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Le Marathon d’Edwige

Ça y est ! J’ai couru mon premier marathon !

Chers amies et amis coureurs,

Après ces 12 semaines de préparation intensive, faites de divers types de sorties et sous tout temps (surtout froide d’ailleurs !), j’ai enfin vécu cette première expérience de courir un marathon.

Comment décrire ces sensations uniques sur cette course ?

Tout d’abord, grâce au plan d’entraînement et conseils avisés de Philippe S. je me sentais préparée et j’appréhendais cette course de manière sereine. Aneth me l’a confirmée !

La ligne de départ sur les Champs Elysées est un moment unique avec la multitude de tous ces coureurs venus du monde entiers (Nouvelle Zélande, Etats Unies, Hongrie…) qui remplissent cette belle avenue d’une énergie sportive incroyable.

Après le coup de sifflet « libérateur », la foule de coureurs s’élance, certains très vites, d’autres parlent et moi, je me mets dans ma bulle, concentrée sur mon objectif (réussir ce marathon en 3’59’59’’).

Vers le 5ème km, je vois Francis qui m’accompagne jusqu’au 9ème, puis à la Porte Dorée, Philippe S. prend le relais et là tout va très bien, il fait encore frais, le parcours est connu, le soleil se lève, la luminosité augmente.

Nous arrivons dans le bois avec les encouragements des coureuses et coureurs de l’Asphalte, ainsi que de ma petite famille, ça me donne le sourire et nous retrouvons Isabelle C. au 18ème km.

A la sortie de Charenton, je me dis (en mon for intérieur) qu’il reste 10 km pour traverser Paris, et après encore 12 km pour le bois de Boulogne…en décomposant les kilomètres, cela me semble faisable plus facilement !

Je suis tellement concentrée que je ne vois pas le paysage, juste des coureurs autour de moi qui commencent à marcher et même à tomber (au sens premier du terme). Il fait de plus en plus chaud, les quais sont bondés de supporters. Mes sens me font remarquer que le tunnel des Tuileries est vaporisé au déodorisant d’intérieur avec des tableaux de mer, coquillages et crustacées…

Un peu avant le 30ème km, ça devient de plus en plus difficile, mais je tiens, je m’accroche car j’ai des accompagnateurs fantastiques (Jean-Marc nous a rejoints), la présence active de ma famille ainsi que des supporteurs Asphalte (merci Dodo, Beatrice). Je suis désolée si j’oublie certaines personnes mais à ce moment, je suis ailleurs.

Au passage du fameux Mur (symbolisé par un décor peint de briques sur le parcours) et de la montée de la porte d’Auteuil (porte de l’enfer comme dit Nicolas), la volonté prend le dessus sur le corps et les mots d’encouragement d’Isabelle C. parviennent à mes oreilles « Allez,  il ne reste plus que 10 km c’est le petit tour du lac Dausmenil…, on ne lâche rien ».

Les derniers kilomètres me paraissent des miles, c’est long, je ne vois plus rien, je puise dans mes réserves et là, au niveau de la Porte Dauphine et de ses petits pavés (pas charmants du tout), l’arche de l’arrivée est à 195 mètres !

Soudain, tellement contente de voir cette ligne d’arrivée et prise d’un élan d’euphorie, mon corps allonge la foulée, et je passe en courant sur les deux bandes au sol pour être sûre que mon chrono soit bien enregistré ! (il faut croire que notre corps possède des qualités insoupçonnées dans ces moments).

Au final : 3 heures 53 minutes et 59 secondes pour ce premier marathon.

C’est un temps dont je ne suis pas peu fière !

J’ai réussi mon objectif et je remercie toutes les personnes qui m’ont encouragée, soutenue, massée (merci mon mari adoré), et accompagnée dans ce beau défi sportif !

Edwige Trotin

Sortie de ma bulle pendant une seconde pour l'objectif de Philippe Doublet.

Sortie de ma bulle pendant une seconde pour l'objectif de Philippe Doublet.

2 Comments

  1. Christian

    Je crois qu’Edwige, par modestie, oublie de souligner l’extraordinaire effort de préparation qu’elle a accompli jusqu’au dernier moment. Réaliser aussi facilement un tel temps par un temps pareil c’est ouvrir non seulement les portes des 4 heures mais celle du semi – marathon ou du dix kilomètres. Ne pas voir la Tour Eiffel lorsque l’on est devant cela situe le niveau de sérieux et même la photographie en glissant un seul petit regard concentré à l’objectif c’est fort ! Ch.

  2. Philippe DOUBLET

    Merci pour ce beau récit qui nous dit qu’un marathon se gagne pour l’essentiel avant le départ et le reste dans les douze derniers kilomètres. Quand à la bulle si légère qui roule sur l’asphalte et vole même par dessus les murs, j’espère que tu nous livreras ton secret !
    Bravo pour avoir si bien su relever ton défi.

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