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Lausanne, Marathon d’automne, rédaction collégiale

Par Philippe Doublet, Lausanne ville olympique

Plus vite, plus loin, plus fort…ensemble

Pour notre 5ème marathon d’Automne, c’est avec une météo printanière que notre week-end sportif et culturel à débuté. Magnifique vue sur le lac Léman et visite du musée olympique où nous avons appris par cœur la nouvelle devise des JO modernes.

La galerie du musée

/https://olympics.com/musee/decouvrir/programmation/visite-virtuelle-360

L’image qui nous a marqué: Visite virtuelle 360° / L’ESPRIT OLYMPIQUE / CORPS et ESPRIT

Cherchez le Marathonien?

La course

Plus vite : Ce sont Marie sur 10K, Thierry et Vincent sur marathon en ont fait la démonstration en battant leurs records personnels.

Plus loin : C’est l’ambition de Roger pour ses entraînements hebdomadaires de dépasser les 7K pour mieux gérer les 3 derniers en compétition. Même chose  pour Anne et Christine qui ont promis de reprendre la course à pied après une interruption.

Plus fort : Des progrès fulgurants au babyfoot pour Philippe, Nathalie et Marie qui ont tenu tête à des joueurs expérimentés.

Ensemble : Le programme des 3 courses et les aller-retour au bord du lac ont permis à chacune et chacun de participer pleinement à la fête. Quand nous ne courrions pas nous encouragions les autres et réciproquement. Notre groupe de supportrices Anne,Christine, Dominique, Francine a donné de la voix et brandi fièrement la bannière Asphalte 94 donnant des ailes à celles et ceux qui battaient le pavé avec obstination.

Sur le Marathon: Thierry Berthelemy en 3:22.39 (record personnel), Jean-Michel Objois en 3:31.26, Daniel Cossec en       3:50.53, Vincent Decherf en 3:53.49 (record personnel), Christian Mabon en 4:07.38, Gilles Henry en 4:15.38.

Sur le Semi-marathon: Guillaume Pensier en 1:50.41, Christian Pallandre en 1:56.42,  Angela Rasinariu en 2:07.45, Michele Toubiana en 2:39.05

Sur le 10km: Philippe Doublet en 51.46, Marie Buthiaux en 57.56 (record personnel), Nathalie De Roo en 1:06.55, Roger Hellenis en 1:12.47

Les Agapes

Nicolas Mercouroff, qui aurait tant aimé être parmi nous, nous envoie un petit dessin

Puis nous avons célébré les champions du jour et tous les autres coureurs   :  Angela, Christian P., Christian M. ,Gilles, Guillaume,Michèle,  Nathalie, Jean-Michel , Philippe,  Roger ainsi que Daniel le touriste du jour qui a pris le temps lors du marathon de faire un reportage photo.

Finalement à l’issue du débriefing de nos courses, nous étions tous d’accord  avec une citation de Pierre de Coubertin « l’important dans la vie n’est point le triomphe mais le combat ; l’essentiel n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu ».

Toutes et tous sont convenus de revenir avec enthousiasme pour l’édition 2023 dont les contours restent à définir.

Par Anne, Les marathons d’automne de l’Asphalte : marathon d’automne 2022

Depuis les 25 ans de l’Asphalte, Philippe Doublet et Michel Robert pour l’aventure du marathon d’Athènes, puis Philippe pour les marathons suivants nous ont offerts de beaux moments de sport et de partage.

            Cette année le choix s’est porté sur Lausanne, ville olympique, un symbole !

De mon côté depuis de nombreux mois j’avais imprimé la réservation à l’hôtel et j’y avais déjà attaché les 4 épingles pour le dossard… c’est vous dire ma motivation !

            Les circonstances en ont voulu autrement. Retraite retardée avec beaucoup de travail car de beaux résultats dans mes travaux au cours des derniers mois. Puis préparation de mon déménagement dans le Sud avec des travaux, tant au Noooord de Galabru qu’au Sud du même Galabru, le tout suivi d’énormément de visites dans ma grande maison située dans le plus beau village du monde…

            Du coup, presque pas d’entraînement.

            Mais aucun problème ! Ayant renoncé à participer aux épreuves (Semi, Marathon et 10km) j’ai décidé de venir en tant que supportrice de choc ! Et je ne l’ai pas regretté.

             Il me fallait un minimum d’organisation, en effet le semi partait à 9h20, le Marathon à 10h et le 10km à 14h. Je m’étais muni de nombreuses barres de céréales afin de passer la journée sur le bord du lac où se déroulaient toutes les courses.

