Par Isabelle C.
« Rien ne sert de courir vite mais un peu quand même », telle est la devise des courses du Lièvre et de la tortue auxquelles une vingtaine d’Asphatiens a participé le 27 avril dernier.
Déjà, il convient de se lever tôt, très tôt même… Ainsi, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, je récupère Angela puis Elise et Camel. Et c’est parti pour 50 minutes de trajet, fluide et agréable, qui nous conduit aux portes du Gâtinais, région célèbre pour son miel. La météo est idéale. On est à la campagne; les colzas sont en fleurs. On part courir au vert, loin de nos banlieues grises. Après avoir traversé le village de Moigny-sur-École, avec ses maisons coquettes ornées de glycines et tamaris, nous accédons au parking et saluons les Asphaltiens déjà sur place, prêts à en découdre sur les différentes distances proposées.
L’organisation est rôdée et efficace. Consignes, douches, vestiaires, ravito généreux à l’arrivée et même food truck. La course est éco responsable : il faut avoir prévu son gobelet. Enfin, 80 bénévoles seront à nos petits soins sur place et sur le parcours. Et, cerise sur le gâteau, le soleil est là pour nous accompagner et nous inciter à buller sur la pelouse après notre arrivée…
J’ai choisi de m’aligner sur le 15 km, la distance intermédiaire. Dans la fable, la tortue part avec l’handicap de sa lourde carapace. Pour ma part, dès l’échauffement, c’est la tuile. Un lacet de mes super trails high tech se casse (et dire que ces lacets sont la caractéristique de cette marque de chaussures). Je n’ai plus le temps de bricoler quelque chose avec mes pattes palmées. Adieu veau, vache, cochon, je file récupérer mes runnings sans le moindre crampon, mais confortables comme des charentaises. Vous saisissez l’allusion???
Pourvu que le terrain ne soit ni trop gras ni trop technique….
A 9:10, briefing. Il nous faudra suivre les flèches roses ou mauves sur le 15 et vertes ou bleues sur le 10. A 9:15, le départ est donné par J.J. Godard, président de la Lifa. Aléa jacta est.
Nous nous élançons donc, à la poursuite du garenne.
Le 1er km est roulant et permet au peloton de s’étirer. S’en suit une première côte qui me rappelle que mes jambes ne sont pas encore chaudes : ça promet !!! Heureusement, on va ensuite pouvoir dérouler sur un plateau de 3 bons kilomètres. Une partie de notre parcours est commune avec le tracé du 24 km, ce qui me permet de saluer et encourager Lino et Jérôme très concentrés. Un peu plus loin, les chemins des coureurs du 10 et du 15 se séparent. J’ai en ligne de mire une jeune athlète d’un club de l’Essonne. Tantôt je la rattrape, tantôt elle me repasse devant. Le 5ème km nous offre une belle descente semée d’embûches. Je cours les pieds en canard, un œil rivé au sol, l’autre à l’affût des rubalises accrochées aux arbres.
Je dépasse la jeune fille du 91. Les kilomètres défilent assez vite et le ravitaillement m’indique que nous sommes déjà au 7ème km.
La seconde partie de la course est plus technique, avec des montées raides durant lesquelles je marche (cela me rappelle ma randonnée express et improvisée dans le massif de l’Esterel fin mars, post championnat de France ). S’enchaînent descentes en zig-zag – je m’accroche aux arbres
– coups de culs, nouvelles descentes sur terrains sablonneux et monotraces, au milieu des bruyères. Il n’y a pas foule sur le chemin et je suis rassurée quand j’aperçois devant moi les tee-shirts colorés de quelques concurrents.
L’ambiance est bon enfant. On échange quelques mots; on s’encourage. Un coureur me dit que j’ai une bonne foulée et que je lui donne la cadence. Sympa le gars : j’en suis toute flattée, ouvre un large bec et j’ai failli en perdre ma pâte de fruits. Comme le dit la fable » apprenez que tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute… » Maître Corneille ne le revit donc plus avant la ligne d’arrivée qu’il franchit avant moi !!! Mais je m’accroche et l’envie est toujours là. Vers le 14ème km, nous tournons à gauche et il me semble reconnaître le chemin emprunté lors de l’échauffement. Un bénévole m’annonce que je suis la première féminine. Incrédule, je me dis : « encore un qui vous annonce qu’il ne reste que 300 p’tits mètres alors qu’il y en a plus du double ». On commence à entendre le speaker et l’arche d’arrivée est en ligne de mire. Et si c’était vrai ???
