Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.
L’asphalte se déformait sous le choc de mes semelles, les arbres et le public défilaient le long des kilomètres comme dans un rêve.
Je franchissais la ligne d’arrivée en sueur, éclatant de rire, tel OSS117 gagnant sa partie de jokari.
Jadis, je courais. Mais cette année, point de certificat, plus d’entrainement, pas de licence. Pourquoi ?
A cause d’un petit point que je sentais juste au niveau de l’aine, petite gêne fugace, légère, apparaissant au début de l’entrainement ou en dehors de celui-ci. Plus rien dix minutes plus tard, mais le soir, le lendemain, le petit point revient, s’en va, ni plus fort, ni plus longtemps, mais souvent.
Pourtant, je me sentais en forme, ayant perdu du poids, et savourant chaque foulée d’entrainement. Mais le petit point était là.
Et un jour, il devint une sensation désagréable. Et de retour d’entrainement, sous la douche, je découvris une nouvelle bosse au-dessus de l’entre-jambe.
Pas de douleur à la palpation, allongé, elle rentre bien sagement à sa place et disparais, mais un effort la rend brûlante. Les plus anciens du club l’ont sans doute connue, le diagnostic est simple, et l’issue banale, une hernie inguinale.
Une déchirure de la paroi abdominale par laquelle passe une partie de l’intestin.
A partir de là, plus d’entrainement, travail sédentaire et lombalgie, douleur sciatique et compagnie.
Je me suis fait opérer le vendredi 13 octobre, à proximité de la côte Baltard, et si tout va bien, j’espère rechausser mes chaussures à l’amorti si doux dès le mois de janvier 2018.
Asphaltiennes, asphaltiens, profitez de courir autant que vous le pouvez.
Dans la lignée des épopées autrefois contées dans le km42, ou Achille le disputait à Hector, la première phrase de ce texte est le début du livre d’Arthur Rimbaud ‘une saison en enfer’
la dure realité de l’existence avec ses petits tracas qui touche aussi bien les coureurs que les non coureurs. Bon retablissement l’ami Pierrot, et reviens courir sur l’asphalte et avec l’Asphalte dès que tes jambes et le reste te le permettront
bon courage
amicalement
Michel
Allez Pierre, garde le moral. On est tous passé par des moments plus ou moins identiques. Tous ceux qui ont connu le même problème que toi ont repris la course à pied rapidement et sans séquelles alors…! Le problème est que, nous les coureurs, avons du mal à être patients !!! Nous t’attendons de pied ferme pour t’accompagner dans ta reprise sur le parcours des Iles.
Amicalement
Daniel
Même chose pour moi l’annee derniere à la même epoque, pose d’ un grillage , 6 semaines de repos et de nouveau c’est reparti, depuis je n’ai jamais court autant d’ultra. Bon courage et gardens le moral. Amities
Repos et patience, tu reviendras plus fort.
Bon courage Pierre.