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La 20ème du Marsupilami.

La 20ème du Marsupilami.

Vous qui étiez à Combs la Ville, mercredi dernier, sous le coup de 13h15, un détail vous a certainement échappé. Un détail pour vous mais pas pour la bestiole concernée ! Seuls les initiés savaient que le Marsipulami bouclait son 20ème marathon de Sénart ! 20 participations en 20 éditions, pas une seule de loupée ! Franquin le père de cet animal imaginaire n’avait certainement pas anticipé ce détail en le créant en 1952.

Six autres fidèles ayant participé aux 19 premières éditions s’étaient inscrits pour cette 20ème et l’organisation avait vu les choses en grand pour les récompenser : invitation à la pasta party de la veille, prise en charge de l’hôtel à proximité du départ, dossard préférentiel… des coqs en pâte ! On ne voit pas ça partout !

Le lendemain Philippe Simonet, alias le Kenyan, sous la peau de son déguisement préféré, bouclait son 20ème trajet Tigery-Combs la Ville en 4h20 sans se prendre au sérieux, comme d’hab.

La 20ème du Marsupilami.

D’ailleurs s’est déjà t-il pris au sérieux ? Même au siècle dernier quand il tournait régulièrement en moins de 3h (record perso à 2h48’) il ne le faisait pas. Courant sans montre et uniquement à la sensation, comme les premiers coureurs africains venus en Europe d’où son surnom de « Kényan », il était coutumier de frasques qui l’ont empêché d’avoir un record plus en harmonie avec ses capacités. Moins de 2h45 était dans ses cordes avec un peu plus de sérieux mais voilà, le naturel revenait au galop ! Pareil sur 100 bornes et ses 8h02’ ! Les puristes s’en arrachaient les cheveux.

Inutile de dire que prenant de l’âge les choses ne se sont pas arrangées. Le Marsupilami mais aussi la vahiné, la soubrette légèrement vêtue, Jasmine et beaucoup d’autres alias ont écumé la plupart des marathons français et européens, 5 ou 6 par an dont le marathon du Médoc qu’il n’a manqué qu’une seule fois en 30 ans pour cause d’évènement familial incontournable.

Le résultat lui importe peu, seul compte le plaisir de partager son plaisir et de retrouver d’autres bargeots comme lui dont « Jésus Christ » lui aussi sur Sénart cette année.

Ne soyez pas étonnés si vous le voyez à Pauillac en tête après 500m de course, à Londres s’arrêter dans un pub pour y déguster une pinte, au Médoc participer à un barbecue avec des piqueniqueurs ou encore à Paris repartir à contresens car il a loupé le ravitaillement des vins de Bourgogne !

Plus de 120 marathons à son actif mais combien au juste ? Il ne le sait pas car il a arrêté de compter depuis bien longtemps.

Il ne fait plus de temps canon, il privilégie la course loisir, sa silhouette s’est épaissie au fil des années mais ne vous y trompez pas, derrière le déguisement il y a un sacré athlète !

Allez Philippe, ne change pas, on t'aime comme ça !

La 20ème du Marsupilami.

5 Comments

  1. Stéphane D

    Bravo Philippe ! Je suis d’autant plus impressionné que ce mercredi à Sénart, la fourrure devait certes être agréable au départ dans le brouillard et le temps frais, mais a quand même dû te tenir un peu chaud à la mi-journée sous le soleil printanier !
    Sympa aussi de la part des organisateurs d’honorer les fidèles !

  2. Michel R

    super article hommage à un athlète hors-norme; Merci Daniel pour ta littérature sans chi-chi toujours aussi plaisante à lire et bravo à toi Philippe pour ta simplicité dans la vie et dans l’effort. Chapeau bas l’artiste

  3. SMACADAM

    Bravo à cet athlète des hauts plateaux (d’huitres) pour cette capacité à découvrir le monde et notre belle FRANCE par les marathons .
    Que vois je dans ma nouvelle presse locale ; notre ami ‘Le Kénien’ est inscrit pour le prochain marathon des côtes de BLAYE programmé le samedi 11 mai prochain ; récupère bien, car la descente des verres (de BLAYE) va être plus épiques que les Côtes (de Blaye) …….

  4. Nathalie D R

    La performance d’un Kenyan connaisseur des marathons sous la très belle plume d’un Amiral connaisseur des hommes : bravo et merci à tous les deux de nous faire partager une façon exceptionnelle de vivre la course à pied.
    Philippe, qui est aussi entraineur, inspirera sans doute d’autres vocations.

  5. Jerome

    Bravo à Philippe, je suis épaté en lisant le compte-rendu de notre amiral. Et en plus, Philippe était au Tremblay dimanche. On a un super Marsupilami, mais je me demande quand même s’il court l’intégralité du trajet avec sa queue !

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