LA BELLE HISTOIRE DU CHAMPIONNAT DE FRANCE DE CROSS COUNTRY
AU PONTET EN FACE DU MONT VENTOUX (2 MARS 2014)
‘Les gens du Sud n’exagèrent pas, ce sont les gens du Nord qui minimisent…’
départ 
rapide obligatoire,
ici des juniors
La discipline reine de la course à pied était invitée par l’Union Sportive du Pontet, premier club du Vaucluse et un des plus importants de Provence à organiser dimanche dernier le 124e Championnat de France de cross country. Le vaste hippodrome Roberty, près d’Avignon, avait été choisi pour terrain de la fête, augmenté de quelques extensions dans les labours voisins. Pour faire bonne mesure les organisateurs avaient convoqué un feu de soleil, un vent furieux au nom de poète, des labours mouillés de pluies récentes et la présence remarquée du mont Ventoux encapuchonné de neige sur ses 1910 mètres d’altitude.
Tandis que certains jouaient avec leurs chevilles aux Trois Pignons, que d’autres visitaient la capitale pour le semi-marathon de Paris, près de quatre mille athlètes et deux fois autant de spectateurs se récitèrent le spectacle proposé d’ une pleine journée. De 10 heures à 16 heures les qualifiés, de cadettes à vétérans disputèrent certes les meilleures places mais aussi la joie de défendre leurs couleurs dans des courses exceptionnelles. Si la qualification aux ‘France’ de cross country est inaccessible aux simples amateurs elle n’est pas inaccessible à certains Asphaltiens des deux sexes qui pourraient y parvenir après avoir participé aux courses de qualification qui ont lieu en hiver. Nous encourageons chacun à y penser et à chercher éventuellement une qualification, en équipe ou individuelle avec un entrainement adapté très utile ensuite pour les courses de printemps/automne.
La ‘Provence verte’ propose des chemins redoutables
Sur un terrain que les spécialistes nommeront ‘technique’ et les autres simplement ‘difficile’ il n’était pas question d’oublier de serrer ses lacets de ses pointes ni d’oublier les épingles de son dossard, certains ayant perdu l’un ou l’autre en raison des conditions extrêmes.
On voit rarement des courses d’un tel niveau où du premier au dernier l’ensemble du peloton file à toute allure et où il n’y a guère de coureur qui ne soit au -haut – niveau général. Pour souvenir chez les dames Laila Traby (Martigues) l’emportait en bénéficiant de son expérience du 800 mètres ce qui lui a permis de devancer Sophie Duarte, championne d’Europe de cross et la marathonienne Christelle Daunay. Chez les messieurs Hassane Ben Lkainouch (Alès) était le meilleur français après une course tactique bien menée alors que El Himmer remportait, à quarante ans, le titre Vétéran et Florian Carvalho le titre en cross court.
L’organisation exceptionnelle, les à côtés parfaitement maitrisés y compris la gestion des coups de fatigues impressionnants de certains arrivés hors d’haleine, ne font pas regretter les huit euros (six pour les licenciés) déboursés à la grande caisse de la FF pour voir la fête.