            Ce fut très sympa d’encourager tous nos représentants du semi au 6ème km en compagnie des coureur(euse)s du 10km et des autres supportrices de l’Asphalte.  

Puis je choisis  de me rendre au 16ème km du semi, là où l’on commence à « rentrer dans le dur. » Les larges sourires de Guillaume, de Cristian, d’Angela et de Michèle qui passèrent successivement devant moi, m’ont bien réchauffée (Guillaume ayant même poussé la chansonnette ;-)). En effet la température estivale du samedi avait fait place à la fraîcheur… Heureusement pour les coureurs !

Ensuite, au niveau du 37ème km, j’attendis un bon moment les premiers du marathon en compagnie de petits groupes de suisses bien sympathiques. Certains, très organisés avaient préparé un bon apéro et je les regardais avec envie de l’autre côté de la route… une athlète ne devrait pas dire ça ;-). Comme je m’étonnais du rythme moyennement élevé des premiers coureurs, on m’expliqua que Lausanne avait pris le parti d’un marathon populaire sans primes et sans invités de marques tels les kényans et autres éthiopiens. Enfin, « moyennement » élevé, tout est relatif !

Les meilleurs ennemis du monde

37ème km… vous aurez noté que là encore nos courageux Asphaltiens entraient eux aussi « dans le dur », et, pour certains, le « mur » avait déjà frappé.

Thierry passa le premier avec une belle foulée et le visage concentré sur son effort, je sentis que tout allait bien pour lui (enfin comme dans les derniers kms d’un marathon bien sûr). Au loin j’aperçu une casquette grise très penchée en avant et je reconnu Jean-Mi que j’interpellai avec mes encouragements. Je le sentis à la dérive et me demandais même s’il m’avait vu ! Présente depuis 9h15 du matin et à 5km de l’arrivée tout de même, je décidais de me rapprocher des derniers kms du marathon et de l’endroit où le 10K faisait demi-tour.

Je le sentis à la dérive et me demandais même s’il m’avait vu !

Là, j’eu l’impression de voir passer deux touristes, Daniel et Vincent, foulées légères et grands sourires. J’appris le soir même que Daniel avait pris des photos tout au long du parcours et que Vincent se dirigeait allègrement vers son record !

Vincent, allègrement

J’aperçu enfin Christian M, difficilement reconnaissable tant il paraissait désarticulé dans ses mouvements et épuisé… Ah ! La dure loi du marathon ! Quel courage de terminer dans ces conditions ! Même si l’on soufre autant, les derniers kilos du marathon sont beaucoup plus durs que lorsque qu’un bon temps est au bout de la souffrance (croyez en ma vieille expérience).

Courage, Christian!

Soudain déboulèrent à vive allure les coureur(euse)s du 10K qui en étaient au 3ème km. J’essayais de surveiller en même temps de l’autre côté de la route les derniers marathoniens en espérant apercevoir Gilles, mais la densité des coureurs du 10km m’en empêcha. C’est le seul Asphaltien que j’ai manqué malgré ma scrupuleuse organisation 😉 Je pensais aussi à tous les finishers du marathon rattrapés par ces fusées dans les derniers kms, cela devait être horrible !

Je fus heureuse de ne manquer aucun de nos coureurs du 10.000. Philippe d’abord, en forme une semaine après le marathon d’Amsterdam ! Puis Marie, très concentrée, qui avait l’air très bien. L’ineffable Roger (mon meilleur ennemi) passa ensuite me disant qu’il était fatigué (!), nous n’étions qu’au début de la course (!)… ne serais-tu pas parti « un peu » vite Roger ? Ensuite apparu Nathalie, partie elle prudemment.

Après une traversée périlleuse du peloton, je poursuivais mes encouragements au niveau du 7èmekm (entrée « dans le dur » sur cette distance). Je vis les mêmes dans l’autre sens et décidais d’accompagner Nathalie dans ces derniers kms. Un peu plus d’1km avant l’arrivée, nous rattrapâmes Roger qui avait nettement ralenti. Laissant Nathalie à son « negative split » j’accompagnais mon meilleur ennemi jusqu‘à l’arrivée.

Quelle belle journée pour une supportrice ! Je replongeais avec bonheur dans l’ambiance des courses !

À ce moment précis, je ressentis l’envie et le besoin de reprendre sérieusement l’entraînement. Je dois avouer qu’encourageant au 7ème km du 10K qui correspondait au 38ème km du marathon… je me suis sentie plus attirée par le 10K… Je me demande bien pourquoi ?

