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Festival des hospitaliers 2021: trail Larzac Dourbie

Comme c’est la saison des prix littéraires je me décide à commettre un nouvel article pour le blog, cela même si je n’ai hélas pas grand-chose de nouveau à exposer. Je ne sais d’ailleurs même pas quel style adopter. Il y a bien sûr le styla narratif : au km5 çà monte, au km10 çà descend, au km 15 je suis fatigué, au km 20 çà va mieux, au km25 il y a une tortue impossible à doubler sur le sentier ou plutôt le “single’ comme le disent les gens du trail, mais bon, j’ai du mal à me convaincre qu’il existe un lectorat intéressé par ce genre de prose. Il y a aussi le style carte postale du citadin émerveillé par la découverte des aménités rurales : les paysages à “couper le souffle”, les grands causses, les vautours fauves, les rivières limpides, le fromage de brebis “bio” comme il se doit, la traversée de Cantobre un beau village digne des niaiseries de Jean-Pierre Pernault….

Bon, au bout du compte il se trouvera toujours un asphaltien pour me dire que tout cela ne vaut pas Bouffemont et encore moins Auffargis. Je n’aurai rien à lui répondre car je n’ai jamais été ni à Bouffemont ni à Auffargis ; je ne sais d’ailleurs même pas où se situent ces villages, sans doute très loin dans le grand Nord aux marges de la banquise ! Il y a aussi le style caustique sans doute le plus adapté aux circonstances pour décrire cette étrange tribu d’insectes que sont les “trailers” : certains ont la frontale vissée sur le crâne dès 14h30, d’autres arborent de belles lunettes de marque alors que le ciel est d’un gris digne des Pays-Bas, la plupart ont une sainte horreur de la douche : nous étions 3 dans les vestiaires pourtant rutilants du stade de Nant, sans doute la légère pluie de cette fin octobre suffisait-elle aux ablutions des compétiteurs sauf à imaginer que les douches collectives attentent à la pudeur du public. Non moins étrangement, il y avait bien peu de monde dans les travées du gymnase transformé en restaurant pour l’occasion, cela alors que le souper était pourtant compris dans les frais d’engagement.

Les années précédentes, je profitais des hospitaliers pour me fournir en choucroute à la charcuterie alsacienne de Nant. Hélas, après 2 ans d’absence, j’ai découvert que le charcutier M. Grosskopf avait fait valoir ses droits à pension de retraite sans trouver de repreneur. On n’a pas idée quand même !

A part çà, 29,5 km, 1330 m D+, 3h51′, 92ème sur 500 inscrits, le nombre de partants et d’arrivants n’étant pas connu à l’heure de ces lignes. Lorsque je suis reparti douché et repu, les arrivées se poursuivaient et pour le coup la frontale était utile.

Je suis désormais bien entraîné pour mon prochain trail, le 2 décembre  jour d’Austerlitz et en milieu urbain cette fois, de la place Denfert-Rochereau jusqu’au Invalides, un parcours que je sens bien car il n’y a que du D- !

1 Comments

  1. Jean-Michel

    Amis lecteurs qui ne connaissez pas Guillaume, plume parfois pointue, jamais acerbe, textes à lire voire à relire, l’issue de leur compréhension pouvant trancher. D’autres veillent à que ses mots ne blessent.

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