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GR20, Cr de Hervé B.

Stage GR 20

Je retiendrais de ce périple, des paysages époustouflants,  une aventure formidable et des compagnons de route souvent attentionnés à mon encontre.

Notre immersion en Corse se passe très vite, car entre le décollage d’Orly et une petite promenade dans la citadelle de Calvi, il ne s’est pas écoulé plus de 2 heures.

Le lendemain, nous partons en taxi pour Colenzana, départ du GR 20.

Première montée qui se déroule facilement (je suis tout frais !) et on arrive au refuge de l’Ortu pour une petite collation. On repart pour la deuxième partie de l’étape par une petite descente et un passage en forêt et je me trompe de chemin ! Le manque d’expérience, car je suis plus habitué à suivre des flèches sur le bitume que des marques sur les arbres ou les rochers !

Je cherche mon chemin et finis par le retrouver, mais je suis reparti en sens inverse et je retrouve des randonneurs du refuge (une charmante belge et un copain de Clem) qui font la même étape. Je décide de rester avec eux et nous démarrons une ascension délicate avec de gros rochers. Sur l’un d’eux, la jeune fille perd l’équilibre et  se fait une grosse bosse au front. Elle « craque un peu » et j’essaye de la remotiver comme je peux. Je lui propose de prendre son sac (qui pèse au moins le double du mien) pour terminer l’ascension. En haut, on profite du paysage et on décide d’attendre son compagnon de route qui est seul. (C’est une connaissance de Clem rencontré à l’aéroport de Calvi)

Après une bonne pause nous repartons, mes deux compagnons me paraissaient un peu fatigués et nous resterons groupés jusqu’au terme de cette étape. Il fait relativement chaud en milieu d’après-midi et notre ami eut une insolation (?) Il a la tête qui tourne, s’assoie, et se met à vomir toute l’eau bue auparavant !

Nouvel arrêt prolongé, et nous repartons, mais plus personne porte son sac a dos. Le copain de Clem a échangé son sac avec celui de la fille(le mien !). La dernière descente me paraît interminable sur des cailloux et je réussis à faire un salto avant (sans doute à cause du poids du sac) qui me vaudra quelques marques… Nous arrivons au refuge, épuisés, sous le regard soulagé de nos compagnons qui terminent leur repas.

Une bonne nuit de repos et nous repartons. Je décide de ne plus lâcher (pour ne plus me perdre et ne pas me retrouver porteur de sac de jeune fille en détresse !) Les paysages sont magnifiques et nous arrivons au lieu mythique : le cirque de la solitude. Pas de difficultés particulières, sauf à utiliser des chaînes  dont se dispense Clem. Ce qui lui vaut de se faire mal à la cheville. Nath et Christophe termineront l’étape avec lui. Farid part en éclaireur, Philou reste avec moi pour m’encourager. Je constate à ce moment la dextérité du « coach » dans les descentes ! Il descend au moins deux fois plus vite que moi ! Nous arrivons au col de Vergio et le trio un peu plus tard avec Clem qui a du mal à marcher. Terminer cette étape dans ces conditions a dû être difficile car la fin est longue ! Le gite est accueillant et nous avalons un repas gastronomique !

Après une nuit de repos, le groupe se sépare en deux : Clem et moi descendons à Corte faire une radio de la cheville(ce qui me permettra de me reposer un peu), les autres se lèvent très tôt (5h), pour une étape très longue… Nous décidons de faire du stop sur la route du col en compagnie d’un troupeau de cochons. Le départ sera très difficile. Clem est pris par un couple qui le déposera devant l’hôpital. Pour ma part, c’est un couple d’allemands qui me déposera au premier village,  devant une pizzeria ! Clem m’apprend qu’il est déjà à l’hôpital, j’avale rapidement ma pizza et je refais du stop. Je suis très rapidement pris par un nouveau couple d’allemands qui me dépose sur la nationale. Cette fois, c’est une Niçoise qui me dépose devant l’hôpital !! (Les Corses ne prennent personne en stop) Je retrouve Clem qui se restaure à proximité. Nous faisons nos emplettes (pharmacie, fruits) et nous reprenons le train (du grand spectacle ) pour Vizzavona retrouver nos compagnons au gite. Nous attendrons 19h pour voir Philippe assez fatigué, Farid arrive un peu plus tard dans le même état et nous sommes inquiets pour Nath et Christophe qui sont restés derrière. Ils arriveront un peu plus tard en ayant terminés par la route ! Un très bon repas vient terminer cette journée riche en rebondissements.