Et enfin, le soir, dans un coin fort sympathique réservé à l’hôtel, respectant la tradition des marathons d’automne, nous déballâmes nos nombreuses victuailles et boissons de « récupération » diverses et variées, dont le fameux ti’punch de Roger (80 ans cette année !).

Ce fut un magnifique moment de partage. Trois Asphaltiens avaient battus leurs records : Thierry, Vincent et Marie. Ils savouraient l’exaltation qui suit cette victoire sur soi-même. Quelques autres étaient heureux d’avoir ressenti beaucoup de plaisir dans leurs courses.

Bien sûr, certains étaient déçus. La course à pied est un sport qui demande tellement d’efforts et parfois de sacrifices, surtout sur le marathon, qu’il est très dur d’échouer. J’ai admiré le moral et le sourire de ceux-là au cours de la soirée.

Une autre tradition de ces marathons d’automne est de raconter chacun son tour l’expérience de cette journée.

Les souvenirs me reviennent et j’ai du mal à écrire, à trouver les mots.

Vous ne pouvez pas imaginer l’émotion que j’ai ressentie en découvrant à quel point j’avais inspiré la passion de courir à certains d’entre vous. Je ne pensais pas que c’était à ce point. C’était mon rêve lorsque j’ai démarré le groupe Athlé-Santé il y a une douzaine d’année, et le 9@9 plus récemment.

Pour moi cette aventure était une évidence. Je désirais plus que tout entraîner des « débutants » aussi sérieusement que s’ils étaient des « champions ».

Lors de ma courte (mais intense ;-)) carrière j’ai vu trop de personnes et d’entraîneurs ne s’intéressant qu’aux « bons » athlètes. C’est d’ailleurs bien souvent la même chose dans les interactions sociales. Et c’est quelque chose que j’abhorre !

Ces années d’entraînement avec vous ont été un grand bonheur !!! Je me suis régalée. Poussée par le groupe, j’ai tâché de progresser en tant que coach en cherchant toujours des choses nouvelles pour rendre l’entraînement amusant et convivial. Ça a été une expérience passionnante.

En fait c’est vous que je dois remercier car vous m’avez tellement apporté !!!

Ce week-end m’a tellement enthousiasmé que j’ai commencé mardi la préparation pour l’an prochain.  Roger je te retiendrai par le maillot afin que tu ne partes pas trop vite… pour une fois !

Merci à tous d’avoir créé cette si merveilleuse ambiance au cours du week-end et RDV en 2023

Par Christian Pallandre, Lausanne au soleil

Lausanne au soleil , la chaîne des Alpes devant nous, le vignoble vaudois en cortège tout était réuni pour nous accueillir , en Suisse, pour ce cinquième épisode du marathon d’automne d’Asphalte nonante quatre.  Athènes, Valence, Vérone, Amsterdam avaient ouvert la route, créé l’habitude, qui est le plus grand des plaisirs, celui de nous retrouver, fidèles ou nouveaux, pour trois jours de course et de découvertes.

Le musée de l’art brut, l’image de Diaghilev et de Béjart,  les promenades sur le lac , le bus 21, le métro penché et le restaurant italien en face tout est calme à Lausanne et plein d avenir, Lausanne, ville Olympique c’est indiqué sur la gare…

Bien entendu le temps magnifique que nous avons eu,  légèrement plus frais le jour du marathon était bienvenu car dans notre grande visite au Musée Olympique, veillé par Paavo Nurmi, cinq médailles d’or à Paris 1924 et Emil Zatopek, la locomotive Tchèque nous avons joui d Hélios.

La course à Lausanne est particulièrement agréable pour les spectateurs puisqu’il s agit du même point de départ, du même parcours et du même retour, en trois tailles. L’enthousiasme de Guillaume, la gentillesse de Thierry et Vincent, l’inquiétude  d Angela – qui avait perdu son téléphone – l’anniversaire de Roger, la rivalité douce entre Christian CDC et Daniel CDC, l’élan de Jean Michel, le record de Marie, le dynamisme de Michèle, le beau sourire de Nathalie, la quiétude compétitive de Gilles entouraient Anne, le très haut niveau à l’écoute de tous et Philippe, influenceur en chef , juste sorti du marathon d Amsterdam et si bien entouré par Francine comme Roger l’est par Dominique et Jean Michel par Christine.

Cette année festival de baby foot en nocturne visite de vignoble et de la cathédrale ont été ajoutés au programme officiel…

L’an prochain  il y aura d autres activités encore… Chut. Secret. A Lausanne nous avons été heureux et pensé avec tendresse à ceux qui étaient absents. Ils viendront en 2023…

Par Guillaume, à la poursuite d’octobre Vaudois

Comme chaque année, j’étais le dernier inscrit pour la traditionnelle escapade d’automne. Imprévoyant de nature, je suis incapable de m’inscrire à une compétition, réserver un hôtel ou un billet de train des mois à l’avance. C’est donc presque au dernier moment, à la rentrée de septembre, que j’ai fini par me décider.

