Trail des Templiers, Cr Guillaume B. et résultats

Je m’attaquais ce vendredi 24/10 à 4h00 à l’endurance trail des Templiers 100km, 4800d+ pour tenter d’obtenir les 3 derniers pts nécessaires à mon inscription sur l’UTMB. En compagnie de David Limousin, membre asphalte 94, et Benoît Poussot, futur membre ?, nous nous positionnons dans le sas et le temps de prendre une dernière photo ensemble, le départ est donné !! ERA résonne et nous partons à la lueur des fumigènes avec l’espoir de rallier l’arrivée avant 20h00 le soir. Les 1ers km sur le bitume nous donnent l’occasion de nous échauffer avant la 1ère difficulté qui ne tarde pas à arriver, la côte de Carbassas et ses 500d+ sur 3km. Nous montons à la file indienne et le sommet est bientôt atteint. S’en suit une belle descente pendant laquelle nous envoyons bien et doublons pas mal de traileurs plus prudents que nous en ce début de course. Encore 2-3 montées-descentes de moindres importances et nous arrivons à proximité du 1er ravito. Là je vois David se mettre à boiter juste devant moi et je comprends que sa cheville a du vriller….il me dit que ça va et nous arrivons au ravito de Rivière sur Tarn. 2h11 de course, je n’ai pas encore trop faim mais me force à picorer salé et sucré dans les assiettes mises à disposition. Je recharge mes bidons en eau et nous voilà repartis avec Benoît à la poursuite de David qui a tenté de nous semer !!

18km à parcourir avant le prochain ravito avec en gros 1/3 plutôt facile, 1/3 de montée (600d+) et 1/3 de descente. La 1ère portion se passe bien, nous montons au château de Peyrelade qui est éclairé et magnifique en pleine nuit. En redescendant j’aperçois au loin les frontales des premiers coureurs et me dit qu’ils ont déjà pris beaucoup d’avance. Je peux également m’apercevoir grâce à ça que la montée qui m’attend à l’air sacrément corsée !! Effectivement, le sommet de la Bessede se mérite et je dois m’employer sur ce sentier monotrace pour y parvenir. Je n’ai plus de nouvelles de mes 2 acolytes mais j’imagine qu’ils ne sont pas loin derrière. Pour autant, il y a encore pas mal de monde sur le parcours à ce niveau de la course et nous avançons toujours en file indienne. La descente qui suit me permettra à nouveau de doubler pour arriver au ravito de Mostuejouls en 4h35 en 181ème position. Je commence à faire le plein et Benoît arrive. Je lui demande s’il a des nouvelles de David et il me dit que sa cheville ne va pas fort….je repars en laissant Benoît se ravitailler et profite des premiers rayons du soleil sur la portion roulante qui nous mène vers la montée du Puech. La vue du village que nous venons de quitter, illuminé par le soleil est tout simplement splendide et je me dis que le reste du parcours en plein soleil va être magnifique.

10km à parcourir avant le ravito du Rozier (46ème km) avec 1 grosse montée et 1 belle descente de 5,2km. La montée au Puech se fait à découvert sur un beau monotrace. Les concurrents se font plus rares et je suis dans un groupe de 5 qui avance plutôt bien. Je n’ai toujours pas sortis les bâtons car je trouve que le terrain ne s’y prête pas vraiment….de plus les jambes répondent bien alors je n’en vois pas l’utilité. Le temps d’admirer la vue en haut et nous entamons la descente qui sera vraiment technique et au cours de laquelle je verrai plusieurs traileurs chuter sur des racines ou cailloux. Sans gravité heureusement !! Avant le ravito, je croise Charlotte la compagne de David, qui le suit sur le parcours, et lui demande des nouvelles de sa cheville. Elle me répond que ça va et qu’il est toujours en course. Arrivé presque à mi-course en 6h10, il est déjà 10h du mat’ et je décide de me changer pour enlever ma veste-gilet, mon t-shirt manches longues trempé et mettre un manche courtes que j’avais pris dans mon sac. Je change également de chaussettes et me passe un peu de Nok même si il est déjà trop tard pour empêcher 2-3 ampoules déjà formées à cause de petits cailloux….je n’oublie pas non plus de me ravitailler même si le solide commence à moins bien passer. Je me contente donc de fruits, de compotes et d’1 peu de fromage.

Je repars pour une portion de 20km qu’un traileur m’a décrite comme étant la plus dure du parcours car très cassante avec pas mal de montées-descentes plutôt techniques. Effectivement, il ne m’a pas mentit et les 3,5 heures qui suivent vont être particulièrement éprouvantes. Le soleil commence à sérieusement chauffer et les montées s’enchaînent, j’ai un petit coup de mou mais je m’accroche et ne m’arrête pas, même s’il m’arrive de marcher sur le plat par moment….Je passe quelques minutes à observer des vautours avec un randonneur au niveau d’un belvédère qui surplombe toute la vallée de manière vertigineuse….Je reprends ma route, le ravito de Saint-André de Vézine tarde à arriver…. J’arrive tant bien que mal au ravito en 9h37 et 137ème position. En arrivant j’entends quelqu’un m’encourager, c’est Charlotte qui, assise sur un muret, attend son homme. Je me dis « super, David est toujours en course » et passe le contrôle post-ravito. Je suis un peu barbouillé et n’avale pas grand-chose. Au niveau boisson, toujours le même rituel, coca et eau gazeuse.

