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Petits ou grands marathons ?

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A titre personnel, participer à ce marathon de Sénart aura été un réel plaisir malgré le manque flagrant de préparation du à un arrêt de l’entraînement pendant tout le mois de février. Au départ je n’ambitionnais rien et n’avait qu’un seul regret : ne pas partir dans le même wagon que mes camarades d’entraînement avec qui j’ai déjà partagé des moments de bonheur qui ne demandent qu’à se renouveler mais mon niveau actuel ne me le permettait pas.

A vrai dire l’angoisse je l’ai plutôt eu dans les semaines qui précédaient et pas pour les raisons que vous imaginez ! Etant plus ou moins à l’origine de ce déplacement au marathon de Sénart  plutôt qu’à une reconduction d’une participation en nombre à Paris, j’allais chaque jour sur le site de l’organisation pour voir l’évolution des inscriptions et je constatais à chaque visite que les participants ne seraient pas aussi nombreux  que les années précédentes. Vacances scolaires ? Augmentation du nombre de dossards à Paris privant les autres organisations de coureurs potentiels ?  Toujours est-il que, pour moi qui avais « vendu » ce marathon à des personnes qui affectionnaient de courir dans la foule et qui redoutaient de se retrouver isolées au bout de 25 km ça tombait plutôt mal !

A l’arrivée je m’attendais à des commentaires polis mais cruels, à des comparaisons avec Paris et ses participants 39 fois plus nombreux, à des récits de km parcourus dans l’isolement total… et bien non, mes craintes étaient vaines et globalement pour ne pas dire unanimement les Asphaltiens présents ont apprécié cette organisation sans faille depuis le parking  d’accueil jusqu’à la zone d’arrivée du marathon en passant par les navettes en bus , la gentillesse des bénévoles, la régularité des meneurs d’allures et la spontanéité du public, moins nombreux que dans les rues de la capitale bien sûr mais tout aussi chaleureux.

Ici on peut aller satisfaire un besoin urgent 3 minutes avant le départ et reprendre sa place sans problème, on n’attend pas une heure dans le sas pour passer la ligne de départ, on peut choisir son verre de boisson énergétique, de cola ou d’eau à chaque ravitaillement sans bousculade aucune, on bénéficie d’une vaste zone de récupération réservée au coureurs dans laquelle on peut s’étendre dans l’herbe et y reprendre quelques forces, on nous tend notre sac alors que nous sommes encore à 10m de la consigne et aussi, ce n’est pas négligeable,  on n’a pas dépensé 100 euros de frais d’inscriptions avancés 6 mois plus tôt et placés depuis bien longtemps!

Bien sûr ce marathon, comme la plupart des autres à taille humaine d’ailleurs, n’est pas fait pour les coureurs en moins de 3h ou les plus de 4h30 qui apprécient de courir en groupe car à ce niveau on peut se sentir effectivement isolé dès la mi-course mais dans cette fourchette 3h/4h30 pas de crainte à avoir. Derrière les meneurs d’allure  il faut parfois regarder où on met les pieds afin de ne pas trébucher vu la densité de coureurs ! En définitive : les avantages des marathons de masse sans en avoir les inconvénients. Ce n’est pas pour rien que  Philippe dit « le Kenyan » a participé aux 14 éditions depuis la création de l’épreuve, lui qui a couru tous les plus grands marathons de la planète. Et à ma connaissance il n’est pas masochiste !

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Courir son premier marathon à Paris pour se rassurer c’est bien, vouloir courir à New-York, à Londres ou à Berlin c’est normal, profiter de ses vacances pour courir une épreuve exotique c’est dépaysant mais n’oubliez pas les « petites courses », petites par leur budget et par le nombre de participants mais où vous bénéficierez d’un traitement personnalisé et où vous serez considérés, ne serait-ce que parce que l’organisateur a envie de vous revoir l’année suivante ! Sa survie en dépend ! Le marathon de Sénart a perdu le tiers de ces engagés en 2 ans. Les épreuves ne jouissant pas d’une notoriété importante sont pratiquement toutes dans le même cas alors que les « grandes » épreuves refusent du monde ! Instinct grégaire et phénomène de mode sans doute.  Le jour où il n’y aura plus que des organisations mercantiles pour organiser vous n’aurez plus le choix et vous devrez fournir des chèques à 3 chiffres pour participer au moindre des 10 km. Le dernier exemple du genre : le retour du mythique cross du Figaro qui n’a bien évidemment plus rien à voir avec celui que les plus anciens d’entre-nous ont bien connu. Lors de sa dernière édition en 1999 le coût d’inscription était de 5 francs (moins de 1 euro). Tarif de cette édition renaissante : 28 euros. A vous de voir si c’est ce chemin que vous souhaitez voir la couse à pied prendre dans les années à venir !

Félicitations aux 15 FINISHERS qui ont tous souffert mais qui ont tous les 15 passé la ligne d’arrivée avec pour certains un beau record à la clé. D’autres n’ont pas pu atteindre leur objectif mais tous sont arrivés en vainqueurs, vainqueurs sur eux-mêmes, vainqueurs sur leur appréhension et leur souffrance et là est l’essentiel. Et merci aux accompagnateurs et participants du 10 km restés sur place pour nous encourager et nous pousser vers la ligne d’arrivée, leur présence rassurante a été bénéfique lors de ces derniers kilomètres.

Daniel

 

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