Suite à une suggestion de Cyrille, neuf Asphaltiens se sont rendus à Beauchamp ce samedi 15 juin pour y disputer une épreuve inédite pour eux : les 6 heures sur piste. Une accompagnatrice, Denise, est également du voyage. Elle servira de « ravitailleur » aux individuels.
Deux possibilités de participation étaient proposées : individuel ou par équipe. Valérie Vallon « Vallval », Philippe Simonet « le Kenyan » et Jean-Michel Objois « le Picard », plus fous ou plus inconscients que nous, étaient engagés sur la course individuelle. Il est vrai qu’ils ont des objectifs longue distance à plus ou moins long terme mais quand même… ! Tourner pendant six heures en continu sur un anneau de 400m tel un hamster dans sa roue… il faut avoir un brin de folie pour se lancer ce genre de défi !!! Les six autres dont je faisais partie, plus raisonnables ou moins audacieux, s’étaient inscrits en équipe ce qui ne les empêchait pas de cogiter tout de même avant le départ.
Le principe de l’épreuve est simple. On lance la course à 9h et ensuite chacun, individuellement ou au sein de son équipe, fait ce qu’il peut pour parcourir la distance la plus importante possible dans le temps le plus court possible en attendant 15h et le coup de pistolet salvateur de la fin de course.
Je laisserai les individuels vous narrer leurs bonnes et mauvaises fortunes mais tous les trois méritent notre respect et plus particulièrement la seule féminine engagée, Valérie bien sûr, qui remporte l’épreuve au nez à la barbe des masculins pourtant plus expérimentés qu’elle en ce domaine !
Concernant l’organisation des équipes pas de règle non plus. On s’inscrit avec 6 athlètes maximum et ensuite on se relaye comme on veut, parfois comme on peut, certains faisant des relais d’1 tour, d’autres de 2 ou 3. L’une des équipes mixtes (3 F et 3 M) faisait courir les hommes sur 3 tours et les féminines sur 2 tours. En ce qui nous concerne nous avions calculé que la formule la plus efficace était d’enchainer des relais de 400m que l’on appartienne au sexe dit fort ou faible. Bien nous en a pris car nos 3 féminines (Agnese, Isabelle et Frédérique) étaient souvent plus rapides que les 3 gars (Jean-Marc, Olivier, Daniel) !!!
L’analyse des résultats de l’année précédente nous avait fait comprendre qu’il ne fallait pas partir trop vite sous peine de se griller et nous prenons un départ plutôt prudent, surtout pour moi d’ailleurs ! Il sera toujours temps de mettre le turbo plus tard car notre objectif est de faire 36 tours chacun en 1’40’’, 216 au total soit un peu plus de 86 km.
La première heure laisse une impression mitigée. Nous sommes en avance sur notre tableau de marche en tournant 5 secondes plus vite que prévu mais nous sommes constamment doublés par les spécialistes de la piste de Taverny, Domont, Beauchamp venus non pour découvrir l’épreuve et passer une belle journée comme nous mais pour gagner et battre si possible le record. Les gars tournent à 20 km/h et le souffle de leur passage nous décoiffe à chaque dépassement ! Dans ces moments là on a l’impression de ne pas avancer !
Au cours de cette première heure on se dit que ça va être long, qu’on ne va jamais tenir à ce rythme, qu’il y a bien un moment où ça va coincer, qu’il faut se ménager… et puis les minutes passent, puis les heures et on se retrouve sans s’en rendre compte à la mi-course ! On tient le rythme, on a même légèrement accéléré et on se dit qu’à se rythme là on va dépasser largement notre objectif… si ça tient jusqu’au bout ! La deuxième moitié passe plus vite que la première ! C’est bon ça mais ça a un inconvénient : on a l’impression que les temps de récupération sont de plus en plus courts ! A peine le temps d’avaler un bout du cake de Frédérique, une gorgée d’eau, de faire quelques étirements et on voit le relayeur qui nous précède partir dans la zone de passage de témoin ! Déjà ?