La confirmation de ma 1ère place au scratch m’incite à avaler au sprint les derniers mètres.
Yes, c’est fait !!! Maintenant je vais pouvoir profiter, retrouver Elise et Angela ravies de leur course, récupérer et encourager les copains et copines qui arrivent. Ravie pour la performance d’Amandine, l’enthousiasme et l’énergie communicative de Bhel, le sourire de Nathalie M. Peinée pour Jules, contraint à l’abandon ce jour mais costaud quelque que soit le terrain. Admirative du courage d’Alice qui a tout donné.
Émue par la course en duo de Morena-Pocahontas et son frère Cyrille…
Un grand merci à Farid pour ses entraînements mêlant vitesse et renforcement musculaire.
Même si les jambes piquent, cela vaut le coup de s’éloigner de la route parfois, oublier le chrono et se mettre au vert.
Inutile de vous dire qu’après ces émotions, la route du retour, je fus plus cigale que fourmi dans l’après-midi .
Nom Prénom | distance | temps | catégorie | Place catégorie | Place épreuve |
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RASINARIU Angela | 10 km | 01 :11 :03 | M6F | 2/2 | 112 |
VIRONNEAU Elise | 10 km | 01 :11 :27 | M1F | 7/15 | 118 |
CORNEILLE Isabelle | 15 km | 01 :29 :35 | M4F | 1/13 | 21 |
LOURABI Ismaël | 15 km | 01 :34 :49 | M4H | 4/12 | 34 |
SABATHE Amandine | 15 km | 01 :35 :11 | M0F | 1/13 | 35 |
MARIA Jean-Noël | 15 km | 01 :42 :22 | M4H | 7/12 | 65 |
ROLLAND-MONNET Behl | 15 km | 01 :47 :02 | - | - | 91 |
MOREL Nathalie | 15 km | 01 :48 :36 | M2F | 3/12 | 99 |
JAECK FONT Y RADUA Valérie | 15 km | 02 :13 :27 | M3F | 8/8 | 207 |
GORIN Vincent | 15 km | 02 :13 :53 | M3H | 19 | 209 |
DECHENEAUX AXel | 24 km | 02 :20 :15 | SEH | 18/68 | 36 |
FLEURY Julien | 24 km | 02 :29 :35 | M3H | 4/46 | 64 |
FERRAZ DIAS Patrick | 24 km | 02 :31 :58 | M1H | 10/41 | 69 |
NUNES Edgar | 24 km | 02 :32 :03 | M3H | 6/46 | 70 |
BAHA Alice | 24 km | 02 :58 :32 | SEF | 5/23 | 180 |
BASSET Philippe | 24 km | 03 :04 :54 | M3H | 18/46 | 214 |
ROLLAND-MONNET Cyril | 24 km | 03 :05 :30 | SEH | 46/68 | 216 |
ROLLAND-MONNET Morena | 24 km | 03 :05 :30 | SEF | 9/23 | 217 |
BAHA Farid | 24 km | 03 :08 :43 | M6H | 4/8 | 236 |
BARTOLINI Lino | 24 km | 03 :10 :46 | M3H | 22/46 | 252 |
RODRIGUES Filipe | 24 km | 03 :18 :48 | M3H | 28/46 | 290 |
BELHAOUA Camel | 24 km | 03 :32 :27 | M3H | 35/46 | 338 |
GAUDIN Jérôme | 24 km | 03 :41 :59 | M3H | 40/46 | 369 |
Super reportage 🙏
Bravo Isabelle et merci pour ce bel article plus vrai que nature👍
Bravo Isabelle pour ta performance, ainsi que pour tes qualités d’écrivain.
Ton récit nous a fait vivre la compétition !
En espérant qu’on aura encore l’occasion de lire de tels compte rendus !
Bonne récupération.
Beau récit Isa, bravo. Ça donne envie d’y aller l’année prochaine 👏. Félicitation pour ta performance ainsi qu’à tous les asphaltiens