du stade, moins haute, moins vite, moins forte que d’habitude car était arrivé ! On l’accompagna encore jusqu’au bout de vivats avant qu’il ne tombe  de fatigue.

Il sombra dans l’herbe verte, près des glorieux athlètes de la cité, déjà tout vifs et frais après la course. Désireux ensuite de profiter d’un repas froid offert par la cité et ses habitants, de recevoir les conseils d’Hétérodoxe et de partir vers d’autres beautés du monde il tenta de se lever. Ce fut difficile. Le reste est une autre histoire.

Efharisto

 

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