Menu Fermer

Humarathon

Nous étions une poignée d’asphaltiens ce dimanche 17 avril à prendre le départ du 10km de l’Humarathon qui partait cette année de Vitry-sur-Seine.

Dès 8h30, nous nous reconnaissons dans le gymnase qui commence peu à peu à ressembler à une ruche où je reconnais déjà beaucoup de visages devenus familiers avec le temps. 

En ce qui me concerne, j’avais décidé d’enchaîner après le 5km des Foulées Cachanaises, histoire de me remettre la distance et la cadence du 10km dans les jambes. Un bon 10km, cela ne s’improvise pas et je compte bien prendre des repères pour les suivants.

Il fait très froid en ce matin qui n’a pas grand-chose de printanier, le vent souffle par petites rafales et le thermomètre affiche à peine 6 degrés, avec un ressenti autour de 1 degré. Autant dire que l’huile chauffante n’est pas superflue avant de partir pour un échauffement consciencieux et méthodique avec Fred.  Je le sens concentré, prêt à performer ce matin.

Très vite, le départ arrive et nous nous frayons une place dans les premiers rangs.

Si tout s’est bien déroulé jusqu’à présent,  à mon grand désespoir je vais devoir donner raison à Jean-Paul Nortain qui m’a qualifiée de DÉSASTRE  la semaine dernière à Cachan! Eh oui, au moment fatidique qui consiste à mettre en route le GPS afin d’avoir le soutien du partenaire virtuel réglé en 4’20, RIEN, RES, NADA…pas de réponse des satellites qui ne veulent pas de moi dans la petite foule de coureurs prévoyants qui EUX ont déclenché la montre un quart d’heure avant…Aïe aïe aïe, il faudra faire sans!! J’assume ma réputation de Miss DÉSASTRE et me lance en me disant ‘tu vas courir à la sensation et te faire plaisir Maria, ¡¡NO PASA NADA!!’ En effet, il n’y a pas d’enjeu, simplement recourir la distance en essayant de maintenir une cadence de bout en bout.

Un dix kilomètres, ça va vite, ça laisse peu de temps pour réfléchir et en même temps qu’est-ce que ça devient long à partir du 7ème!

Les kilomètres défilent sans que j’aperçoive le marquage: pas vu le premier, le deuxième en 8’40, pas vu le 3ème ni le 4ème; j’ai ensuite déduit grâce à un ravitaillement que j’avais  dépassé le 5ème, celui-ci en 21’45 à peu près, puis viennent les suivants, entre faux plats montants et une belle côte qui me laisse entamée. Et dire que je  fanfaronnais la semaine dernière à qui voulait bien l’entendre ‘même pas mal, je l’ai faite il y a deux ans cette côte, ça passe sans problème!’… Eh bien ça m’apprendra! Je passe finalement le 7ème en 31’32. Ensuite, sans le bip infernal de la montre qui me pousse au train, difficile de contraindre mon corps éprouvé par cette maudite côte. J’ai du mal à garder du rythme, la foulée manque de dynamisme et de tonicité. Accroche-toi Maria, ça ira, la ligne d’arrivée est à quelques encablures et tu es capable de maintenir l’effort! Facile à dire, pas si facile à faire.

9ème km en 41’15, laisse dérouler maintenant, l’arche rouge est juste en bas et tant pis pour le chrono! Juste en bas, deux tours de stade et demi, je me parle et m’encourage: tout est une question d’état d’esprit dans la course à pied! Cela étant, parfois l’esprit ou la montre commande sans que le corps  puisse suivre. Je passe finalement la ligne d’arrivée avec, de mémoire, une minute de plus qu’il y a deux ans. La côte et l’absence de GPS ont eu raison de moi, ça a été dur, qu’à cela ne tienne, il y aura d’autres 10 kilomètres pour se refaire et améliorer la gestion de course!

Fred et Olivier ont dû faire la côte dans l’autre sens car ils réalisent de superbes chronos.

Un bémol tout de même, politiquement incorrect mais qu’importe: si ce 10km se voulait solidaire et on ne peut que louer la démarche (5 euros sur les 20 sont reversés au Secours Populaire), l’organisation aurait pu prévoir un  ravitaillement solide à l’arrivée pour ses participants! Le petit remontant de fin de course est non seulement nécessaire à plus d’un coureur mais participe également de la convivialité de l’après course où l’on se retrouve pour deviser et échanger entre nous. C’est dommage, ça a manqué.

Ce fut néanmoins une belle course, difficile, certes, mais bien fléchée (!) sur un parcours urbain agréable, sous le soleil et dans le vent.

758 coureurs classés, 1er en 31’49’’.

Olivier Catrou 20ème, 5ème MH1 En 35’18’’ Guillaume Pensier 259ème, 37ème MH2 En 46’48’’
Frédéric Coler 156ème, 1er MH3 En 43’02’’ Guillaume Hernandez 263ème, 103ème SH En 46’54’’
Maria Péron 212ème, 14ème SF En 45’13’’ Jean-Pierre Coulaud 478ème, 19ème VH3 En 54’12’’

 

Par Guillaume Pensier : Beaucoup moins de monde que pour les  éditions précédentes, la suppression du semi et  l’augmentation des tarifs a dû en refroidir plus  d’un.

Mon constat est quand même un peu négatif et mérite d’être complété en ce sens : les organisateurs ont fait le choix délibéré d’abandonner le caractère élitiste de la course et n’ont donc pas monnayé, comme les années précédentes, la participation d’un panel de coureurs d’Afrique de l’est. En revanche, la vocation solidaire de la course a été accentuée : 5€ par coureur ont été reversés au Secours Populaire Français  pour financer la ‘journée des oubliés’, permettant à quelques centaines de gamins et à leurs familles de passer quelques jours fin août en bord de de mer.

Cf le lien vers le site du Secours Populaire : https://www.secourspopulaire.fr/

Sur la course elle-même, Olivier et Maria étaient dans une forme éblouissante ; encore un petit effort et ils pourront, à l’instar des kenyans et des éthiopiens, négocier leur présence sur les compétitions.

Par Olivier Catrou : Un petit bonjour de Stéfano Spina qui semble tenir la forme. Une cote bien casse patte au 3ème et un vent bien frisquet

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *