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Un retour aux sources, en duo «20 km de Paris Saint Germain en Laye» – 2025

Par Elisa O.

Une course pas comme les autres, un vrai retour aux sources.

Réveil à 5h50 du matin, ça pique un peu, l’excitation bien plus forte que la fatigue. Je retrouve ma copine Alexandra, ma graine, ma jumelle de course à Joinville pour prendre le RER de 7h15. Tout est bien calé, bien géré.

A 8h15, nous sommes déjà sur place. Il fait un peu froid, mais vaut mieux ce temps pour courir. L’organisation est au top : sacs déposés à la consigne dans des camions mobiles qui nous attendront à l’arrivée. Fluide, pratique, rassurant.

On part s’échauffer. Prendre quelques photos souvenirs. L’ambiance monte. Le départ est donné près de la Fondation Louis Vuitton, un lieu moderne et iconique, qui contraste avec ce que je vais revivre sur le parcours.

J’ai vécu 20 ans à Suresnes. Chaque rue, chaque virage, chaque perspective a une histoire.

Partir de Paris, traverser Suresnes, longer le Mont Valérien, passer par Rueil et terminer par là ou je suis née Saint Germain en Laye, ma ville de naissance.

On contourne le bois de Boulogne, on passe sur le pont de Suresnes, puis vient le Mont Valérien, cette montée raide et redoutée.

Ce parcours je le connais par cœur mais le vivre en courant, c’est une autre histoire.

J’ai été prudente : je connais mon corps, et mes mollets ont tendance à se rappeler à moi sur les longues distances avec du dénivelé. Alors je suis me suis arrêtée à tous les ravitos sans exception. Bien m’hydrater, m’écouter et avancer intelligemment … Et ça a payé (même si les crampes n’étaient jamais bien loin 🙂 !

J’ai eu la chance de partager le départ avec ma copine Alexandra, ma jumelle de course. On nous appelle « les jumelles », et c’est vrai : même énergie, même esprit, même passion, même folie douce.

On a démarré ensemble sur les 3 premiers kilomètres…puis au 4e km, au pied de la montée du Mont Valérien, elle a commencé à prendre le large. Et pour cause : une montée d’un kilomètre, bien raide, qui secoue d’entrée.

Je l’avais en ligne de mire mais au 5e km ravito, je ne l’ai plus revue jusqu’à l’arrivée. Elle a bien géré sa course et s’est préservée en pensant à la dernière montée redoutée, et a terminé en 1h33’33 », 4ème Master 3. La classe ma jumelle.

De mon côté, je connaissais bien la route jusqu’à Chatou, ce qui m’a aidée à rester en confiance. J’ai couru avec la tête, le cœur et les jambes. A cet endroit, on a quitté la route pour emprunter un chemin souple, très charmant. Un passage plus rustique, un peu technique, mais qui ajoutait du charme à la course.

Et puis, à l’approche de Saint Germain en Laye, la fameuse dernière montée de 2,5 km : pas aussi raide que celle du mont Valérien, mais bien plus longue, et surtout placée à un moment où les jambes commencent vraiment à tirer.

Je l’ai montée avec détermination sans m’arrêter mais les 200 derniers mètres, sur les graviers, ont été les plus durs. Mon corps comprenait que l’arrivée était proche, mais mes mollets, eux, étaient en zone rouge. Les crampes étaient proches mais j’ai tenu.

J’ai franchi la ligne au pied du Château de Saint Germain en Laye avec une vague d’émotion, dans un décor chargé de souvenirs.

Un cadre splendide pour boucler cette course symbolique en 1h36’50 », 6ème M3F, objectif atteint.

On s’est retrouvée à l’arrivée avec Alexandra, fières et heureuses d’avoir été au bout.

Les jumelles, fidèles à elles-mêmes : unies dans l’intention, liées par l’amitié. On a pris le même chemin, chacune à son rythme, mais toujours l’une avec l’autre.

Un moment à graver. Une course qui restera.

7 Comments

  1. Nathalie Poteau

    Superbe article, Elisa ! Six mois environ après avoir commencé la course à pieds, j’ai suivi mes collègues et participé à cette course … Il faisait chaud ! A l’arrivée sur l’esplanade, j’ai dit plus jamais; j’ai maudit mais maudit les montées. Et une bonne dizaine d’années plus tard, je cours toujours !! Les douleurs passent, le plaisir reste.

  2. ALEXANDRE GERALD HUGUES LAIDET

    Bravo les filles💪, merci pour ce beau récit, il ne vous reste plus qu’à homogénéiser vos chaussures …pour être jumelles 🙂

  3. Rasinariu

    Bravooo, les jumelles, comme toujours ensemble vous faite l’unité qui vous fait avancer dans vos têtes et jambes, et rester sur la même longueur d’onde. Super exemple !!!

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