Tom et moi voulions absolument photographier l’animal, après plusieurs soirées d’affut nous avions enfin cette photo:
Le grand professeur Mollo en séjour avec nous spécialiste mondial du plancton et du dahu nous commente notre prise :
professeur Mollo : vous avez ici le Dahu asphaltien qui diffère légèrement de par sa taille et son pelage du Dahu pistard. Etrangement, sa morphologie se rapprocherait davantage du ‘Miller’, variété kényane du Dahu. De récentes études génétiques (un spécimen aurait été découvert dans une des nombreuses coulées d’avalanches du bois de Vincennes dues à l’enneigement exceptionnel de décembre 2010), notre Dahu serait le résultat d’un croisement de 3 espèces : le chamois, le bouquetin et le saint-Bernard. D’où son aspect bien particulier : des pattes plus courtes d’un côté que de l’autre ce qui lui confère une aptitude exceptionnelle au milieu montagnard, bien que condamné à ne progresser que dans un sens.
Le Dahu vit généralement en petits bande entre 1800 et 2000 m d’altitude, domaine où il se nourrit au gré de son envie.
Il peut avaler jusqu’à une douzaine de Kgs d’herbe par jour. Son régime est capricieux : lichens, framboisiers, rhododendrons, génévriers, fétuques montagnardes avec cependant une préférence marquée pour le picon bière et le Ménetou Salon.
En cas de danger, les Dahus se préviennent mutuellement par un sifflement d’alarme : ‘Pschett-tt’ produit par une brusque expiration de l’air au travers des naseaux. La bande s’enfuit alors au galop. Encore faut-il que le prédateur attaque par l’arrière car de face le Dahu terrorisé se retourne ! Ses pattes les plus courtes se retrouvant dans le vide, la chute est alors inévitable ce qui facilite grandement la capture du Dahu. |
Un des grands périls actuel de la race est l’hybridation avec les chèvres qui donne un descendant fécond. Plusieurs cas auraient été signalés à l’automne du côté de Megève.