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L’UTMB …. et la magie opère toujours. CR de Nicolas Buck

L’UTMB devait être au programme 2019 : ‘’quasi aucune chance d’être tiré au sort la 1ère année m’avait-on dit’’. A croire que le dieu du trail m’a donné une chance d’atteindre mon 2ème graal de bébé trailer après la Réunion l’année dernière.

Après être arrivé quelques jours avant la course pour profiter des festivités autour de l'événement, me voici sur la ligne de départ avec Philippe et Thierry. Je n’en mène pas large, l’ambiance est assez solennelle et quelques messages nous décrivent une météo défavorable la 1ère nuit, ce qui de mon point de vue ne sera pas le cas (bon ok j’aime la pluie). 

La musique puis le top départ retentissent enfin. Mouvement de foule et je perds déjà Thierry et Philippe. Un coucou aux parents puis à Latifa et me voilà lancé dans les rue de Chamonix. Stratégie de course plus prudente qu’à l’accoutumée, je ne veux pas revivre l’expérience d’un départ trop rapide, exploser à mi-course et voir tout le peloton revenir sur moi. 

Malgré cela, la 1ère nuit s’avère difficile, je me souviendrai des montées du refuge de la Croix du bonhomme et surtout du col de la Seigne. Au ravito des Chapieux retrouvailles avec Thierry tout surpris de me voir là, nous nous suivrons  à quasiment tous les ravitaillements jusqu’à La Fouly. 

L’arrivée un peu plus tard à Courmayeur sonnera comme un soulagement. Changement de tenue et c’est reparti après 1h10 de pause. Oui je sais je reste beaucoup trop aux ravitos pour manger 1 soupe, 2 tucs et sans dormir… 

A partir d’Arnouvaz, je me conditionne pour attaquer le Grand Col Ferret et les montées suivantes, j’active le mental pour monter d’une traite même au ralenti et m’interdis de me ranger sur le côté avant le sommet. Objectif quasi atteint hormis la montée de la Flégère où je tombais de sommeil. La 2ème nuit est bien mieux passée, hormis quelques hallucinations, et j’ai pris ma revanche sur Champex qui m’avait fait mal pendant la CCC 2016. 

Avant la dernière descente, les jambes sont verrouillées et soudainement après les 1ers lacets le miracle se produit : sans doute l’appel de l’arrivée et la présence de Latifa et Christian qui m’accompagnera jusqu’à 100m de l’arrivée. 

Cette arrivée est grandiose et suffisamment longue en ville pour en profiter. Les derniers mètres avant l’arche resteront gravés. Ces instants précieux qui font oublier les difficultés vécues une bonne partie de parcours et la fameuse phrase ‘’qu’est-ce que je fous là’’… 

Merci à tous ceux qui ont partagé avec nous cette aventure sur place ou à distance. Mention spéciale à mes compagnons de route Thierry et Philippe et nos supporters positionnés sur les sentiers (Latifa, Christian, Brigitte, Caroline, mes parents qui n’ont pas du dormir beaucoup plus que moi). 

Ce sont ces échanges qui nous font replonger la fois d’après. Sans doute pas l’UTMB pour moi car je ne sais pas si j’aurai de nouveau les points un jour. 

Prochaine étape : le marathon de Berlin dimanche 16 septembre. Quelle arrogance !

Nicolas BUCK

 

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