Sénart… ou les chaussures de Maria.

    Quel rapport me direz vous ?

Je reviens sur jeudi matin « à l’aube » sur le parking de Champigny où nous avions RDV pour le covoiturage.

Episode 1 : « dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne [1]» surgissent les magnifiques, que dis-je les sublimissimes, baskets de Maria accompagnées de leur heureuse propriétaire et de Nadine. Nous somme tous émerveillés, tombés sous le charme des ces superbes couleurs fluorescentes. Pas un regard sur Maria bien sûr, non, nos yeux ne convergeaient que vers le sol et ces deux merveilles.

Episode 2 : notre petite, mais puissante et surtout bruyante, équipe de supportrices remonte à l’envers le 10km pour encourager les Asphaltiens.  La première coureuse que nous attendions était Maria, où plutôt vous l’aurez compris, ses chaussures ! Mais les minutes passent et toujours aucune fluorescence à l’horizon ! Alors nous interrogeons tout le monde, les coureurs, les spectateurs,  les bénévoles « Où est Maria ? » nous souvenant du « Où est José ? » lors d’un certain cross du Val de Marne.  Mais toujours pas de Maria !  Quand soudain, nous apercevons enfin nos couleurs (celle du maillot bien sûr) : Béatrice arrive vers nous. Immédiatement, nous poussons des cris de joie ! Et tous les spectateurs et bénévoles qui en attendant étaient allés chercher des boules Quiès se mettent à crier à nos côtés : « Allez Maria ! Bravo Maria ! »  –  « Mais non, c’est Béa » essayions-nous de leur expliquer… mais avec leurs boules Quies 😉

Episode 3 : après avoir encouragé tous nos coureurs, nous retrouvons Maria au « village départ ». Ouf ! Là, elle nous explique que dans un virage très serré, une de ces merveilleuses baskets a malencontreusement heurté une plaque d’égout (surélevée nous précise-t-elle) et l’a envoyé faire un formidable vol plané ! Malgré toutes ses contusions bien visibles, nous avons été rapidement rassurées quand elle nous a parlé des charmants pompiers qui l’avaient ramenée.

Episode 4 : enfin toutes réunies et plus nombreuse, notre nouvelle équipe de supportrices remonte à l’envers le parcours du marathon, toujours prête à donner de la voix, de la trompette, des cloches etc. Maria et ses chaussures étaient bien sûr avec nous. Soudain un cri. Maria vient de poser le pied sur les déjections d’un animal (par ailleurs certainement très sympathique) mais à qui son maître avait dû donner des laxatifs ! La honte pour les chaussures, leurs couleurs en pâlissent ! Autant vous dire qu’ensuite nous avons surveillé Maria comme le lait sur le feu : « attention au trou, ne tombe pas dans le fossé… » Arrivées vers le 36^ème km, presque aphones, nous courons en marche arrière pour rentrer au stade sans risquer de manquer un seul  Asphaltien. Mais deux gardes du corps s’étaient très vite mises au service des chaussures de Maria. Après tout ce qui lui était arrivée en marche avant, imaginez les risques en marche arrière !!!

Au retour, dans la voiture, nous avons imaginé plusieurs hypothèses pour expliquer la chute de Maria. Avec beaucoup d’esprit d’analyse et de rigueur quasi-scientifique, nous avons retenu deux hypothèses principales : Soit Maria coure trop vite pour ses chaussures soit ce sont ces chaussures qui ne l’attendent pas.