Non content d’être dernier inscrit, j’étais aussi cette année le dernier arrivé : les TER cheminent vers Lausanne à leur rythme, qui n’est pas celui du TGV. Du coup, j’ai loupé la visite du musée du CIO, un établissement où l’on  promeut les vertus du dépassement de soi, des vertus que je confesse ne pas posséder. Au dépassement de soi, je préfère le maintien dans ma zone de confort ; c’est bien pour cela que je n’ose plus affronter le marathon, mais me limite désormais à la moitié, le semi comme on dit dans le milieu.

Bien m’en a pris : alors que je craignais une météo pourrie avec pluie et vent, c’est par une belle journée presque chaude qu’il a fallu gambader. Le semi partant à 9h20, soit 1 heure avant le marathon, je n’ai guère souffert de la chaleur mais au contraire profité des aménités vaudoises tout au long du parcours : charmants villages helvètes, vignobles au feuillage délicatement mordoré, rivage du Léman ponctué de luxueuses demeures, écoles privées dont on ne sait si elles sont prestigieuses mais dont on comprend qu’elles sont onéreuses. J’ai aussi eu tout loisir d’admirer les magnifiques trains suisses, le parcours longeant la célèbre ligne du Simplon : je ne les ai pas comptés, mais de toute évidence le cadencement ferroviaire est plus intense ici qu’en Lozère. Il n’y a certes pas de ligne à grande vitesse en Suisse, mais le réseau ferroviaire est d’une densité incomparable, avec de nombreux trains en circulation.

Sur le chemin du retour, je n’ai pu résister au plaisir d’une halte à Genève, dans le quartier où les ultra-riches font leurs emplettes, de l’autre côté du pont quand on sort de la gare Cornavin : Rolex, Mont-Blanc, Hermès, Prada, Davidoff, ce sont là des enseignes difficiles à trouver, en Lozère comme au Perreux….tout le « bling-bling » est étalé et ne doit pas coûter si cher que cela, puisque les prix ne sont pas affichés en vitrine !

Par Roger, à tout âge, courir, c’est vivre

Pour les 10 km de Lausanne, je m’étais fixé comme objectif de réaliser 1h20, soit 80’ pour mes 80 ans… 8’ par km me semblait tout à fait raisonnable, compte tenu de ma forme actuelle : je ne dépasse guère 2 à 3 sorties par semaine et, à chaque fois, à peine 6 à 8 km.

Un tel sourire, ça fait nous fait plaisir aussi.

Le challenge était donc difficile à relever… De plus, je n’aime guère m’entraîner seul et l’Asphalte est bien loin… Heureusement, j’ai ma montre, ce fidèle compagnon ! Mais aussi, pour me contraindre moralement, je l’avais annoncé partout, et notamment sur …Strava.

En effet, comme beaucoup d’entre vous, à peine ai-je fini de courir que mon parcours, le temps que j’ai réalisé et … quelques photos, apparaissent sur le site. Je reçois alors plein d’encouragements sous forme de kudos !!! Et, malgré moi, ça fait plaisir à mon égo … et, comme si je devais rendre des comptes,  ça me contraint à m’entraîner davantage  le long de ces fameux sentiers côtiers, à Larmor Baden.

J’avoue que, pour me stimuler encore, j’ai ajouté en mon for intérieur une pression magique idiote : j’ai imaginé que chaque minute qui serait gagnée sur les 80’ serait synonyme d’un rajeunissement d’un an… Comme j’ai fait 73’, j’ai donc désormais 73 ans !!!

Foin de toutes ces sottises… à mon âge !

En tout cas, le plaisir de courir reste toujours aussi fort et je n’ai aucune envie d’arrêter… Ma course de Lausanne démontre d’ailleurs que, même à mon allure actuelle, il y a encore beaucoup de monde derrière moi  et que tous ces coureurs prennent aussi le même plaisir…

Mais pourquoi cours-tu ?

Quand j’étais plus jeune, j’avais cette sensation de jambes lourdes et de méforme avant le coup de feu, je l’ai ressenti dimanche dernier…

Puis, cette montée d’adrénaline, ces premières foulées qui vous projettent, très rapidement, dans votre allure, je l’ai éprouvé dimanche dernier…

Et, plus généralement, cette sensation d’être porté par ce groupe de coureurs qui vous entourent, vous précèdent ou vous suivent tout au long de la course et que l’on a l’impression d’avoir toujours connu…, je l’ai retrouvé dimanche dernier.

