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Cr de Nathalie Rouquet,stage TMB 19-24juin2012

Cher public Asphaltien,

 

Ils devaient être 7, elles n’étaient plus que deux, deux à partir, s’engager sur le Tour du Mont-Blanc.

Quelles aventures allaient s’offrir à elles. Qu’allait donc leur réserver ce périple?

 

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Les deux drôles de dames prirent la route en ce lundi 18 juin 2012 au matin pour les Alpes et rejoignirent la ville de départ LES CONTAMINES-MONTJOIE.

 

Durant tout le trajet, c’est l’euphorie, l’excitation, l’inventaire du sac et la multitude d’interrogations sur la météo, l’équipement à adapter et/ou adopter en fonction de la difficulté, du temps… Et moi qui suis dans l’incertitude car je me demande si je vais être à la hauteur du défi (165 kms pour 9400 m de dénivelé, le tout en 05 jours et demi). Ça va être péchu. Je fais la grande mais au fond de moi, je suis bien toute petite.

 

Mais c’est sans compter sur Valval.

 

Enfin, nous arrivons en Haute-Savoie, quel dépaysement. Nous passons la nuit dans un dortoir de camping sans aucune prétention.

 

Mardi 19 juin 2012 : LES CONTAMINES-COL DE SEIGNE : 34 kms/ 2300 m D+

 

Le départ du camping est matinal. Nous sommes contentes de nous retrouver pour cette aventure. Notre sac de 12 kgs sur le dos, nous prenons le chemin. C’est dur pour Valval de quitter le gérant du camping qui semble-t-il avait le béguin pour elle. Faut dire qu’avec son tee-shirt EXTREM-TEAM AVENTURES-RAID en tout genre et son sifflet autour du cou, on dirait une meneuse non pas de « revue CRAZY HORSE » mais plutôt de colonie de vacances voire une LARA CROFT en herbe. Bref, une aventurière, ça fait rêver !

 

Bon, allez, faut y allez, Val, on n’a pas que ça à faire. Un bon bout de route nous attend. Nous traversons le camping pour regagner le chemin du Tour du Mont blanc. Et là, nous sommes lâchées dans la nature. Tout de suite, nous débutons par une ascension qui va se révéler intense puisque nous passons de 1164 m pour monter au Col de la Croix du Bonhomme qui culmine à 2479 m. Et bien, de bon matin, ça pique. Le souffle est court, le pas hésitant car je ne suis pas encore familiarisée avec le terrain. Le poids du sac se fait sentir et la posture n’est pas aisée. Le regard sur le sol ou qui se perd dans le paysage permet d’oublier, d’occulter sa peine.

 

Mes chaussures n’accrochent pas sur la neige, mon pas est hésitant et je crains de glisser et de tomber. J’essaie d’assurer ma progression. Il y a un peu de monde sur le chemin, on se salue. Et puis, j’entends des pas se rapprocher, je me retourne, m’écarte et laisse passer un coureur. Et je me dis que si je ne portais pas 12 kgs sur le dos, moi aussi je pourrais frimer!. Je continue et une nouvelle fois, j’entends des pas, je me retourne et distingue une silhouette familière. L’homme porte un haute à manches courtes d’un vert QUESCHA éclatant et il ne s’agit que de Dawa Chaipiri SHERPA;

Il se rapproche de moi, je suis un peu étonnée, surprise mais surtout intimidée. On se salue et je m’écarte pour le laisser passer. Il refuse et reste galamment dans mon sillage. Nous échangeons quelques phrases et atteignons le Col du Bonhomme où nous attend le premier coureur qui se trouve accompagner Dawa. Nous sommes rejoint par d’autres marcheurs et une séance photo s’organise avec l’intéressé. Beaucoup d’émotion et d’humilité se dégagent de l’homme.  Nath et Dawa

  Val et Dawa

Puis la pause terminée, il quitte les lieux en compagnie de ses stagiaires et de notre côté nous reprenons notre chemin et nous engageons dans la descente vers les CHAPIEUX. Nous traversons un enclos occupé par un magnifique troupeau de vaches alpines sous le regard d’un majestueux taureau. Sous son regard torve, nous filons. Un arrêt à l’épicerie pour le ravitaillement, le casse-croûte englouti dans le pré et c’est reparti pour l’ascension du Col de SEIGNE. Oups, la première partie sur le bitume n’est pas très agréable mais rapidement nous nous engageons sur le terrain montagneux.

