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Course du café de la paix

Fontaine de jouvence

Fontaine de jouvence

Suivant une tradition bien établie, la course du café de la paix à Mende est programmée en soirée 2 jours après le Marvejols-Mende, pour permettre aux organismes fatigués de se décrasser quelque peu. Cette compétition est l'ultime survivante de l'époque héroïque où chaque café mendois organisait sa propre course, formant ainsi un improbable et informel championnat des bistrots. C'est peu dire que ces compétitions "sauvages" étaient peu appréciées de la fédération, surtout à leurs débuts, où certains esprits délicats allaient jusqu'à les qualifier de "courses d'ivrognes"….il était encore loin le temps des organisateurs cupides tondant la laine sur le dos des "runners" et autres "finishers" !

Voici comment les choses se passent pour ce grand prix pédestre de la paix :

  • On laisse son porte-monnaie à la maison ; la course est gratuite, oui GRATUITE, même si ce n'est guère dans l'air du temps.
  • On se pointe entre 19 et 20h au café de la paix, voisin de la mairie, où un bénévole officie en terrasse muni d'une feuille de papier et d'un stylo : à la vue de la licence, l'intéressé ne manquera pas de s'exclamer "L'Asphalte c'est le club à Dodo !!!"
  • On s'échauffe gentiment dans les rues mendoises ou bien on part visiter la magnifique cathédrale gothique sans oublier la crypte de Saint-Privat l'évangélisateur du Gévaudan ; pour ceux qui ont absolument besoin d'une confession, prévoir de revenir le samedi matin.
  • On s'aligne à 20h45 sur la ligne de départ devant la mairie et on écoute le speaker égrener dans son mégaphone la liste des participants du plus ancien au plus jeune, une quarantaine cette année, dont une délégation de Pierrefite sur Seine, où se déroule également chaque année une course sans frais.
  • Si on est enfant, on accomplit une boucle de 1 km : on descend vers le Lot sur 500m puis on remonte vers la mairie par la célèbre allée Piencourt, les Champs-Elysées mendois en quelque sorte. Si on est adulte, le parcours est identique, mais on le fait 4 fois, les 50 derniers mètres devant la mairie devenant de plus en plus raides à chaque passage.

Après en avoir terminé (18'14") pour moi, on récupère un bon donnant droit à une bière ou un coca, ainsi qu'une part de pizza, offerts par le café de la paix.

On restitue son dossard pour l'année prochaine en vue de la 50ème édition et on peut rentrer à la maison.

Si on a absolument voulu se munir de son porte-monnaie, il n'est pas interdit de prendre un second verre : les débits de boisson ne sont ni des organisations caritatives ni des clubs de patronage ; ce ne sont pas les courses, fussent-elles populaires, qui font vivre leurs tenanciers.

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