Tout d’abord que cela n’est pas évident de communiquer tout le plaisir que nous avons eu à courir durant ces 3 jours la seconde édition de cette compétition au format original, tant elle nous a procuré de véritables émotions.
Les Asphaltiens avant le départ de la seconde étape.
3 jours, 3 étapes par équipe de 2 à arpenter les montagnes du Beaufortain. Une immersion totale dans un décor magnifique, une ambiance tout simplement extraordinaire. Sur les visages des coureurs, à Arêches et sur les sentiers, se devinait le bonheur d’être à ce rendez-vous. Oui, sans exagérer, je peux dire que nous avons eu la chance de partager avec quelque 270 équipes un moment exceptionnel.
Pourtant, il fallait se lever de bonne heure pour prendre le départ à 6h30 ou 7h30 et affronter rapidement après le petit déjeuner des pentes, bien, bien raides. Les étapes sont assez courtes mais extrêmement exigeantes. C’est là une des caractéristiques de cette course qui est difficile physiquement et techniquement (70 kilomètres et un dénivelé positif d’environ 7000 mètres). Beaucoup de portions sont tracées droit dans la pente, il vaut mieux avoir les quadriceps bien préparés. Les descentes sont parfois assez techniques, la chute guette si on relâche l’attention. Quelques névés qu’il faut descendre sur les fesses, c’est le moyen le plus rapide. Des passages aériens le second jour qu’on aborde avec baudrier et longes accrochées aux mains courantes équipées spécialement pour cette course.
La Pierra Menta, c’est une course d’amateurs éclairés. Hors de question de s’arrêter trop longtemps au ravitaillement ou de prendre trop de temps dans les montées difficiles, le risque étant de se retrouver rapidement parmi les derniers tant le niveau est soutenu. D’ailleurs, la veille de la course l’organisateur a présenté lors de la réunion d’avant-course un bel échantillon d’équipes prestigieuses : champions de ceci, champions de cela, etc. Thierry et moi, nous n’avons pas eu le plaisir d’être présentés pourtant nous avions le dossard 75 ! Des parisiens dans le Beaufortain ! On s’est amusé avec certains bénévoles rencontrés le long du parcours de la coïncidence de notre origine géographique et de ce chiffre. Les ‘parigots’, que pas grand-chose ne préparait à ce type de compétition, ont bien tiré leur épingle du jeu parmi les nombreux montagnards aguerris et ont terminé leur chemin sans embûche malgré quelques douces chutes.
Chaque jour, ce fut un grand moment de franchir la ligne d’arrivée ensemble après plusieurs heures d’effort. Trois jours, trois étapes différentes, toutes trois difficiles.
Après les joies de la course, suivait le plaisir d’un bon repas au centre de vacances agréable où nous étions hébergés, et encore celui de se retrouver à déguster en fin de journée une bonne bière à la terrasse d’un charmant café où une nouvelle fois on refaisait l’étape du jour entre amis.
Philippe H, Christophe O, David L, Arnaud, Stéphane, Fabrice, Nath et Timothée, Thierry, merci pour ces bons moments partagés !
Merci à l’organisateur pour cette course hors du commun et pour son organisation sans faille, enfin presque sans faille. Le second jour, la première barrière horaire à 4 heures de course était difficile à franchir pour les équipes placées en fin de course en raison d’un long bouchon qui s’était formé dans une portion de type via-ferrata. Environ trois quarts d’heure d’attente générés par cet encombrement qui a mis hors compétition les quinze dernières équipes, lesquelles n’ayant pas eu la possibilité de franchir la barrière dans le délai imparti que l’organisateur, bizarrement, n’a pas du tout allongé malgré l’origine du retard. Décision sévère qui a mis hors-jeu, entre autres, Philippe H et Christophe O.
Je pense que la Pierra Menta d’été a de beaux jours devant elle et qu’on en entendra parler souvent à l’Asphalte 94.
Nous en revenons ravis…
Farid