Par Emmanuel S.
Pour cette 30ème édition, le format historique est pris d’assaut, mais il reste quelques places pour le format Endurance (100 km et presque 4300 m de D+). 2024, j’ai 50 ans, faire mon 1er 100 km lors d’une 30ème édition… que des chiffres ronds, ça se tente.
RDV est pris pour le départ du vendredi 18/10 à 4h15 du mat’. Il a bien plu tout le jeudi soir et la météo ne s’annonce pas clémente pour ce vendredi mais quand on est venu jusque-là ce n’est pas pour rester sous la couette.
Je prends donc les shoes avec les gros crampons et je me cale bien au chaud dans le fond de la 2ème vague car je ne suis pas serein sur mon état de forme, suite pause forcée pendant les vacances.
La musique Ameno d’Era nous met bien dans l’ambiance de ce qui se trame, et go, c’est parti, sous une espèce de crachin millavois (comme le breton mais en moins mouillant). Ca part tranquille (faudrait pas se blesser hein, on est là pour le plaisir), au 1er point de passage, je suis 1121ème, c’est après la 1ère côte de 500 m D+ à 8.3 km. Faut juste garder un œil sur la barrière horaire, la 1ère est la plus serrée, les autres sont plus cool.
Et puis évidemment, comme dans beaucoup de trails, il y a des côtes, des sections plates, des descentes, des ravitos. J’ai toujours des difficultés dans les côtes (j’aime pas les côtes), mais comme elles n’ont rien à voir avec celles du Queyras ou de val d’Isère, ça se passe finalement pas trop mal (c’est forcément grâce aux séances à Gravelle).
J’arrive à gagner pas mal de places sur les plats et dans les descentes.
Le parcours parait magnifique mais comme la météo n’est pas favorable on ne voit pas grand-chose. Les singles en forêt et en bord de gorges sont bien sympas, faut juste pas tomber derrière quelqu’un de très lent (même si ça permet de bien récupérer).
Les ravitos, eux, sont démoniaques, on pourrait y rester trop longtemps tellement il y a de choses à manger et les bénévoles sympas.
La pluie s’invite à la fête vers 14h (quand les 1ers sont déjà arrivés) alors que je n’en suis qu’au 60ème km, et à la 768ème place. La suite se déroule de la même manière, rythme tranquille mais régulier, et je suis ravi de voir que le corps répond bien. Pour le mental c’est quand même bon d’avoir tout le temps un coureur en ligne de mire en se disant qu’on peut le rattraper et le doubler.
La ligne d’arrivée arrive finalement assez vite, et je la passe au bout de 17h13 de course à la 578ème place sous les encouragements d’un public omniprésent, et je suis bien content/surpris de cette remontada.
Le repas d’arrivée est gargantuesque, la dotation généreuse, c’est une organisation au top telle qu’on peut l’espérer d’un trail de cette renommée. Amateur de trails familiaux/intimistes, fuyez!
Le 1er arrive en 9h17 et le dernier (1068ème) en 23h20, 157 abandons.
Super performance Emmanuel 🎊✌🏽. Merci pour ce partage de cette aventure sportive. Bonne récupération pour la prochaine 👍🏽