 

Je revêt mon superbe pancho pour affronter la température et le temps du versant nord qui augure de la fraîcheur. Les passages sur les névés sont ardus et sur l’un d’entre eux, je glisse suite à une faiblesse de ma concentration et surtout en raison de la faible adhérence de mes chaussures. Je glisse et descends la pente sur les fesses entraînée par le poids.

 

Derrière nous, un marcheur espagnol a du être surpris de cette nouvelle technique. Le temps devient menaçant et nous accélérons le pas jusqu’au refuge d’Elisabeta. Allez, dernière grimpette avant le réconfort de la chaleur. Notre marcheur espagnol ne nous suit pas et se contente de planter sa tente en contrebas du refuge sur le territoire des bouquetins qui ne semblent pas farouches. 

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ça y est la première étape est terminée. Bilan, le dénivelé est au rendez-vous et cette première journée a permis d’apprendre à l’appréhender pour le reste du stage. Nous ne sommes pas maître du temps et e la météo et en montagne comme en mer, nous ne sommes que des invités et il faut s’adapter à ce milieu.

Mais, c’est la liberté dans cet espace infini parmi ces paysages, ces sommets vertiginueux. L’accueil au refuge est chaleureux, nous partageons le repas avec des francophones noyés parmi les britanniques, les allemands, les belges et dormons au grenier. La journée a été rude et une bonne nuit s’impose pour aborder la seconde étape.

 

 • Mercredi 20 juin 2012 : Col de SEIGNE (refuge Elisabeta)- Refuge Bonatti : 30 kms/1500m D+

 

Le petit déjeuner avalé à 06h00, nous sommes dans les premières à quitter le navire car cette nouvelle étape s’annonce laborieuse. Le temps n’est pas au beau fixe, il y a de la brume et les nuages sont menaçants. La pluie sera de la partie.

Petite descente le long du Lac de Combal et nouvelle grimpette de l’ARP VIEILLE jusqu’à 2430 m. Nous surprenons des bouquetins et des marmottes facétieux. Il pleut, il pleut. L’orage nous oblige à faire une halte au refuge MAISON VIEILLE au Col CHEVROUI.

Nous y retrouvons notre marcheur espagnol qui se désaltère devant une bière de bon matin. Nous restons sage en consommant une boisson chaude dans ce havre de paix qui ressemble à un immense carnet de voyage tellement il y a de messages ou d’objets insolites témoignant de passages de marcheurs d’origines diverses.  12-07-03 11 35 42

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Et c’est reparti vers COURMAYEUR. Cette fois-ci, ce n’est que de la descente active et technique et notre espagnol qui nous colle au train, nous dépasse finalement. Non, ce n’était pas Kilian JORNET!On ne peut pas tous les avoir non plus!

On a mal aux jambes, finalement je préfère les montées !!! Ouf, COURMAYEUR. Beurk, du bitume. Miamm, on s’arrête pour manger un bon plat de pâtes. Mumm, on sent le bouc…quetin. Mais, n’en déplaise au serveur italien qui nous la joue « COCO bel œil ». Dommage, on n’a pas le temps de flirter, nous voilà reparties. Purée, on est au taquet dans l’ascension dans la forêt de mélèzes jusqu’au refuge BERTONE. Un marcheur est étonné de notre allure fulgurante et nous le retrouvons au sommet du Val Sapin après notre pause. Il nous suit tant bien que mal et nous apprend qu’il est parti de la Côte d’Azur depuis un mois et demi et qu’il fait la traversée des ALPES. Pour cela, il s’est donné jusqu’au 05 août. En temps normal, il bivouaque mais semble intéressé lorsqu’on lui parle de notre réservation au refuge BONATTI où il nous rejoindra finalement.

