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Saintélyon, le CR de Laurence, Christine et Christophe

Laurence m’a envoyé aujourd’hui un CR collectif du périple de 3 coureurs du club sur le parcours de la Saintélyon édition 2010, je vous le livre ci-dessous.


Nuit blanche en pays vert


Cela fait déjà quelques mois que l’on vous en parle… et oui, cette année, nous nous étions inscrits pour la fameuse Saintélyon. Sans trop savoir dans quelle aventure nous nous lancions, il faut bien l’avouer. Parce que Christophe nous en a parlé, parce qu’on est tout les trois un peu de la région (et un peu chauvins…), parce qu’il fallait bien trouver quelque chose pour occuper nos week-ends de novembre…

Oui, mais, une fois engagés, plus question de retour en arrière. A l’entraînement, Philippe nous prend en main. On ne rigole plus. Elèves bien sages, on ne rechigne pas à l’effort, on suit les conseils du chef, et on en mange des côtes et des escaliers. Tellement que l’on a hâte qu’arrive enfin le fameux jour.

Samedi 5 décembre, il est enfin là, le jour le plus long. Il faudrait dormir un peu plus tard ce matin, mais aucun de nous n’y parvient. Ce sera des pâtes pour midi, just’avant de prendre le train pour Lyon. Sur le quai nous croisons Nathalie et nous nous inquiétons ensemble des conditions météo. Rendez-vous ce soir à la Halledes Sports de Sainté.

Une navette nous transporte de Lyon à Saint-Etienne, en suivant les ombres des monts du Lyonnais que nous traverserons ce soir. Christine et moi sommes un peu impressionnées par les coureurs qui nous entourent (pas beaucoup de femmes parmi eux… et puis ils ont l’air tous affûtés, et puis ils ne papotent pas de tout et de rien, eux, ils sont concentrés, ils dorment…). Peut-être s’est-on trompés ? Cette course, est-elle vraiment pour nous ?

De toutes façons…

Arrivée à 18 heures à La Halle des Sports de Sainté, récupération des dossards, puis petit tour rapide des exposants. Pause parmi les sacs, pique-nique, matelas… (on reconnaît les habitués)… tiens, mais c’est Magalie !

Un café, deux bouts de chocolats, histoire de patienter un peu jusqu’au dernier plat de pâtes.

22 heures approchent. Il faut maintenant s’équiper, enfiler les trois ou quatre épaisseurs que nous ne quitterons finalement pas de la nuit.

Moins de deux heures d’attente avant le départ.

Jusqu’à ce que les mouvements de tapis nous indiquent que l’heure approche. Le moment de sortir et d’affronter le froid et les kilomètres.

Dernières vérifications… puce, gants, bonnets, frontales. Tout y est.

En route…

Il ne faut pas très longtemps pour ne plus avoir froid. Tout va bien. Et il faut se retenir de courir plus vite. Envie de quitter la ville, de commencer vraiment l’aventure.

On passe Sorbiers et elle commence. Les voilà, les premiers chemins enneigés, les premières farandoles lumineuses dans les collines : nous sommes vraiment partis.

Premier ravitaillement : embouteillage ! Que de monde !

Vite repartir pour ne pas refroidir et continuer la course. Avancer.

Le plus dur reste à venir.

La neige, on s’y attendait un peu, mais on n’avait pas pensé au verglas, pas à ce point-là. Dans le bois d’Arfeuille, les descentes sont raides, et les passages les plus difficiles occasionnent de véritables bouchons. Nous voilà tous à la queue leu leu, certains sur les fesses, d’autres accrochés aux branches. Précautions inutiles… aucun de nous ne parvient vraiment à  éviter les chutes…

Tant pis, on se relève, on repart, on avance.

Le verglas ne nous laissera pas vraiment de répit. Il sera notre compagnon de route, redouté et maudit, jusqu’à la fin, jusqu’à Lyon et les quais de la Saône englacés.

Premières lueurs du jour, les étables sont déjà allumées, la campagne s’active à nouveau. Nous ne sommes plus seuls dans la nuit.

Ensuite, arrivent les dernières descentes,  puis les premiers arrêts de bus de la TCL : signes que nous avons atteint l’agglomération lyonnaise.

Se succèdent Chaponost (ouïeee la côte… quelle côte !), la Mulatière, Sainte-Foy Les Lyon, où l’on croise les lumières des marchés du dimanche matin, avant de rejoindre, enfin les fleuves et la ville. La capitale des Gaules s’annonce. 

Plus que quelque km, encore quelques km, six,  nous dit-on. Mais il va falloir composer encore un peu avec le verglas, alors que nous traversons le nouveau parc de la Confluence, entre Rhône et Saône, avant d’atteindre enfin Gerland !

200 m ; 100 m, 50 m.

Le parc des sports enfin !

            C’est fait…

            Et bien, quelle histoire…

La Saintélyon ne nous a pas facilité la tâche, pour cette première rencontre. Histoire peut-être, pour la vieille dame, de nous faire comprendre que l’on ne la prend pas à la légère. Elle a sa fierté, la bougresse !

Et bien, nous aussi ! Nous sommes déjà partant pour l’année prochaine !

 

Christine, Christophe et Laurence.

3 Comments

  1. christian pallandre

    Mes amis quelle aventure ! j’ai beaucoup de crainte de ne pouvoir jamais faire cela comme vous qui êtes jeunes et beaux (intelligents aussi). L’arrivée à Chaponost a dû être un secours dans une
    détresse englacée que j’imagine.
    Réflechissez bien avant de le refaire, demandez l’impossible
    Christian

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