Les grandes classiques perdent leur âme. Si les têtes d’affiche parisiennes (marathon et semi de Paris, 20 km de Paris,…) ont depuis plusieurs années cédé aux sirènes de la course business, certaines de leurs homologues de province avaient su conserver leur identité. C’était notamment le cas du semi-marathon et du 10 km de Lille qui se courent traditionnellement le 1er samedi de septembre en ouverture de la braderie. J’ai participé aux 10 km à plusieurs reprises ainsi qu’au semi en 2012. J’ai toujours gardé un super souvenir de cette course et de son parcours au cœur de Lille avec notamment une magnifique boucle autour de la citadelle et une arrivée au pied du beffroi de l’hôtel de ville. La brocante (officiellement non ouverte à l’heure des courses mais uniquement officiellement) participait à l’ambiance de cette course. Mais c’était avant l’annulation de l’année dernière pour cause d’état d’urgence.
Le parcours du semi de Lille jusqu’en 2015
J’envisageais de recourir une des 2 distances cette année comme dernière compétition avant un départ le lendemain pour l’Amérique du Sud et un break de 3 semaines. On annonçait un nouveau parcours mais il était encore inconnu il y a quelques semaines. Le relookage du site internet de la course et le renommage de la course en « Courses de la Brader’y » incitaient à la méfiance. La découverte du nouveau parcours confirmait ces craintes.
Nouveau parcours 2017
Un parcours réduit à un aller-retour sur un grand boulevard. Mais surtout en y regardant de plus près un parcours déplacé entièrement en banlieue (sans dénigrement pour les communes concernées). Même si c’est sans doute lié au contexte et non à des raisons de business cette course est à son tour en train de perdre son âme. Espérons que les organisateurs et la mairie sauront en prendre conscience et pourront corriger le tir lors des prochaines éditions. Le semi se courra sans moi (pas envie de sortir 150 € minimum pour un hôtel pour courir sur ce nouveau parcours). J’hésite encore à participer aux 10 km qui permettent d’envisager un déplacement le jour même.