Nous poursuivons notre allure « défiant toute concurrence » en alternant les passages sur les sentiers à travers les Alpages et les « coups de cul ». Le tout avec une vue sur le MONT BLANC et les glaciers.

Comme la vieille, il nous faut puiser dans nos dernières ressources pour grimper jusqu’au refuge BONATTI.

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Punaise, j’en ai marre. En bas du mur, le panneau annonce 05 minutes mais en fait il faut compter le double pour atteindre le refuge. Escrocs, menteurs, vandales, bachibouzouks !!!!! Enfin, ça y est, ça c’est fait encore 30 kms de bouclés. Et en plus, notre marcheur prénommé Pascal nous a rejoint pour le meilleur et pour le pire. Il était temps pour lui de passer une nuit au chaud et d’accéder aux douches et à des repas dits équilibrés.

Une fois de plus, le refuge est très fonctionnel, l’accueil y est chaleureux et la nourriture riche et excellente. Nous commandons un pique-nique pour le lendemain midi et regagnons prestement nos pénates pour un repos réparateur.

 

Jeudi 21 juin 2012 : Refuge BONATTI-CHAMPEX : 37 kms-1500M D+

 

Petit déjeuner à 06h00 et départ du site à 06h20. Le temps est de la partie et nous permet de profiter du lever du soleil sur les sommets enneigés. Nous descendons sur un sol chisteux jusqu’à l’Arp nouva Désot (ou ARNUVA). Et là, une nouvelle fois, une langue neigeuse à traverser, si fragile puisqu’elle commence à fondre et une cascade passe sous elle. C’est un véritable défi puisque chaque pas fragilise et peut casser cette protection pour nous envoyer direct dans l’eau dans le meilleur des cas ou en bas dans la montagne moyennant quelques bosses dans le pire des cas.  P6092003

Nous laissons passer un quatuor qui ne semble pas très habiles su cette surface et nous prions pour que le névé tienne. C’est à nous de passer. Le bâton passe au travers de la neige pour finir dans le vide. Ça fait froid dans le dos de se dire que l’on marche sur du gruyère. Mais on se remettra vite de nos émotions au refuge Eléna où l’on s’accorde une pause avant d’entamer une longue et ardue progression jusqu’au Grand Col FERRET (2537m). Le chemin est étroit, à flanc de montagne évidemment et enlace la montagne. Le souffle se fait court et le palier des 2300 m est laborieux mais le cairn et la table d’orientation font oublier rapidement la souffrance. Ici en montagne tout se mérite.

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Au revoir l’Italie, bonjour la SUISSE. Nous ne sommes plus sur le même versant, il fait beau et la chaleur s’invite à notre trek. Nous redescendons vaillamment à travers les ALPAGES parsemés de névés. Une petite halte au chalet de la Peule pour se désaltérer et l’on constate qu’il est très fréquenté et constitue une étape pour le Col FERRET. On se dit que l’on a bien fait une nouvelle fois de partir tôt car la grimpette va faire souffrir. Et c’est reparti, nous redescendons vers la FOULY mais en empruntant le bitume « C’est la punition » comme dit Dawa SHERPA. En chemin, nous dépassons un marcheur bronzé dont la peau est tanné par l’exposition au soleil et au grand air. Il semble en difficulté. 12-07-03 11 36 54

