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A la recherche du mile anglais breton

Ici les grands bretons ont laissé leur empreinte, notamment ceux venus d’Irlande. Toutefois il n’est pas courant de courir le mile anglais (1609,31 mètres) dans les rues, alors que les hommes d’équipage connaissent surtout icile mille nautique marin (1852 mètres) qui vaut une minute d’angle à l’équateur pour ceux qui auraient oublié cette précieuse donnée.

Aussi a-t-il fallu que la Fédération Française, dans sa sagesse, dûment relayée par notre Président, avec son enthousiasme, nous incite à établir des chronos sur cette distance inhabituelle, pour que je m’y lance, avec un seul souci, essayer d’approcher les temps de Guillaume ou de Roger, éloignés de Champigny en ce moment.

La piste dédiée à Hélène Boucher,à Saint Brieuc, étant réservée aux scolaires, ce qui est bien normal en cette période, je suis donc descendu sur le port pour tenter de répondre à la demande. Courir un mile anglais, c’est courir la distance reine du demi-fond dont le fameux Michel Jazy, après Jules Ladoumègue, battit le record du monde, à Rennes précisément.

Je sais que le Tremblay est un lieu propice même si le métrage de la distance est difficile et, sans chercher à comparer,j’ai résolu de profiter des trois grands quais du port, pleins de vents et de rêves : Quai Surcouf, quai des Corsaires et quai Jean Bart, pas des anglophiles il est vrai, suffirent à mon bonheur. Avec ma montre GPS j’ai pris le parti, à la méridienne, de faire un premier repérage de la distance et ensuite de laisser faire les choses. Dans le simple appareil d’un maillot Asphalte 94, pas si fréquent ici où l’emporte le bleu glaz, et d’un bas léger, avec chaussures assorties,aux couleurs passe partout.

L’accélération est progressive dans ces épreuves puisque si la distance n’est pas vraiment longue, elle représente tout de même quatre tours de piste ce qui est difficile à plein régime. Allure prévue 5 10 / 5 20 mn au kilomètre.

Il faut croire que le maillot Asphalte fait une grande impression en Côtes d’Armor car je suis très regardé. Ce n’est pas forcement mon allure, à douze kilomètres par heure, ni la figure rougie par le vent mais c’est probablement le regard averti de promeneurs qui savent distinguer un coureur de 1500 mètres d’un coureur de 1609 mètres et qui s’étonnent, me voyant courir à droite du quai et non à l’envers, à la façon Brexit.

Il y a une autre difficulté à vaincre lorsque l’on n’est pas entouré par un entraineur, un chronométreur, une escorte antidopage ou un ardent public c’est de savoir comment s’arrêter après 1609 mètres sans dépasser de dix ou quinze mètres la cible.

Bilan : impossible de s’arrêter avant 1620 mètres ce qui rajoute quelques dixièmes au temps enregistré et un bon bol d’air avec l’envie de reprendre l’essai le lendemain. Comme on dit outre-manche il faut être un patient anglais pour supporter cette grande légèreté d’être qui vous apparait au bout d’une ligne droite entourée de sable et de mer.

1 Comments

  1. Omnes

    Bjr Christian,
    Lu ton message avec interêt, j’ai fais plusieurs fois les 10 miles de Rosny sous bois, dis cela pour etre ds le contexte du Mile
    Bonne journée

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