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Sacro-sainte-Saintélyon

SAINTELYON 6 décembre 2014 – 72 km 1800m+ – (1ère étape du TTN 2015 trail tour national appris à ma grande surprise la veille de la course)

 

Valerie-fatiguee.jpgSuite à l’annulation de mon 24h début octobre une semaine avant pour cause de tendinite du tendon rotulien ça a été très difficile.  Mon entraineur Philippe PROPAGE me conseille de reprogrammer une course en fin d’année pour profiter de cet entrainement. Mais l’arrêt de 3 semaines, et les séances de kiné ne font quasi rien. Après un coup de mou mi-octobre et  la reprise le weekend avant le relai Paris-Verdun je me suis décidée pour la SAINTELYON (j’avais vu l’Origole aussi).  Profil roulant  quand même…

Entrainement : 15 séances en 3 semaines dont une semaine avec 2 sorties longues. Soit 4 sorties longues dont 3 avec du dénivelé entre 500 et 600 m. 4 séances de VMA, 3 de seuil et 4 de côtes.

Difficile de faire mieux entre le travail, s’économiser et éviter que l’inflammation s’aggrave suite à mon problème de déséquilibre du à mon entorse de juin mal soignée et corrigée par le podologue avec des semelles 10 jours avant. Comme quoi les blessures en emmènent d’autres…

Finalement j’étais très contente d’être sur cette ligne. L’attente de 3h avant le départ était assez longue. Après avoir pris quelques infos, je me suis dirigée vers la ligne de départ environ ¾ heure avant minuit, heure de départ de la première vague pour les coureurs valant entre 7h et 9h. Faut être réaliste, vu la boue annoncée, je préférais me placer dans la première vague. Attente sous la pluie pendant 45 minutes mais sans sensation de froid. Nous commencions à nous serrer.

Même si j’avais à l’esprit moins de 9h, peu importait finalement, j’attendais de voir comment aller réagir mon genou, et le reste.

Météo annoncée jusqu’à -8°C avec les rafales, la pluie, la neige sur le parcours qui sera en fait de la boue vu le nombre de passage.

3 couches sur le dos, j’ai eu une sensation de très chaud dans les 8 premiers kilomètres. Après sur le reste du parcours je n’ai jamais eu chaud, même parfois en montée je me forçais à ne pas marcher pour ne pas être frigorifiée.  Bonnet, 2 paires de gants, un tour de coup que je remontais sur les crêtes pour protéger les ORL.

Les ravitos sont arrivés assez vite chacun et les tentes surchauffées étaient tentantes mais le travail se passait dehors alors il ne valait mieux pas trop trainer surtout que les sorties des tentes sont risquées à chaque fois. Eau et Nutrathlétic pêche.

J’ai commencé à avoir vraiment mal à mon genou droit à cause de la boue vers le 2ème ravito Saint Catherine 27ème km. Je me suis dit « est-ce que j’arrête ? » « Comment est-ce que je vais finir encore ? » « Blessée, mais blessée comment ? » Je me suis rappelée toute cette saison 2014 qui finalement ne me laisse pas un souvenir satisfaisant, et je me suis dit que je ne devais pas arrêter, continuer, prendre en compte les douleurs mais le mental était le plus fort. Et je me suis dit que de toute façon le corps allait compenser, ce qu’il fait souvent même si nous ne nous en rendons pas compte.

Et effectivement, après plusieurs kilomètres j’ai constaté que le côté gauche faisait son travail et les premières douleurs sont arrivées sur le genou gauche, le périos et la voute plantaire.

Les passages suivants annoncés étaient dangereux aux niveaux des descentes dans les bois car les chemins avaient été ravinés laissant sortir les cailloux qui étaient recouverts par les feuilles, et cette boue encore et toujours.

Je n’ai pris aucun risque coté descente, je ne voulais pas me retordre la cheville que j’ai renforcé la semaine avant et je pense que ce petit protocole a été des plus efficaces. Voilà c’est passé super vite jusqu’à cette douleur juste avant le dernier ravito sur le flanc gauche. Difficulté à respirer et repliée sur moi-même, je me suis demandé si je m’arrêtais mais le ravito du 60 était passé et j’aurai dû faire demi-tour. Peu importe comment je finissais mais l’arrivée était devant. J’espérais toujours faire moins de 9h, et j’étais dans la bonne allure avec les autres coureurs, tant dans les montées que les descentes.

J’ai tenu, je me tenais les bras sur la ceinture du porte gourde, surtout les montées sans souffle, c’était très pénible. J’ai su que c’était un problème de cote car j’avais déjà eu une cote enfoncée sur la reco de l’ultra ardéchois.

Dernière descente tranquille et les 3 derniers kilomètres sur les quais et à plat ont été très long. Je voulais relancer mais le souffle n’était pas là. Un gars m’a attendu. Je l’avais relancé dans les derniers kilomètres. Je lui ai dit que je devais ralentir que ça n’allait pas et nous avons franchi ensemble cette ligne, dans la douleur. La joie et les larmes …

8h46’18. 954ème scratch, 21ème SF, 34ème féminine, une belle remontée à partir de Saint Catherine (classée 1500…). Et une inflammation à chaque genou, me reste plus qu’à me soigner. La visite chez l’ostéo après la course m’a confirmé ma cote fissurée, et 1 à 2 mois d’arrêt …

Vive 2015 pour de nouvelles aventures et sensations …

2 Comments

  1. Jean-Michel

    A te lire, je m’interroge: comment t’emmener à (et de ramener de) Millau en pleine forme et toute possession de tes moyens le 26 Septembre
    prochain?

    Je pense que nous allons effectivement t’autoriser 3 semaines d’entrainement avant course, mais pendant tout l’été, ce sera bronzette et cocotiers le temps de te
    refaire.

    Biz.

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