Pause déjeuner à la FOULY où notre randonneur nous rejoint. Nous échangeons quelques mots et apprenons qu’il marche et bivouaque depuis 06 jours durant lesquels il a rencontré du monde mais jusqu’à ce jour, personne ne lui avait dit « bonjour ». Aujourd’hui, il était surpris d’obtenir une réponse à son salut mais aussi dégoûté qu’on le dépose et le laisse en plan car il aurait aimé parler un peu. Bon, on le rassure de plus, il va séjourner ce soir ici même pour se refaire une santé car il n »a plus rien de vivant dans son sac ». Bon, mais ce n’est pas le tout car on a de la route à faire. Direction CHAMPEX. La progression s’effectue sous la chaleur mais les passages ombragés nous permettent d’encaisser la distance. L’étape est longue jusqu’au refuge quand nous entrons à CHMPEX-LAC, les chaussures sont thermocollées, thermosoudées aux pieds. Devant nous un groupe de « militaires » souffre sous le poids de leur paquetage digne de CAPITAINE CAVERNE. Nous, on crâne, on les passe, les salue, ils sont dégoûtés. Ce soir, ils dorment au camping. Nous, au refuge « AU BON ABRI ». Mais avant d’y arriver, il faut sortir de la ville. On n’en peut plus, on a chaud, on est fatiguées mais lorsqu’on arrive au refuge situé en pleine prairie bordée de sapins et d’une rivière, ça va mieux.

 

 Aujourd’hui, on est encore fière de cette nouvelle étape. Douche, massage à l’arnica et un bon repas arrosé de bière sont réparateurs de tous les bobos de la journée. Soudain, un orage éclate et là on se dit « Dommage, les bidasses vont se faire rincer au camping. Hihihi !!! ». Bon, au lit car demain on entre en France.

 

• Vendredi 22 juin 2012 : CHAMPEX-TRE LE CHAMP : 28,5 km /1800m D+

 

Allez, debout, c’est reparti pour de nouvelles aventures. Une nouvelle fois, nous sommes les premières à quitter le refuge. Il est 06h30. Il fait frais sous ces sapins mais qu’est-ce-que c’est beau, oxygénant et sain. Nous nous dirigeons vers BOVINES mais avant cela il nous faut emprunter un petit sentier pentu et surtout il nous faut franchir un torrent mais là pas de passerelle, pas de passage sur les cailloux, il nous faut mouiller non pas le maillot mais les chaussures et ce jusqu’aux genoux tout en s’accrochant aux branches pour ne pas être emporté par le courant du torrent. Pinaise ! On est trempé, il faut marcher pour sécher. C’est dommage que nous ne puissions pas profiter du paysage puisque nous marchons à flance de montagne car il y a du brouillard. On grimpe jusqu’à BOVINES (1987m) et l’on s’arrête au refuge où une charmante femme nous accueille dans son antre. On se croirait en AMERIQUE LATINE .L’accueil est chaleureux. La tenancière nous parle de ses vaches noires de compétition et le verre de COCA avalé, nous repartons vers le Col de la FORCLAZ.

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  Valval me montre « sa grotte », le chemin est agréable mais la descente sollicite les genoux encaissent tant bien que mal. Après LA FORCLAZ, c’est de nouveau la forêt qui nous accueille jusqu’à TRIENT. Nous descendons de nouveau. Aîe, les genoux!. On fait le plein d’eau car ensuite, ça va grimper après la traversée du village. Petit passage sur le bitume et l’on profite du beau temps pour figer sur photo le paysage, l’environnement si vertiginueux.

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Nous quittons la route et empruntons un sentier pentu ombragé en partie jusqu’au Col de BALME (2191m). Nous sommes à la frontière franco-suisse avec une vue imprenable sur la Vallée de CHAMONIX et les ALPES suisses. Au sommet, on aperçoit les remontées mécaniques, les sentiers fréquentés par les vététistes, les marcheurs. Et puis, nous progressons vers le Col des Posettes et les fabuleuses aiguilles des Posettes, quelle vue mais surtout il ne faut pas quitter des yeux le sol car certains passages nécessitent de la vigilance.

