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La course de la Stevenson

La course de la Stevenson

J’étais ce samedi à Saint-Flour de Mercoire, charmant village situé à quelques encablures de Langogne dans l’est de la Lozère, qui eut l’honneur d’être visité par l’excentrique écossais Robert-Louis Stevenson accompagné de sa dévouée ânesse Modestine. De ce voyage accompli à la fin du XIXème siècle, l’écrivain nous a livré un récit pittoresque et surtout légué un chemin de randonnée du Puy à Alès, emprunté chaque année par un nombre croissant de randonneurs et de pèlerins. En effet, même si Stevenson était un mécréant, la bourgeoisie citadine en mal de spiritualité n’hésite pas à marcher sur ses traces sans doute après avoir épuisé les charmes du chemin de Compostelle, l’étape à l’abbaye Notre-Dame des Neiges, où Charles de Foucault effectua son noviciat, étant le point d’orgue de ce parcours. Cet afflux de marcheurs a eu pour conséquence la transformation de multiples hangars ou étables en dortoirs à touristes : à 15€ le lit sans compter l’éventuel petit-déjeuner ou souper, les travaux sont vite amortis….Sans doute éprouvé par les rigueurs du climat automnal en Gévaudan, ainsi que la rudesse de ses autochtones, Stevenson ne tarda pas à émigrer vers la chaleur émolliente des îles Samoa.

En ce 12 août après-midi, il faisait un léger vent du nord sur Saint-Flour de Mercoire et le soleil resplendissait, ce qui permettait d’admirer la vue sur la ville toute proche de Langogne, bien connue de plusieurs asphaltiens, sur les hauteurs du Velay avec Pradelles, ainsi que sur les monts du Vivarais hélas défigurés par une rangée d’éoliennes dont je ne sais si elles seront utiles à la lutte contre le réchauffement climatique, mais dont je suis certain qu’elles font dès à présent la fortune des propriétaires fonciers et des exploitants.

Deux courses étaient proposées : 6 ou 10 km à travers champs et forêts, moitié chemins moitié asphalte, cela pour la modeste somme de 9€. Le départ est donné à 17h pour les 2 courses : cela monte et descend en permanence, tantôt avec le vent tantôt contre, tantôt à l’ombre tantôt au soleil. Au bout d’un kilomètre, je me retrouve tout seul, ce qui ne m’incite guère à me fatiguer ; si j’avais vu un cèpe sur le talus, je me serais sans doute arrêté pour le récupérer…Je termine laborieusement et médiocrement en 50’46’, 38ème sur 74 arrivants et 10ème V2M sur 15.

Un buffet de ravitaillement est bien sûr proposé à l’arrivée, mais il semble attirer davantage les guêpes que les coureurs, ces derniers préférant aux raisins secs un demi bien frais sortant du fût.

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