Le lendemain la journée s’annonce plus cool (d’après le coach) pour rejoindre le refuge de Prati. Pas de problème particulier, Clem avance tranquillement avec sa cheville bandée qui visiblement se répare très vite (c’est ça la jeunesse !) On va  terminer cette étape au refuge, dans le brouillard,qui se dissipe par moment pour nous permettre d’apercevoir la mer. Grandiose ! Clem m’impressionne, pas seulement par son rétablissement, mais aussi par sa puissance ! Il a des cuisses a peu près deux fois plus grosses que les miennes ! (C’est vrai que je suis du genre rachitique)

Le lendemain, départ  de bonne heure, et comme dit Philou : « il ne faudra pas traîner ! », l’étape est longue… Je ne savait pas à quel point ! Le départ se passe bien malgré les parties techniques sur les crêtes. Lors d’une pause Philou me protège la plante des pieds qui me fait beaucoup souffrir. Mes cuisses aussi ne résistent pas aux descentes très longues et techniques sur les cailloux ! Dans la montée de l’Inccudine, je rejoins Nath et nous terminons l’ascension ensemble. Arrivé en haut,personne. Nous pensions que nous allions les retrouver plus bas au refuge. Arrivés au refuge personne (le reste de la troupe est reparti avant notre arrivée pour finir avant la nuit !) Nous repartons vers 17h30 pour le col de Bavella . Le contournement de la montagne n’est pas très difficile, mais la fatigue se fait sentir. Vers 20h nous rattrapons un couple de retraités qui fait la même route. En voyant le soleil se coucher la dame s’inquiète! Nous arrivons à la frontale vers 21h30 au col de Bavella, très soulagés de voir des lumières et des vaches ! Nous avons une petite pensée pour le couple qui devra certainement passer la nuit sur les rochers. Nous arrivons à manger un peu dans un gite encore ouvert mais pour le couchage… Ce sera à la belle étoile, mais il souffle un vent très fort ! Nous finissons par trouver une cabane en construction qui va nous protéger du vent, le sol est en béton…dur, dur !

Le vent qui s’engouffre et le lever du jour nous font partir vers 6h avec une gorgée d’eau et une tranche de pain d’épice dans le ventre. Notre dernier repas est déjà loin et nous espérons rejoindre nos camarades au refuge de Paliri. Nous arrivons vers 8h, mais ils sont déjà repartis et il n’y a rien d’ouvert. Donc pas de petit déjeuner et rien à acheter. Nous décidons de partir tout de suite et de ne pas attendre une hypothétique ouverture. Il n’y a plus qu’à rejoindre Conca pour la fin du GR 20. La descente (avec quelques montées quand même !) se fera sur la fatigue. La grosse étape de la veille et notre manque de nourriture nous fait avancer à la vitesse des randonneurs. Mes plantes de pieds me font beaucoup souffrir et Nath m’attend souvent ! J’arrive enfin dans Conca et je retrouve Nath (qui m’a lâché dans la descente) à la terrasse d’un café. Je réussis à contacter Farid et lui annonce que nous sommes à Conca.Nous retrouverons nos amis en milieu d’après-midi. Au programme : baignade, resto et de l’eau, beaucoup d’eau !

Le lendemain, le groupe se sépare en deux, horaires d’avion oblige. Nath, Farid et Christophe en début d’après-midi et le reste de la troupe à18h30.

Un grand merci à tous pour votre bonne humeur et comme dit le coach : « c’est propre on peut y aller ! » (En langage trailers de l’Asphalte 94 ça veut dire que l’on peut courir, même si c’est parfois improbable !)

Hervé BIHOUÉE

GR20, Cr de Hervé B.

7 Comments

  1. LARDENOIS

    Je connais le GR20 en rando et je constate que c’est aussi dur en trail ! Le GR 20 en 5 jours, cela ne laisse pas de place aux aléas et à la farniente !! C’est du lourd ! Bonne récup Thierry

  2. Philou

    Ravi d’avoir partagé ce moment en ta compagnie, certe un peut hard, mais magique, des paysages époustouflant, de bon souvenir.
    Bravo a toi, et merci pour ton compte rendu, trés apprécié.

  3. Nath

    On a vécu de sacrés bons moments !
    Merci à tous pour cette très belle aventure collective et surtout à Phil pour nous avoir emmener si loin.
    Hervé, la prochaine fois, on prend le chocolat ! ;-)))

  4. Clément

    Que de bons souvenirs ! Ca paraît déjà loin… Merci à tous et surtout à Philippe pour Ze Organisation, sans aucune variante pour une fois ! Balaise !

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