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La descente est longue est raide, il y a des marches. Les pas sont irréguliers et une nouvelle fois les genoux ramassent. Ma concentration commence à s’effriter et je me tords les chevilles. Je vais finir par me faire mal mais je m’accroche. Chaque pas nous rapproche du but. Il me semble que l’étape ne se termine jamais mais nous entrons enfin dans le hameau de TRE LE CHAMP. Il y a du monde, c’est l’effervescence. Cela se voit que l’on est de nouveau en France et qu’il s’agit d’une veille de week-end. Dire que cette semaine, on s’était vraiment senties tranquilles, apaisées. L’étape a été éprouvante aujourd’hui au regard des descentes. Nous rejoignons le refuge de LA BOERNE mais là nous sommes déçues de l’accueil froid. La tenancière est expéditive dans ses explications et ne prend pas la peine d’être aimable à notre égard. Nous sommes parquées dans un dortoir de 03 personnes et nous avons l’impression d’être des clandestines dans un clapier. Elle nous a mis un marcheur étranger pour ne pas perdre d’argent vu que notre accompagnateur nous a fait défaut. Le dîner est simple et faut dire qu’ils ne se sont pas foulés pour le prix. Qu’est-ce-qu’on regrette l’Italie et la Suisse. Le repas est expédié et nous allons nous coucher mais c’était sans compter sur un groupe de marcheurs retraités qui parle fort dans le couloir et surtout devant notre porte. Ah ben, ils sont pas trop fatigués, eux, vu qu’ils parcourent une partie de leurs étapes en bus !!. Nous, on veut dormir et on s’en bat les noix du nombre de poutres dans le chalet. Un rappel à l’ordre et nous finissons dans les bras de MORPHEE.

 

• Samedi 23 juin 2012 : TRE LE CHAMP-LES HOUCHES : 28 kms/1300 m D+

 

C’est l’avant dernière étape. Une nouvelle fois, nous quittons le refuge avant tout le monde, il est 06h30. De suite, à froid, c’est l’ascension jusqu’à LA FLEGERE à travers la forêt mais aussi le long des remontées mécaniques. Nous surprenons de coquines marmottes. Le sol est caillouteux mais n’en déplaise la vue imprenable qui nous suivra jusqu’à PLANPRAZ. On se régale et malgré la difficulté et le dénivelé nous sommes en avance sur l’horaire. Ça y est, on a pris notre rythme et l’on s’est habituées à la difficulté et l’altitude. Petite pause pour s’alimenter car la suite augure nombre d’efforts puisqu’il faut atteindre le Col du BREVENT. Mais il faut pour cela franchir des passages neigeux qui font froid dans le dos, emprunter des lacets et surtout grimper par les échelles….et puis quoi encore.

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Quelle aventure et quel panorama lorsqu’on atteint le sommet du BREVENT. Ouaouh !la vue vous happe par ses glaciers, ses mont enneigés.

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Une pause s’impose pour apprécier l’ensemble car ensuite c’est la descente avec en contrebas le lac du BREVENT avec sa couleur verte. Nous poursuivons jusqu’aux HOUCHES, traversons le villages pour regagner le gîte Michel FAGOT. Malgré une petite appréhension quant à l’accueil, Valval ayant usé de son plus beau sourire, nous bénéficions d’un accueil défiant toute concurrence. Le tenancier nous précise que nous partagerons notre dortoir avec deux autres filles qui s’avèreront être deux marcheuses rencontrées le premier soir au refuge Elisabeta ! Ce soir, on se s’offre le resto pour notre dernière soirée et dégottons une excellente adresse tenue par des britanniques. La bière est au rendez-vous et nous nous régalons lors de cette ultime soirée.

