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La Promesse de l’Aube

La Promesse de l’Aube

Première lueur de la journée, d’un soleil qui se lève, c’est l’aube. L’aube qui précède tout et est de bon augure pour un marathonien qui court toujours après le temps perdu.

Délaissant l’antique Acropole et le marathon couru l’an passé pour les vingt-cinq ans de l’Asphalte nous partîmes une trentaine mais, par un prompt renfort, nous fûmes près de vingt mille en arrivant au port de cette ville d’Espagne, théâtre de nos exploits. Si le Cid Campeador fut seigneur de la ville, il y a dix siècles, il est vrai que celle-ci a bien changé et est dotée désormais d’un magnifique complexe moderne digne de la troisième ville du pays. Valencia (le mot veut dire la vaillance en espagnol nous a-t-on expliqué) mérite bien son nom car de l’audace, de celle qui aux âmes bien nées n’attend pas le nombre des années, il y en a dans cette cité. Célèbre pour l’accueil réservé à la Coupe America, fleuron du nautisme, au Grand Prix d’Espagne de formule 1 et à ce marathon roulant et peu tournant elle peut s’enorgueillir désormais d’avoir accueilli l’équipe Asphalte 94 le jour de l’anniversaire du sacre du petit caporal.  Logés à proximité de la ligne d’arrivée, proche elle-même de la ligne de départ, nos valeureux asphaltiens, pour s’acclimater aux oranges et mandarines locales, firent d’abord un tour en ville (autobus et métro) puis un nouveau tour en ville (bicyclette et à pied) avant de faire un très grand tour en ville, chronométré celui-ci, en courant sur dix ou quarante-deux kilomètres. La plage qui invite à la paresse près de la marina, la coulée verte de centre-ville, le palais de la soie et le grand marché attirent les promeneurs que nous étions mais nous happaient aussi au soir tombant, lorsque l’obscure clarté tombe des étoiles, les couleurs de la ville : Plaza de Toros, Gare centrale aux couleurs de Don Diègue et l’inimitable langue des autochtones qui se promène de rue en boulevards et a séduit par les douces roucoulades de ses envols de soleil.

Il était toutefois question de choses difficiles au petit matin du dimanche car après une récupération sans problème des dossards et autres petits cadeaux fortifiants, il a fallu se placer dans le sas de départ où l’on sait que nos corps encore invaincus ne sont pas invincibles.

Les dix kilomètres sont, on le sait, une épreuve difficile puisqu’elle requiert une réelle constance dans la rapidité, de ne pas se laisser distancer dès le début et faire bonne figure. Avec la qualité et l’expérience notre groupe, Elie H., Roger H., Anne LM, Marie Carmen G. dont le charme était revenu parmi nous après une longue absence et Pierre Koch on ne pouvait que se couvrir des lauriers de la gloire. Ce fut fait. Premier toutes nations réunies de sa catégorie Papy a couronné son mois de décembre.

La Promesse de l’Aube

Ceci quoi qu’il arrive à Houilles ou ailleurs en fin d’année. Roger, de même, terminant deuxième des maitres du temps avait bien préparé son coup de Valencia, de même qu’Elie toujours souriant et notre Anne échevelée largement en dessous du chrono prévu par son humble humilité.

Sur quarante-deux kilomètres le plus grand nombre au départ affirme qu’il ne s’est pas bien préparé et qu’il tentera seulement de rejoindre l’arrivée mais avec les yeux de Chimène scrute le parcours pour savoir où attaquer, où se placer, où accélérer.

Sachant que le fameux mur que personne n’a jamais vu, mais qui est toujours là parait-il, se situe entre 30 et 40 kilomètres il faut tenir compte du fait que les longues lignes droites peuvent être redoutables aux audacieux, se montrer discret, se montrer coriace.

A ce jeu ce sont ceux qui profitent le plus du bitume qui sont les meilleurs. Nathalie de R, notre présidente, sortant d’un musée pour rentrer dans l’autre avait toujours la réponse nécessaire pour vous éclairer, vous indiquer l’horaire, le bus à prendre et ce qu’on allait faire. Une telle efficacité est soulignée par tous et réduite à ne pas se rendre à l’hôpital local, comme l’an passé, secourir un mal en point, elle termina son long chemin sans problème.

Philippe D. prêt comme un ressort après avoir suivi sinon précédé la préparation d’un autre Philippe s’est illustré, quant à lui, non seulement sur le terrain mais par une organisation sans faille de notre déplacement qui, du vélo aux horaires de vol, du lieu de rassemblement au nombre de présents aux repas, en font un organisateur – né dont, bien évidemment, l’admiration s’étend à Francine et Aurélia.

Laurent F. toujours chargé de l’apéritif de fin de séjour, des cadeaux aux valeureux et d’empêcher que le silence ne s’établisse entre nous, ce qui est rare il faut dire, fit une belle course alors qu’il avait tant donné par ailleurs. Aneth L. bien revenue après une épreuve fatigante à Athènes, Guillaume P. « se décarcassant » pour être en dessous des quatre heures, Benoit E. ne purent toutefois, faire de l’ombre à nos flèches, Joël N. et Jérôme G. un ton au-dessus des autres. L’ensemble de l’équipe fit toutefois mieux et parfois plus que cela.

Christian L. venu en famille pour un premier marathon, Nicolas M. célébrant à l’avance à la fête de son nom, Daniel C. si frais à l’arrivée qu’il semblait ne pas avoir couru, Alain P. tout rose à l’arrivée auprès de sa charmante épouse n’étaient pas loin de Luis P. qui comme Anna a l’avantage du pays et ne s’en laissent pas conter. Docteur Angela, qui de Rome à Madrid, de Paris à Cluj court sur tous les terrains de la terre et Nathalie D. remarquablement égale dans ses performances et d’autres recherchaient ensuite à se rapprocher de celle qui avait eu le privilège de se lever à huit heures trente le jour de la course, un privilège qu’elle aurait bien voulu céder tant Edwige T. souhaitait courir.

Un mot bien entendu pour Christian M. qui respecta l’ordre à lui donné de ne pas finir devant Daniel C. et qui aura donc le soin de rejoindre Asphalte prochainement et un autre à ceux et celles qui nous ont entourés, comme Dominique H., Laurence H. et Beatrice W venues apporter le calme et l’ardeur au groupe.

Quant à moi je demeure immobile et mon âme écrasée de joie, attend de savoir où nous repartirons l’an prochain, avec d’autres, y compris Bhel et Patrick RM, Nazaire L. Michel R. Bernard P. ou Marie Françoise M. qui ont été bien regrettés.

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