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Aix – les – Bains : Rencontres avec Robert Bogey

Ne me dites pas que vous ne connaissez pas Robert Bogey ou plutôt dites-le moi je vous dirai votre âge, flatteusement jeune. Mimoun--Bogey-et-Chiclet.jpg

De gauche à droite, Mimoun, Bogey et Chiclet

Robert Bogey, depuis toujours sociétaire du club d’athlétisme d’Aix-les-Bains,  a été recordman du monde du 4 x 1500 mètres, discipline essentielle à la mise en valeur de quatre des grands coureurs français de demi-fond et fond des années 1960 ; avec par ordre alphabétique : Michel Bernard,  Robert Bogey, Jean Clausse et Michel Jazy. Ceux-ci établirent le meilleur temps mondial sur cette distance sur la piste familiale du stade Chéron de Saint-Maur des Fossés il y a cinquante ans. Ce lieu  toujours rempli les mercredis soir de printemps des luttes d’athlétisme, il l’évoque avec émotion. Il est vrai Robert Bogey, quatre-vingts ans en novembre, que j’ai rencontré presque par hasard, lors de mes sorties sur l’hippodrome d’Aix-les-Bains. Le cherchant sans le chercher je savais que j’allais le rencontrer car il y entraine toujours les coureurs savoyard. Sur cette piste en herbe dure, entre montagne et forêt, ferme et golf on parle athlétisme avec des mots choisis, lourds et mesurés, on sait y regarder les nuages qui passent. Plusieurs fois champion de France, recordman du dix mille mètres (28’48’) sur une piste ‘en cendrée‘, doit-on préciser, recordman de France du cinq mille mètres (13’52’) de multiples fois champion de France de cross country et sur piste il a participé à la finale olympique à Rome (1960) sur sa distance favorite. Nous avons parlé tout naturellement avec lui de quelques-uns de ses exploits qu’il juge modestement. C’était facile ‘il fallait s’entrainer dur seulement’ et comme tout ce qui touche l’athlétisme l’intéresse on serait insatiable s’il n’y avait pas les jeunes du club à surveiller, conseiller, améliorer…. Rien que sa présence est un conseil et après  m’avoir vu tenter quelques tours de piste je lui ai présenté mes petits-enfants, Marie et Louka, qui s’élançaient à leur tour sur les petites haies et un tour de piste. Rien de forcé dans son appréciation, rien que du vrai, ce qu’il faut être, ce qu’il faut éviter d’être. D’un temps où il courait ‘à la sensation’ sans ‘chrono au poignet’ il retient la dureté des sorties, l’immense Herbert Elliot virtuose du 1500 mètres, Michel Jazy son partenaire d’entrainement, la camaraderie au club aixois. S’il s’intéresse aux méthodes nouvelles, qu’il connait évidemment, il aime celles de la rigueur, de l’exactitude. Il laisse  transparaitre par son visage serein combien i l est heureux de tout ce qu’il vit comme entraineur, car ‘il transmet’. Discret, avisé comme Pierre Carraz qui officie quelques mètres plus loin il semble profiter de l’anonymat qui recouvre le lieu, à l’ombre du Mont Revard. Le sachant taiseux comme un vrai montagnard, ayant l’expérience  des vrais champions ou d’apprentis Nurmi je n’ai pas tenté de lui parler d’autre chose que mes projets, de mon désir de finir de chasser le chronomètre avec l’année qui s’achève. Le silence du chef sioux de Danse avec les coureurs  n’aurait pas été plus clair. Robert Bogey connait Asphalte 94 puisqu’il m’a dit que nous étions un club près de Paris et que nous avions plusieurs champions dans nos rangs, il ne s’est pas trompé…

  Bogey-Pallandre.jpg

1 Comments

  1. Leleu eric

    J’essaie de me souvenir d’un cross country en 63 sans doute ou Bogey avait fini second derrière Jazy et devant Ameur …Le figaro?

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