Me voilà repartis, pour une portion de 9km plutôt descendante pour rejoindre la Roque Ste Marguerite. Seulement 213d+ sur cette portion et j’en profite pour me refaire la cerise. Les bâtons sont toujours dans le sac, je ne l’ai sortirai qu’au prochain ravito pour les 25 derniers km. Rien à signaler sur cette portion mise à part les paysages toujours aussi beaux, les photographes de la course et une belle frayeur en descente quand je manque de tomber après que mon pied a heurté un caillou….je finirais ma cavalcade dans un buisson mais pas de bobos, ouf !!! Malgré la forme qui revient et l’impression de ne pas trop traîner, j’ai quand même mis près d’1h45 pour faire ces 9,7km et j’arrive au ravito en 11h28….. Je suis au 75ème km et je sais que, sauf blessure, je vais aller au bout.

Après m’être ravitaillé, je repars avec un traileur que je suis depuis un moment et qui me décris la fin du parcours. Il m’annonce 3 grosses montées pour aller au bout et à peine avons-nous traversé le pont que nous entamons la 1ère….je sors les bâtons pour l’occasion. La montée est sèche mais régulière et serpente en pleine forêt dans un océan de mousse….tout est recouvert autour de moi, les arbres comme les pierres et je suis scotché par la féerie de cette endroit. Je monte gaiement mais surement et ne tarde pas à arriver sur le causse après une petite descente et une nouvelle montée dans 1 pierrier. La vue au sommet est à couper le souffle et j’ai du mal à me concentrer sur ma course. J’ai en mémoire le soleil qui commence à descendre et rougeoie derrière le viaduc de Millau, c’est magnifique. Je regrette de ne pas avoir d’appareil photos et continu mon chemin, cette image gravée dans ma mémoire. La descente vers Massebiau s’amorce puis vient une longue portion roulante pendant laquelle je double les dernières participantes de la course l’intégrale des Causses, courage Mesdames ! Cette partie le long du Tarn me semble interminable mais enfin Massebiau se profile. 14h20 de course et 10km à parcourir, vais-je tenir mon objectif ?

A peine le temps de faire le plein d’eau et me voilà repartis en direction de la dernière grosse difficulté du jour, le Cade, 360d+ en 2,4km, ça pique ! Je monte à mon rythme coincé derrière un coureur qui a toutes les peines du monde à utiliser ses bâtons. Il ne les plante pas assez et les envois en arrière dans ma direction 1 coup sur 2. Je finis par lui dire plus ou moins gentiment de faire attention. Du coup, il se rattrape en fin de montée en m’indiquant que le ravito n’est plus très loin et en me motivant, sympa. La nuit a commencé à tomber et je ne consulte plus ma montre depuis Massebiau. Arrivé au ravito, la ferme du Cade, l’ambiance est festive avec accordéon et flonflon mais les mines sont fatiguées….certains s’assoient et auront du mal à repartir. Je décide de rester debout et j’avale à peu près tout ce qui me passe à porter de la main, fruits, TUC, fromage, crêpe, compote, pâte de fruit, soupe….la totale !! Je profite de la gentillesse d’un bénévole pour lui faire sortir ma frontale et mon coupe-vent de mon sac à dos.

Je m’équipe et repars dans la nuit maintenant bien réelle. Je commence à avoir froid, je cours pour me réchauffer sur ce faux plat montant qui me mène jusqu’au belvédère d’où j’aperçois, en contrebas, la ville toute illuminée. Plus que 6km de descente mais quelle descente !! Raide, technique, cassante, des marches hautes de 50cm à descendre avec les quadris en feu, le tout à la lumière de la frontale sur un single qui serpente entre les arbres. Je rattrape un coureur et me cale derrière lui. Il semble bien connaître le parcours et nous avançons tranquillement. Impossible d’accélérer de toute façon tant la difficulté est présente….bientôt le sentier remonte et nous pestons de concert. C’est la grotte du Hibou qui se profile. Nous traversons ce boyau naturel sans nous arrêter et continuons notre chemin. Nous arrivons en bas et traversons une route, le bénévole nous annonce 2 km avant l’arrivée. Je suis un peu désorienté et me demande si je suis dans les temps. Nous nous faisons doubler par un couple qui en finit et progressons sur les derniers hectomètres. Enfin le domaine de Saint Estève se profile. Les encouragements se font plus nombreux et j’en profite pour demander l’heure à des spectateurs. 20h25 me répondent ils …je sais dès lors que je n’ai pas atteint mon objectif mais qu’importe. Je passe la ligne en 16h24’15, mon nom s’affiche sur le tableau, je suis finisher !!

Guillaume BRIFFAULT

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Concernant nos autres coureurs qui étaient présents,  (résultat déjà données sur le blog route),  abandons sur l’Ultra (102km, 4 800m de D+) de Valérie Dumangin, David limousin et Ivan Rizzi.

N’ayant pas d’information, nous espérons que leur arrêt n’est pas consécutif à des blessures graves.  

Sur la grande course (73km), 2 finishers certainement très heureux :