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THP2023-le 81km par Fréd. B.

Il est venu le temps de la partager. En effet cette course mérite une petite histoire. Puis à la vue des bouchons que nous avons eus pour rentrer, je pouvais bien prendre 7 jours pour conter celle-ci.

THP, c’est son petit nom, le plus grand c’est Trail de Haute Provence (il y a bien sur un ultra à 167km pour les plus courageux). Pour ma part, c’est mon beau-frère qui ayant pas mal de contacts m’a motivé pour y aller. Nous voilâmes calé fin novembre avec une bande de 4 compères pour descendre à Forcalquier (04) le weekend de l’Ascension.

Pour ma part, je le prends comme une belle sortie un peu technique en vue de ce que j’avais prévu pour l’été et surtout nous nous préparons à avoir chaud car il n’a quasiment pas plu en Provence depuis janvier.

Mardi 16 mai au matin, nous recevons tous un mail… « Pack grand froid activé »… euh vraiment ? bah oui épisode de froid et de pluie prévus ! Nous nous rendons compte que les trois gouttes prévues sur la météo IPhone ne seront pas que du flan.

Vendredi, récupération du dossard au village, puis balade dans la ville de Manosque pour s’échauffer les jambes.

Samedi matin, je suis le seul à partir sur le 81km à 5 heures, les deux autres compères sont sur le 53Km (partiront avec 28Km d’avance et un départ à 7h) et le dernier, blessé, fera l’assistance.

Tout est prêt pas de surprise, ce n’est pas le premier que je fais, ici pas de SAS de départ pas de bouchon ou de problème comme à la Saintélyon. C’est fluide, nous serons 260 environ pour 300 inscrits, du bonheur !

Départ à la frontale, dans le centre-ville de Forcalquier, puis 2/3km après, premier chemin que nous aurons pendant un moment. Il fait encore nuit, le serpent de frontale est tout de même là et il ne fait pas froid.

La première partie est roulante, 28km environ avec 1km de D+. Par contre, la rosée plus les premières gouttes provoquent une modification de terrain. La boue je connais bien, en revanche j’avais oublié la glaise, cette matière ultra collante et très compacte qui pèse une demi tonne du coup !

Les paysages sont somptueux, nous sommes au-dessus des nuages entre levé du soleil et la pointe des différents montages du coin (voir photos). Chemin de montagne, passage à travers fermes, passage dans des ruines (voir photo), la haute Provence est bien là.

Je pointe au départ du 28/29 avec 1h54 de retard, ici, le dur commence, en gros faut monter tout en haut et prendre quasiment tout le D+ en 18Km. Le départ de ce ravito est roulant mais très vite le chemin forestier se rétrécie dans la montagne pour donner place à un chemin escarpé pas technique mais avec bien 15/20cm de feuilles trempées. On ne sait pas où l’on mets ses pieds et surtout l’appuie est glissant.

Au sommet de cette première grosse butte, première crête et surtout j’aperçois la montagne de la Lure le sommet de cette course ! Le chemin de crête et bien visible. Mais pour y aller, la montée qui vient de s’achever (6Km environ) se descend en 1km très raide et bien technique comme on ne l’aime pas ^^ jusqu’à un ravito. Ici, c’est le ravito du retour pour beaucoup celui de la mi-course et de ce qui nous attends. En effet, de celui-ci on voit toute la difficulté, les
plus gros pourcentages de dénivelé sont là et bah franchement j’en ai bien chié !

En haut, la crête et les paysages sont somptueux. J’y verrai la neige d’un côté, le Ventoux de l’autre, une vue à 360 assez impressionnante ! En revanche le vent et le froid sont là.

J’échappe à la pluie et au brouillard qui apparemment arriveront très vite derrière moi.

Jusqu’au Km 55, c’est très agréable la vue est très dégagée et c’est roulant avec de la relance. La fatigue est là et le dur est arrivé.

Au ravito, petit bar de station de ski (oui la montage de la Lure est couverte de neige en hiver) très sympathique, je ferai une vraie pause pour me préparer à la fin de la course…

Première portion, 11km pour 13m de D+ et environ 1000 de D-, descente dans les bois, très agréable et très roulant. Le moral repart et les jambes aussi. Rendez-vous sur le dernier ravito.

Je croise les coureurs de l’ultra, pour qui, il reste plus de 70km, je discuterai un moment sur une des montées et leur souhaiterai bon courage !

Le dernier ravito sera très bref, il reste 10Km, les organisateurs nous annoncent que la pluie est bien présente sur la fin de course et que l’on va retrouver la glaise sur les 300m de D+.

Nous nous entendons avec un coureur avec qui je finirai la course.

La fin de course, c’est du paysage provençal, très rocailleux et donc glissant et plein de glaise. Il faut l’avouer sur la fin de course les chaussures bien lourdes c’est très dur ! Mais l’arrivée sur Forcalquier dans les hauteurs donne envie, et c’est à l’envie que la relance se fera jusqu’à la ligne.

Le passage dans la ville qui sur ce weekend accueille une fête foraine et des concerts motive et détend car il y a beaucoup de monde et de bruit dans la ville !

Ligne passée à 2, content pour cette étape transition avant mon 175km.

Course particulière, puisque c’est 20Km cool puis 40Km très compliqué et technique puis 20 km cool. Les paysages sont somptueux, c’est de la haute montage.

Pour l’orga c’est rodé et propre… pour les dotations (une petite polaire d’avant course sans manche) à l’arrivée un simple t-shirt sans même marqué finisher.

… moi la récup c’est la bière… bon bah elle est payante ;-(

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