 

• Dimanche 24 juin 2012 : LES HOUCHES-LES CONTAMINES-MONTJOIE : 17kms/1000m D+

 

Snif, aujourd’hui, c’est notre dernière étape avent le grand retour à la capitale. Déjà ; la nostalgie nous envahit. Une nouvelle fois nous prenons le petit-déjeuner à l’aube et quittons le gîte de bonne heure alors que le village s’éveille. Il nous faut quitter le villages mais par la route pour monter au Col de la VOZA soit une grimpette de plus de 600m. Que c’est dur de bon matin surtout que le sol caillouteux demande des efforts supplémentaires. Nous sommes dépassés par bon nombre de coureurs qui munis de leurs bâtons avancent à un pas rythmés et dynamiques. Nous, nous souffrons de cette première difficulté matinale. Le soleil est bien présent et nous ressortons d’ores et déjà son poids dans la montée. Notre ascension nous amène à un centre de vacances situé au beau milieu d’une prairie à proximité de la voie de chemin de fer du petit train du MONT BLANC qui permet d’atteindre le col du Gouter notamment.

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Nous poursuivons notre chemin et nous engageons dans une prairie où les vaches n’ont pas encore été lâchées pour faire leur travail. On devine à peine le sentier à flanc de colline puis nous nous retrouvons dans une forêt.

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Comme c’est agréable, frais et nous profitons pleinement des derniers instants qu’il nous reste. Et puis, l’on se rapproche du but final. Nous longeons la rivière qui doit nous conduire aux CONTAMINES et au Hameau du LAY où nous avons déposé la voiture. Et là, au détour d’un chemin à seulement 10 minutes de l’arrivée nous attend une agréable surprise puisque nous retrouvons notre randonneur rencontré à LA FOULY . A ce jour, nous ne connaissons toujours pas son prénom. Cette fois-ci, nous prenons le temps de discuter avec lui et lui souhaitons une bonne route. La nôtre s’achève quelques mètres plus loin. En récompense, nous nous accordons un bain de pied dans le LAY.

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Nous avons la cœur gros, nous sommes satisfaites d’avoir bouclé le Tour sans blessures, sans trop de mal mais avec beaucoup d’émotions et d’images gravées dans notre mémoire. Nous avons vécu une très belle expérience et la recommandons à tous ceux, qui sont ouverts aux éléments de la montagne. En plus d’une expérience sportive et physique, il s’agit également d’une expérience spirituelle illustrée comme suit :

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« La montagne amène à une connaissance de soi en nous poussant dans nos retranchements à force de vouloir la traverser ou la gravir. Surtout, elle permet de nous élever, au sens figuré, avec l’intégration de valeurs louables, telles le goût de l’effort, le respect et l’humilité envers la nature… » (Vincent DELEBARRE)

 

Merci à Valval de m’avoir fait partager ces instants.

 

Nathalie ROUQUET

4 Comments

  1. philippe

    Salut Nathalie,
    Waouh quel Cr, bravo à toi…Tu as pris une semaine pour le cogiter mais c’est l’un des plus long Cr que j’ai eu l’occas de mettre sur le blog Trail.
    Je me suis régalé à le lire.
    J’ai déjà inséré ton CR manque les photos que je mettrai dès que peux.
    Bon retour dans le monde des plaines polluées
    Bigos

    Philippe Delacroix

  2. Hugault

    Salut les filles
    Bravo à toutes les deux, meme si valou est une habituée des sommets, il est vrais que c’est un grand moment, bien décrit dans ton compte rendu,que j’ai lu avec plaisir.Ce qui ma permis d’en refaire
    le tour.
    Bravo encore.

  3. christian pallandre

    Entre le sherpa rencontré avec le bonheur qui se mérite en montagne, le marcheur bronzé égaré de solitude et l’immensité de paysages on se demande ce qu’il faut admirer le plus ? sans doute la
    verve, la solididité et le savoir-être de nos deux championnes.
    Reposez-vous si vous le souhaitez,mais parlez en encore car il y a autant d’aventures dans une pente alpine que sur tous les océans du monde.
    Christian Pallandre

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