La dernière heure est plus pénible physiquement. Les muscles commencent à râler, le vent qui souffle dans la ligne droite de passage de relais s’est renforcé et cette fameuse ligne droite au bout de laquelle ont aperçoit le coéquipier qui nous attend semble de plus en plus longue au fil des tours mais la tête tient. Agnese sent que la contracture n’est pas loin mais le mental est toujours là ! On a pris le départ à 6, on finira à 6, promis, juré ! au contraire de certaines équipes qui ont laissé en chemin l’un de leurs équipiers ! Jean-Marc et Olivier vont de plus en plus vite, Isabelle et Frédérique tiennent le rythme, Agnese et son début de contracture et moi et mes 67 ans serrons les dents pour être à la hauteur de nos coéquipiers. A 14h50 on sait que chacun d’entre nous part pour son dernier tour de piste. ‘Allez…!’, ‘Vas-y…!’, ‘Dernier tour…!’ sont criés au départ des derniers relais par les 5 équipiers ! Coup de sifflet annonçant la dernière minute ! Isa qui est en piste donne tout ce qu’elle peut pour terminer son tour avant le coup de pistolet qui mettra fin à son effort. A force dénergie elle termine à 1 mètre de la ligne ! Nous avons effectué chacun 38 tours, Isabelle parcourant 399 m supplémentaires lors de son dernier sprint.
Bilan : 91km599 effectués en 6 heures soit 15,270 km/h ! 5 km de plus que notre estimation initiale ! Les visages fatigués reflètent malgré tout le bonheur. On se refait la course dans la tête, on analyse, on a du mal à croire qu’on est allé jusqu’au bout sans casse, on monte sur la plus haute marche du podium en catégorie mixte (bien loin, il faut le dire, des 3 premières équipes masculines et de la première équipe féminine), on se couche enfin dans l’herbe pour reposer les jambes et se restaurer, les préposés à la buvette nous offrent une bière, les employés municipaux démontent le matériel autour de nous… et nous… on est toujours là. Il n’y a plus que nous, profitant de ce moment de repos après la bataille avec le sentiment d’avoir partagé un super moment de convivialité en participant à cette épreuve que nous découvrions, organisée par des bénévoles omniprésents et sympathiques à souhait. Merci Beauchamp, merci pour tout, au revoir et à bientôt !
Egalement un grand merci à mes 5 coéquipier(e)s pour m’avoir permis de partager ce bon moment avec eux.
En suivant ce lien vous accéderez aux photos nous concernant (ainsi que quelques autres) extraites du blog de l’AC Beauchamp :
Pour accéder aux albums dans leur intégralité :
LIENS POUR ACCEDER AUX PHOTOS DES 6 HEURES DE BEAUCHAMP 2013
Photos de Jacques SUARD:
https://plus.google.com/photos/106437417340321953364/albums/5890922568701799313?authkey=CN2V966Xif_KpwE
Photos de Dominique JURION:
https://picasaweb.google.com/106995217772144175178/6H00DeBeauchamp15Juin2013?authkey=Gv1sRgCNe19_Tt3aCkNQ&feat=email
Photos d’Agnes KOLTON:
https://plus.google.com/photos/105398650459114215499/albums/5890160086260740337?gpinv=AMIXal9kqNARsTYI77dQSdK_ILBQVLyaqlzqjSGb8CMrRtjT3yaI2C5lPYtrlcVCOQ_pW9EJ2vnhlQEhtd-7WvnnGQN7zLfOS0NLpcGhsmO_iMzUHUkxxH0&cfem=1&authkey=CIP6-pK6u5TFfw
Bravo à toute l’équipe présente d’être aller au bout de ce type d’épreuve ‘Hors Cadre’. Je ne dirai pas que c’est folie de la part d’organisateurs pour trouver à inventer des épreuves de plus en
plus difficiles, qui sortent de l’ordinaire, du classique de la course à pied H.S. ll y a toujours des coureurs pour y participer. Comme quoi…les organisateurs n’ont pas tort surtout quand
l’organisation prends aussi bien soin des participants comme j’ai pu le lire dans vos CR. L’essentiel c’est que chacun y trouve son pied, son plaisir sans trop de traumatisme physique ou mental
afin de continuer à pratiquer la Cap.
Hasard ou pas, Isa C. a trouvé votre nom à tous maintenant : ‘les TOUPIES ENCHANTEES’.
Question : qui dans le groupe est volontaire pour faire des 400m le dimanche prochain au Tramblay ?
Phil
Merci à Daniel et Jean-Michel pour ces résumés complets ! C’était vraiment une journée de course sympa avec un bel esprit d’équipe et une organisation au top.