Je suis un gobelet en Polypropylène. C’est un polymère issue de l’industrie pétrolière, je ne t’apprend rien. J’ai été distribué à l’arrivée de la course de l’Humarathon en 2015 et porte une inscription à son effigie. J’ai en surmoulé en mon envers les deux lettres « PP » et un symbole dont le sens n’est pas très clair :
Je m’explique : je suis recyclable, mais, sauf avoir beaucoup de chance, uniquement si tu décide de te séparer de moi dans un bac ne contenant que mes frères et sœurs PP. A moins d’avoir à portée de main une filière industrielle où je pourrai être traité à bon escient, je finirai à l’incinérateur. Mais moi, je suis REUTILISABLE !
J’ai de nombreux atouts : ma résistance aux chocs. Tu pourras me mettre dans ton sac et m’utiliser quand bon te semblera. Ma contenance est d’une vingtaine de centilitres : un verre d’eau, un café, tout de ce que tu pourras consommer de liquide pourra d’abord me remplir le ventre. Je ne contiens pas de « bisphénol-A », et ne risque donc pas, si tu es une femme enceinte, interférer dans le développement de ton fœtus. Je passe au lave vaisselle, bonne nouvelle ! Si tu te donne un peu de mal à me sortir de ton sac pour me laver après chaque utilisation, le tour est joué, nous sommes devenus amis.
J’ai de mauvais frères dits « à usage unique ». Ils sont en matériaux divers, du plastique au carton, aux dérivés de canne à sucre… Ceux qui ne sont pas compostables, les pauvres ! leur filière prend fin le 1er janvier 2020. Il va falloir apprendre à se passer d’eux. Ceci dit, ils l’ont bien cherché. Légers comme une plume, ils s’envolent, et les voilà perdu dans sous-bois où ils mettront des années à se décomposer. A la poubelle, ils n’ont pour seul destin possible que l’incinérateur. A 1,50€ les 100 gobelets de 10cl, et à 5€ le m3 d’eau du robinet, le contenant vaut…30 fois le prix du contenu !
Je pense être un choix objectif…