Après une semaine de doute, d’hésitation pour prendre la ligne de départ, une visite la veille du départ chez un ami ostéo pour bien équilibrer mon corps, le samedi matin je démarre la journée pleine d’énergie ; le doute a fait place à l’enthousiasme. Je suis prête.
Préparation à Saint Quentin en Yvelines, petite mise en jambe, tout répond, aucune douleur ; on échange avec les autres coureurs et on se réchauffe à l’abri du vent glacial en attendant le départ.
Le départ est donné et la course est lancée par des chevaux au galop sur un champ tout bosselé. Tour du lac de Saint Quentin puis parcours roulant pendant 22 km où je cours à un bon rythme. Arrivée au premier ravitaillement, au Buc, je suis encore fraîche et pleine d’enthousiasme ; le lieu est convivial, digne d’une fête de village. Les athlètes s’activent : recharge en eau, approvisionnement, étirements, SMS vite faits.
Puis c’est parti dans la forêt de Meudon pour 35 km plus difficiles, où s’enchaînent montées, descentes et longues traversées. Je m’alimente toutes les 40 min et bois toutes les 20 min, ce qui me donne chaque fois immédiatement de l’énergie. J’ai eu un point de côté pendant 30 km ; c’était mon compagnon de course qui m’a finalement quittée. C’est dur, l’effort est constant mais la fatigue ne m’envahit pas.
Le ravitaillement à Chaville, au 57ème km après une longue montée, est un grand soulagement. La nuit tombe, une bonne soupe chaude, strapping à l’épaule par Jérôme, frontale allumée et c’est reparti.
C’est encore une partie avec de bonnes montées puis de longues phases de course ; je reprends de la vitesse ; je cours, je cours, je cours. Puis on amorce la descente vers la Seine à partir du 64ème km ; dernier ravitaillement au Parc de Saint Cloud 67ème km où j’aperçois la tour Eiffel scintiller ; je sens que l’objectif sera atteint ; j’apprécie la douceur de la nuit.
Les derniers km le long des quais sont interminables ; la tour Eiffel est mon guide et j’ai l’impression qu’elle se dérobe au fur et à mesure que j’avance. J’y suis presque. Enfin j’y arrive. Un superbe accueil du public au pied de la tour ; enfin, je gravis les 365 marches jusqu’au premier étage.
Objectif atteint 80km après 10h28. Quel bonheur !
Maïté VDW
C’est la sérénité de Maité qui impressionne. Elle nous évoque une promenade en forêt; un accueil amical à Buc, la soupe chaude et 365 marches de Monsieur Eiffel comme si j’allais faire mes courses au fruitier du grand boulevard. C’est que la pensée magique existe car elle nous fait croire que l’Ecotrail est une promenade pour les grands, juste assez difficile pour occuper dix heures de chemin. Et le lendemain elle était dans les bénévoles à l’arrivée du kilomètres de Nogent et elle m’encourageait à l’arrivée des dix kilomètres ! Bravo MVDW
Bravo Maïté, belle course courageuse, beau résultat… et en prime tu étais bénévole le lendemain matin à Nogent, sourire au lèvres, l’air de rien ! Chapeau à toi !!!