Petit rappel des objectifs running de l’année :
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10 kms : moins de 40 min (Réalisé à Vincennes en juillet)
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Semi-marathon : moins de 1h30 (Réalisé à Paris en mars)
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Marathon : moins de 3h30 ( ???)
Ce marathon de Berlin devait me permettre d’atteindre l’objectif des 3h30 après un échec en avril à Paris (3h39 faute à un manque de préparation et à une mauvaise stratégie). Cette fois-ci, j’ai donc décidé de mettre un maximum de chances de mon côté avec un plan d’entraînement sur 10 semaines calibré sur 3h15 et non 3h30. Le plus dur restait donc à venir avec 5 séances hebdomadaires, le tout à réaliser seul que ce soit après la journée de travail, le week-end et pendant les congés d’août (plus de sortie entre collègues le midi L).
La préparation a donc débuté peu après le 14 juillet en pleine canicule et le moins que l’on puisse dire c’est que ça n’a pas toujours été une partie de plaisir (en particulier une séance de 10x800m à 15 jours de l’échéance).
Est enfin arrivée la dernière semaine, consacrée essentiellement à la récupération avec 2 petites sorties… Semaine durant laquelle j’ai eu droit mercredi à la visite médicale du travail.
Résultat : rythme cardiaque 44pm et tension de 11/6… apte pour le service (sur une chaise et derrière un PC…).
Nuit de jeudi à vendredi, Alexandre (mon fils) qui « choisit » le bon moment pour nous faire une gastro et vomir une bonne partie de la nuit. Le stress monte à la veille du départ et les images du calvaire de Yohann Diniz lors des derniers JO tournent en boucle dans ma tête…
Un problème n’arrivant jamais seul, je découvre un peu tardivement que mon SAS de départ est celui des « 3h50-4h15 » autant dire loin de mon objectif initial. Cela ne va pas m’aider à trouver le bon tempo.
Vendredi, jour du départ, arrivé à l’aéroport pour prendre le vol Easyjet, ce dernier est retardé de plus d’1h… les éléments contraires continuent et on en deviendrait presque superstitieux.
On atterrit finalement à Berlin vers 21h30 dans un vol constitué au trois quarts de marathoniens. Là, on a tous les styles, du look surfeur avec lunettes de soleil (même de nuit) à celui qui 2 jours avant la course prépare déjà son bidon de boisson énergisante. L’arrivée à l’hôtel se fait quant à elle vers 22h30 dans un quartier de Berlin-Est à l’atmosphère d’après-guerre à 2 pas de l’EastSideGallery.
La journée de samedi est consacrée à la visite de Berlin qui en plein jour s’avère beaucoup plus agréable. Un tour de la ville qui nous amène du mur, au quartier du Mitte, l’île aux musées, Potzsdamer, Alexanderplatz…
J our J : levé à 6h suivi d’une bonne douche et d’un gros petit déjeuner à l’hôtel en compagnie de nombreux coureurs valides et handisports.
Arrivée sur la ligne de départ vers 8h dans une super ambiance et une organisation toujours aussi irréprochable (même si on peut regretter un manque sécuritaire au niveau des fouilles). Toutes les vedettes sont là (Bekele, Kipsang, Mutai…) et présentées comme dans un show à l’américaine.Bekele remportera la course en 2h03min03s (échouant à 6 secondes du record du monde – 2ème meilleure performance de tous les temps).
9h : départ des handisports sous les applaudissements. Les premiers d’entre eux vont parcourir la distance en 1h30 environ à la force des bras. Impressionnant !
9h15 : le départ est donné avec en tête les coureurs élites suivis des premiers SAS. Pour ma part, je partirais dans le 2ème vague environ 10 min plus tard mais cela me permettra de partir sur une route dégagée.
9h27 : c’est parti avec un premier km sur une route large et quasi désertique qui me voit partir légèrement trop vite (près de 14 km/h). Au bout d’un km je me force à ralentir sinon je vais exploser très rapidement. Pour rappel un chrono de 3h15 équivaut à une vitesse moyenne de 13 km/h.
Les 4 premiers kms se passent sans encombre mais j’aperçois déjà les coureurs du SAS précédent, partis 10 min avant moi. Entre le 5ème et le 20ème kms, je vais me retrouver dans un trafic relativement dense m’obligeant à ralentir puis accélérer et zigzaguer dans la masse de coureurs. Je m’étais dit que j’allais suivre le tracé idéal matérialisé en bleu sur la chaussée mais cela s’avère impossible.
Au semi-marathon mon GPS affiche déjà 400 m de parcouru en trop par rapport au kilométrage officiel. Malgré tout jusqu’au 30ème km je suis toujours dans le tempo des 3h15 mais cette première partie de course m’a pris beaucoup de jus.
Mon GPS affiche désormais 500m d’écart avec le balisage officiel et les jambes sont de plus en plus lourdes. Au 35ème km, je comprends qu’il me sera quasiment impossible de boucler la course en 3h15, je me fixe donc comme objectif moins de 3h20 (sachant que l’objectif de début d’année <3h30 sera largement atteint).
Les derniers kms sont difficiles mais je n’ai pas de grosse défaillance et je gère ma fin de course tranquillement. L’arrivée sous la porte de Brandebourg est un moment particulier et l’ambiance de fin de course excellente. Je franchis enfin la ligne d’arrivée en 3h18min29s. Un peu déçu sur le moment de ne pas avoir réalisé les 3h15 mais quand même satisfait. En partant d’aussi loin avec des coureurs plus lents, il m’était difficile d’espérer mieux. De plus, cela valide le fait d’avoir pour la première fois suivi un plan d’entraînement. Passé la ligne, récupération de la médaille, pas de t-shirt de finisher (ce dernier était à acheter la veille lors de l’expo pour la modique somme de 30€… gros point négatif d’une course parfaitement rodée). En guise de collation on vous offre un sac bien garni (fruit, céréales, eau, Red Bull…) et une bonne bière allemande de 50cl.
Pour conclure, sur ce marathon, c’est une belle expérience sur un parcours vraiment taillé pour la performance (seulement 55m de dénivelé positif sur ma montre). A tenter au moins une fois pour ceux qui souhaitent se tester sur la distance et découvrir Berlin qui mérite le détour.
Pour ma part, cela met fin à 10 semaines de préparation et plus de 647 kms parcourus.
Voilà pour ce petit retour sur le marathon de Berlin, maintenant place à quelques jours de repos avant Odysséa ce dimanche (cette fois sans objectif uniquement pour le plaisir et la bonne cause).
Bravo Berliner!
Bravo Cédric ! Tu entres dans les chronos du club par la porte de Brandebourg ! Merci et très sympa d’avoir écrit un mot sur ton expérience berlinoise. Bonne récup et à bientôt. François.