Car, tous ceux qui courent régulièrement le ressentent aussi,  nous nous retrouvons toujours, quelle que soit la course, avec cette même dizaine d’anonymes qui courent comme nous, à la même allure que nous et que l’on croit être les mêmes, d’une course à l’autre…

Enfin, cette émotion qui monte quand vous entendez votre prénom, surtout quand ce sont les Asphaltiens qui le crient, je l’ai revécu dimanche dernier…

Par Jean-Michel, Je suis un coureur de Marathon

Pas un coureur de trail, ni de 10km ni de semis. De Marathon.
C’est mon régime, ma religion. 42,195km est ma distance, l’œuvre sur laquelle je parsème mes pixels de couleur.
Oh, je n’en cours pas 50 par an. Ni même 20 ni même 10. 1 seul peut même suffire.
A chaque fois, je doit être prêt. Jambes, cœur et corps, l’esprit suit.

Le marathon est une ère. L’endurance que des centaines de générations de sapiens ont, à force de chasses et d’hostilités, acquises pendant des millénaires, et que seulement quelques dizaines de générations ont à la suite, pour cause de sédentarité, fait fondre, l’endurance est retrouvée.

Le marathon est un monde. On y arrive en  revenant le préparer dans les forêts. Puis la course éprouve notre entraînement au cœur des villes et sur leurs abords en explorant de nouveaux territoires de chasse  tous différents.

Le marathon est un feu. La difficulté, c’est l’enclume de la forge. La résilience est l’œuvre du marteau. Ceux qui aiment à courir comprennent, les autres attendent.

Le marathon est un modèle. Les épreuves se suivent, se ressemblent. La distance est unique, les lie toutes. Les kilomètres : je les compte jusqu’à 30.  20km crescendo, 10km decrescendo. Puis je compte de 12 à 1.

Le Marathon est une course d’automne.
L’hiver, les cross maintiennent le corps. Échauffement, coup de nerf, retour au calme en prévision du lendemain.
Le printemps ramène à la vie. Kilomètres, santé.
L’été, la chaleur provoque la transpiration.

Le marathon est une terre.
Je ne suis ni marin ni montagnard. Je n’écoute pas la météo. Je subis.
Je n’écoute plus le chronomètre. Je l’apprends sans nostalgie après l’arrivée, ou bien avec regret si le déroulement espéré a été perturbé. Oh, je ne cherche plus de temps stratosphériques. J’écoute mes jambes, mon cœur, mon souffle, ma source. Je cherche une ligne la plus continue possible, du début à la fin. Je refoule les sensations. Je cherche la constance.

Le marathon est un olympisme.

Citius pour préparer ta course et l’aborder dans les meilleures conditions, Altius pour tenir le coup lorsque le corps commencera à refuser, fortius pour pousser le corps dans ses retranchements, ensemble nous irons au bout.

5 Comments

  1. De Roo Nathalie

    Un grand merci à vos belles plumes qui font vivre aux lecteurs ce week end Lausanne à travers chacune de vos personnalités et un grand merci à Jean Mi pour son beau travail d’édition et ses photos soigneusement sélectionnées et commentées.

    Vive l’automne prochain

  2. Vincent

    Brillants résumés et clichés d’un magnifique week-end sportif et collectif passé sur les bords du Léman.
    Entre courses, olympisme, bonne humeur, partage et vignoble, tout était présent pour ce 1er week-end asphaltien. Merci à tous.

  3. Buthiaux

    Quels jolis commentaires. Et quel plaisir de les lire. Ce week-end a été magnifique. A commencer par un beau ciel bleu inespéré. Un temps idéal pour courir.
    La course, le dépassement de soi, la joie et le plaisir d’être ensemble.
    Bravo à Philippe pour l’organisation
    Et merci à Anne pour son soutien indéfectible à chacun d’entre nous.
    Et merci à toutes et tous pour ce que vous êtes : formidables

    • Thierry Berthelemy

      Que de beaux moments passés durant ce week-end ! Merci pour avoir aussi bien retranscrit cette nouvelle belle page du marathon d’automne avec une si belle prose et avec beaucoup d’émotions. Une nouvelle belle raison d’aimer l’automne.
      Merci à toutes et tous.

  4. Philippe D.

    Quand les mots et les images se bousculent ainsi pour graver dans nos mémoires le souvenir de ces moments de partage et de convivialité, alors même les plus modestes d’entre nous peuvent se vanter en disant « Lausanne, j’y étais  ! » 🙂

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