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La Saintélyon 2016, 1er Cr de Marc Fleureau

Source photo Marc F.

Source photo Marc F.

CR SAINTELYON 2016

Sortie de l’été, je cherchais un challenge pour l’hiver 2016. Ayant un ami coureur sur Lyon, la SAINTELYON a été envisagée de mon côté mais une tendinite au tendon quadricipitale m’a fait douter un peu… Je cours « tranquillou » début septembre pour voir ce que cela donne et j’entame une démarche auprès d’un kiné. En parallèle, j’échange avec Nico (Buck) sur nos projets de course et ce que l’on aimerait faire sur la saison 2016-2017. Je lui parle de la SAINTELYON et il me dit : « J’aimerais bien la refaire cette course, si tu t’inscris j’y vais aussi ».

Après confirmation de mon état, c’est parti l’inscription est validée début Octobre et les choses sérieuses commencent. Nico est déjà au taquet, car il prépare le marathon de NYC. Moi j’avance à petits pas entre soins auprès du kiné et préparation physique. J’essaie de faire du vélo et du renforcement musculaire type gainage. Je limite ma prépa de CAP à 1 ou 2 sorties par semaine sans faire de gros kilométrage. La rééducation avance et les sensations reviennent. Plutôt serein, je mise sur l’expérience (j’avais fait la SAINTELYON en 2014 en 10H41 et la 6000D sur l’été 2016)… et sur une préparation complétement différente.

L’échéance approche et le mois de novembre n’a pas été au top, j’enchaine les maladies de saison (gastro, rhino-pharyngite et autre rhume). D’ailleurs, j’ai manqué le repas Asphalte trail et je m’étais bien fait à l’idée de rencontrer une bonne partie du groupe et manger des ris de veau flambés au Cognac ;-). Suite à cet épisode, je perds 2 kg et je ne m’entraine pas trop, j’ai réussi à faire une séance longue à Fontainebleau, juste avant cet enchaînement, le WE du 13 novembre et c’est tout.

Les dés sont jetés la SAINTELYON est là ! Nouveauté pour cette course, je fais le déplacement en famille avec ma femme et mon fils de 16 mois. Départ le samedi matin en voiture, direction Lyon et mon couple d’amis qui nous héberge. C’est ma femme qui conduit et moi je suis derrière avec mon fils pour l’occuper pendant le trajet et essayer de me reposer. Nico, de son côté, prend le train le samedi matin et il est très matinal (arrivée sur Lyon à 9h). Il passe récupérer son dossard le matin et retrouve des amis dans la région lyonnaise pour le déjeuner. De notre côté, arrivée sur Lyon vers 15h chez le copain, on s’installe et on papote un peu. Direction la Halle Tony Garnier vers 17h30 pour aller chercher notre dossard et retrouver Nico, qui est revenu sur le salon pour voir la conférence sur la « Barkley » (Course complètement déjantée à mon humble avis !). La halle est très accueillante et il y a un monde fou, mais ça met clairement dans l’ambiance.

Retour à l’appart de l’ami lyonnais pour se poser et se préparer pour la course et faire une « Pasta Party » en toute intimité. Nous devions prendre le train pour éviter la navette et poireauter dans la halle des sports de Saint Etienne mais encore mieux, nous avons un plan voiture via un contact de mon ami lyonnais.

Arrivée sur Saint-Etienne à 23H, les coureurs sont déjà au taquet. On rentre 5 min dans la halle des sports qui s’est déjà bien vidée. Direction l’allée pour le départ, qui cette année est avancé de 20 min pour les élites avec la mise en place d’un départ de SAS toutes les 10min. Pas de SAS par niveau mais un départ échelonné.

Nous sommes dans la 5ème et dernière salve de départ… L’avantage c’est que nous étions les 1ers de ce SAS et nous nous sommes pris pour des élites avec un départ à grandes enjambées. C’est d’ailleurs le départ que j’ai préféré de ma courte vie de coureurJ.

On fait les premiers kilomètres tous les 3 (moi, Nico et l’autre Nico (mon ami Lyonnais)). Nico se détache de nous assez rapidement car nous n’avons clairement pas le même rythme et qui sait, nous le rattraperons peut-être en fonction des difficultés de la course. Au vu des résultats, il n’y a pas photo, Nico était bien meilleur que nous et nous ne le reverrons pas avant l’arrivée à la halle Tony Garnier.

Les 1ers kilomètres passent plutôt bien et j’essaie de gérer ce début de course à mon rythme en essayant de m’économiser pour éviter un quelconque coup de bambou. Il y a beaucoup de monde sur les chemins et on se rend compte de la popularité de cette course. De temps en temps nous voyons des coureurs nous doubler à vive allure (heureusement pour le moral ce sont des coureurs des courses relais).

