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Courir à Saint Maur : une course comme une autre….avec l’émotion en plus !!!

Né, dans cette ville, y ayant grandi, fait les 400 cents coups et même un peu plus, pratiqué durant de longues années le hand-ball, dans le club mythique qu’était alors la Stella, j’ai avec cette ville une relation très particulière. Une relation presque fusionnelle. Sans excès de prétention, je peux dire que je la connais bien, très bien même ; il n’y a pas une seule de ses rues que je n’ai pas au moins une fois sillonnée. Si ce n’était pas par obligation, c’était par curiosité, car dès les premières années de mon adolescence je voulais connaitre les moindres recoins de cette ville au charme exceptionnel.  Et, elle ne le doit pas qu’à la Marne qui la ceinture, pour mieux la protéger.

 Aussi, lorsque le club à inscrit la St Maurienne au programme des courses club, je ne pouvais pas résister à la tentation, que dis-je à l’obligation d’y participer. Et ce en dépit d’une sérieuse blessure au pied qui m’a contraint au cours de ces dix derniers jours de rester au repos, alors que dimanche 21, je cours le marathon de Vannes…

 La saint Maurienne a pour singularité d’avoir le départ et l’arrivée dans deux stades différents, éloignés entre eux de près de 3km. 2,7km pour  être précis comme Daniel, ce qui nous a permis à une majorité d’entre nous, sauf aux distraits qui avaient mal lu le message de ce même Daniel pourtant bien clair, que nous nous retrouverions au Stade Chéron en début de matinée pour rejoindre le stade des Corneilles, lieu du départ, en petite foulées afin de nous échauffer. Nous en avions bien besoin car la température n’était pas ce matin des plus élevées, et la pluie fine et continue presque désagréable. Mais il en faut bien plus à un asphaltien digne de ce nom, pour déclarer forfait. Nous étions donc une trentaine, portant la tunique blanche et verte à nous aligner sur la ligne du départ.

 Pour Christian et moi, il n’était pas question aujourd’hui de tenter de réaliser un quelconque exploit, cette épreuve entrant dans notre préparation à nos deux marathons respectifs. Vannes pour moi la semaine prochaine, et Lausanne pour  Christian dans quinze jours.  Courir aux côtés de Christian dans une pareille préparation, c’est un peu comme être aux côtés d’Armstrong (Neil) pilotant son LEM avant son alunissage en juillet 69. Tout est une question de  dosage du carburant et de maitrise de la vitesse. Dans ce domaine, C. P est un vrai maître. Le chemin qu’il parcourt ne l’intéresse pas tant que la montre qu’il ne quitte des yeux.  Il s’était fixé 56mn pour couvrir les 10km, il n’était pas question dans son esprit d’arriver quelques secondes après ou avant. Un vrai métronome.  C’est pourquoi, n’entendant que mes  jambes trop impatientes d’en finir, que je le laissais à l’entame de la côte de l’Abbaye.

 Finalement, si j’ai fini cette course dans un temps des plus médiocres,  j’étais tout de même bien heureux de franchir la ligne d’arrivée sur le tartan du prestigieux stade Chéron, où d’illustres champions ont inscrit leurs noms sur les tablettes des records du monde.  A bientôt 55 ans, c’était la première fois que je foulais cette piste.  Pour le Saint Maurien de cœur, que je suis, l’émotion ne pouvait en être que très vive.

 Michel ROBERT

2 Comments

  1. Jean-Michel Objois

    Bon, je suis indigne…

    J’ai attendu 18 heures pour aller courir aujourd’hui, arrêté par la pluie, remettant d’heure en heure le moment où je dégnerai mettre le nez dehors. J’ai bien pensé à ceux qui couraient à St Maur
    et n’ai pas eu de regret de n’être pas venu. Félicitation à tous, ne vous refroidissez pas.

  2. christian pallandre

    J’admire beaucoup Michel qui non seulement parce qu’il est élégant et intelligent (c’et ce que disent les asphaltiennes et je suis d’accord) a supporté mon bavardage mais encore m’a montré
    les maisons, superbes, du paysage, celles où ‘l’artiste tu sais bien’ dont il avait oublié le nom (Smain ?) ou ce pont, ‘le pont du petit parc’ (m’apprend il, moi qui ai habité là comme je lui ai
    dit mais qu’il n’a pas entendu…’). Ville magique Saint Maur (où je me suis marié) ville de Germaine Tailleferre, André Kaspi et Raymond Radiguet qu’admirent les anciens de la Stella et ceux de
    la Vie au Grand Air, aussi bien notre Président et les amoureux de l’abbaye célèbre comme ayant servi de modèle à Thélème (Rabelaisy a été).

    Merveilleuse course, on sait bien que course mouillée c’est course heureuse et merci au Président pour son organisation et à Roger pour sa coupe (avec Hervé au moins, je n’ai pas entendu le tout
    ayant été cherché un parapluie)

    Christian

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