Eiger Ultra Trail, cr d’Olivier S.

Eiger Ultra Trail – Grindelwald – dans la Suisse – 20/07/2013 – 51km – 3100 m +

Somptueux !

Première édition de ce trail dans un cadre de rêve, dans le massif de l'Eiger.

C'est aussi le premier trail depuis longtemps que je coure sous une météo idéale, arrivé avant les déluges de fin d'après-midi.

Nous sommes en montagne, ça monte fort (jusqu'à 2680m), ça descend fort. Sentiers, Névés (dont un avec un joli gaz en dessous !), balcons en bord de falaise, un peu d'alpages, de forêt. Plutôt technique.

L'organisation est "tip top", des ravitaillements copieux tous les 7km en moyenne, un balisage adéquat, le nombre de participants limité évite les encombrements.

L'ambiance dans la course est sympa, quoique assez silencieuse.

Nous laissons facilement (et promptement) passer le suivant quand nous sentons que ça pousse derrière.

Chaque bénévole croisé, spectateur, randonneur, paysan, y va de son "hop hop hop allez !" (avec l'accent suisse-allemand évidemment).

Départ à 7:00, pas d'échauffement, ça cogne dès le début avec la montée à la Grosse Scheidegg puis au First. On prend 1250m en 11km. Pas très roulant.

Quelques petits moments où on peut se lâcher un peu, mais peu. Cette première partie m'entame bien. Une première descente raide pour voir où en sont les cuisses. Il faut que j'en profite : suis la montée au Faulhorn, point culminant de la course, à mi-parcours (2680m, 23,5km, env 3000 m +).

Montée impressionnante vue d'en bas, et qui tient ses promesses (630m en 3km).

Les visages se tendent.

J'arrive là haut en 4:09 / 85è, bien vidé. Je ne suis pas le seul…

L'effort est intense depuis le départ, mais chaque côte passée ouvre un paysage fabuleux, une vue sur un lac, très loin en contrebas d'une falaise, ou tout au bord du chemin, un toboggan de verdure rayé de ruisseaux, un univers minéral noir, toujours face à l'Eiger qui domine. L'émerveillement concurrence la douleur de l'effort, subtil mélange.

C'est parti pour la grande descente !

ça va être l'occasion de voir si mon tfl est réparé… Les sensations sont bonnes, j'en prends pour tout mon saoul, me grise de vitesse, les cuisses brûlent, je remonte 10 coureurs.

Mais je suis cuit, dès qu'il faut grimper encore un peu ou même avancer sur le plat de la fin, je suis à plat…

Je finis les 7 derniers km avec le moral à 4 pattes.

 8:31:52 – 84 / 260 H (les classements suisses ne sont pas mixtes…) / 38 V1H

Le premier (toujours David Janin) en 5:27 !

Ravi de terminer sans dégâts et surtout d'avoir pu m'avaler cette orgie de sensations et de paysages, arrivé bien vidé d'un tunnel de deux mois au boulot.

Les points négatifs ?

Les frais d'inscription ne sont pas donnés (72€ si 4 mois à l'avance). Mais je pense que l'organisation est à la hauteur.

Le matériel obligatoire qui me semble exagéré pour le 51 km, même en montagne. Et donc un sac (lourd à mon goût) en conséquence.

J'ai beau chercher, je n'en vois pas d'autre.

Il y a aussi un 101km et un 16 km.

Olivier STORA

Et quelques photos pour vous donner envie !