Je fais des pauses assez courtes lors des 1ers ravitos et je gère ma nourriture et mon hydratation via ce que j’ai emmené. Les kilomètres défilent et on arrive déjà sur le ravito de la mi-course à Saint Genou.

Juste avant le ravito, ils nous ont mis une grosse montée bien raide (pente à environ 20%) qui pique les cuisses. Les jambes sont raides et les douleurs musculaires sont déjà présentes (mince il reste encore 33 km…). Je me fais un petit massage pour mon genou et on repart tranquille après avoir grignoté un morceau et bu un verre de Coca.

On repart tranquillement et il faut remettre la machine en route, le froid glaciale n’arrange pas les choses (nous avons eu entre -2°C et 1°C pendant la nuit). Les parties en chemin sont plutôt sympa mais je ne me rappelais plus qu’il y avait autant de tronçon route sur le parcours. Il faut être vigilant car les chemins et les routes, même s’ils ne sont pas très techniques, sont parfois glissants lorsqu’ils sont exposés au vent et au givre.

En direction de Soucieu, le parcours est majoritairement descendant nous avons passé le plus dur a priori. Lors de la descente, ma montre bipe pour que je me réhydrate et je ne sais pas ce que j’ai foutu (je n’étais plus très attentif je crois !), je butte sur une pierre et je fais un petit roulé-boulé dans la pente. Heureusement sans gravité !

Nous apercevons au loin les lueurs du jour qui commencent à pointer le bout de leur nez ! Après Saint Genou j’avais un peu un coup au moral en me demandant ce que je foutais là mais cette perspective du jour me reboost ! Les 1ers rayons de soleil apparaissent et les campagnes sont magnifiques ! Tous les environs sont gelés et la campagne brille sous le soleil. Rien que pour ça, ça vaut le coup de faire le parcours, c’est une belle récompense !

L’arrivée à Soucieu se fait tranquillement et on se remotive pour la suite en se disant qu’il reste plus qu’un semi… Nos femmes nous encouragent et j’ai même droit à une petite photo suite au réveil de mon fils. La perspective d’une arrivée avec notre comité d’accueil nous motive à fond.

On croise une personne du club de mon ami Lyonnais et on continue la route avec lui. Je profite d’une petite pause pour envoyer un sms à Nico pour savoir où il en est. Pas de réponse tout de suite, je pense qu’il est concentré sur sa course. Pour finir, il avait éteins son téléphone et il m’a renvoyé un sms quand il est arrivé soit près de 2h30 avant moi ! Belle performance !

Entre Soucieu et Chaponost, on s’aperçoit que la motivation est revenu on essaie de maintenir de la course autour de 8 km/h, ce début de journée est vraiment magnifique et la chaleur du soleil fait vraiment du bien ! On se paie même le luxe de grappiller un peu de temps par rapport aux estimations du « Livetrail » pour l’arrivée sur Chaponost. Dernier ravito avant la ligne d’arrivée, c’est un mélange entre enthousiasme et fatigue que je ressens. Je suis content car mon genou ne bronche pas mais par contre j’ai d’énormes douleurs musculaires au niveau des cuisses et un peu aux mollets. C’est comme si j’avais des courbatures suite à un effort intense sauf que l’effort n’est pas encore terminé.

Dernières lignes droites ! On n’a plus qu’en tête l’arrivée sur Lyon ! Mais dans mes souvenirs il reste encore des petites montées sèches qui n’en finissent plus. En effet, mes souvenirs étaient bons ! Les organisateurs nous ont concoctés quelques petites difficultés avant d’être déclarés FINISHER de cette SAINTELYON. Les derniers kilomètres sont vraiment durs mais de nombreuses personnes sur le parcours nous encouragent, ça fait toujours plaisir ! Et bien sûr l’idée de retrouver notre comité d’accueil nous maintient actif.  On voit le panneau « 1km », ça nous booste ! On finit avec de grandes enjambées, on oublie les douleurs et on se permet de doubler quelques candidats devant nous !

Nous sommes finishers en 11H35, ça aura été une belle aventure mais très dure car l’entrainement n’était pas au top. Content d’être une deuxième fois FINISHER de la SAINTE !

Prochain gros objectif, la CCC en 2017 !

Nb de partant : 5938

Nb abandon : 785

MF : 4199ème en 11H35min31s

Nicolas Buck : 1315ème en 09H06min49s

Marc FLEUREAU

La Saintélyon 2016, 1er Cr de Marc Fleureau
La Saintélyon 2016, 1er Cr de Marc Fleureau

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