Je suis en vacances durant deux semaines dans un gîte avec une quinzaine de grimpeurs à Puy Saint Vincent près de Briançon. J’en profite donc, entre une grande voie en escalade, une rando ou une sortie en alpinisme, pour m’inscrire sur un trail du coin…
C’est ainsi que je me retrouve le dimanche 11 juillet au départ de la Skyrace de Montgenèvre près de la frontière italienne. Au programme, 40 km et 2700 m de D+ avec des passages à plus de 2500 m. Le profil de course ressemble grosso modo à trois pyramides à gravir. Cela donne un peu l’impression d’enchaîner presque 3 km verticaux… avec les descentes qui vont bien juste derrière !
Impossible pour moi de courir sur les montées souvent bien trop pentues. En fait, rapidement, je me dis que c’est le terrain qui décide à ma place. Ça monte dur ? J’opte pour une marche plus ou moins rapide et sors les bâtons. Et je m’interdis de m’arrêter tant que je ne suis pas en haut. Un léger faux plat montant ? Je tente de relancer. Une descente ? Je cours (à trois reprises donc) les 7 ou 8 km de pente (pas trop technique heureusement) en espérant que les quadriceps tiennent… J’en ai plein les gambettes mais les mirettes ne sont pas en reste car je me régale des vues panoramiques qu’offrent les crêtes et notamment la vue dégagée sur le massif des écrins.
6 h et 10 litres de sueur plus tard (soleil de plomb oblige), je passe sous l’arche d’arrivée. Alors que je m’empiffre de pastèque et de sandwichs au fromage, j’entends le speaker prononcer mon nom ! Je suis invité à monter (laborieusement!) sur l’estrade et reçois un prix : je suis arrivé premier de ma catégorie * : celle des vieux ! Bon, on ne s’enflamme pas, hein, mon cadeau est une paire de chaussettes… et surtout nous n’étions que 25 au départ !
* étrangement, la liste des résultats éditée le soir me classe 2ème MH3.
Olivier Bastardie
2ème MH3 / 8ème au scratch.
Chrono : 6h02’34”