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Le Marathon de La Rochelle, une bien belle organisation…

…mais qui ne me convient pas ! Réflexion faite, je dois être asocial ! Je ne supporte pas la présence des autres… surtout lorsqu’ils gravitent dans mon entourage immédiat, plus précisément dans le périmètre de sécurité qui m’entoure lorsque je suis en compétition. A l’avenir il me faudra me contenter des petites courses provinciales et éviter à tout prix ces courses médiatisées recherchées par la plupart des pratiquants à l’heure actuelle. Courir un km en 5’ et le suivant en 5’30’’ alors que rien ne justifie cette différence m’est intolérable. La foule n’est pas faite pour moi. Ah que c’est bien Sénart, pratiquement seul au 30ème km au milieu des champs de colza !!!

Et pourtant le marathon de La Rochelle est vraiment une belle épreuve qui bénéficie d’un cadre admirable, où le participant est chouchouté du départ à l’arrivée par une équipe organisatrice rodée et efficace. N’oublions pas la dotation une fois passé la ligne : un coupe-vent de qualité, une grande serviette « drap de bain » siglée, une bourriche d’huitres, un sac garni de friandises, gâteaux de riz, pain d’épice et fruit et tout cela pour un tarif d’engagement qui reste tout à fait raisonnable. Vraiment rien à redire, tout est fait pour le bien-être du coureur. Une épreuve à recommander à tous ceux qui aiment la foule, qui acceptent de perdre deux minutes dans les deux premiers km et quinze ou trente secondes aux premiers ravitaillements, que ça ne gêne pas de ralentir à chaque changement de direction ou de rétrécissement de chaussée. Pour un vieux de la vieille comme moi qui a toujours considéré que, sur marathon, la clé de la réussite était la régularité ça ne passe pas !

Dans le détail : après une minute de silence et une Marseillaise reprise spontanément par les coureurs le départ est donné. Pratiquement 2’ pour passer la ligne mais ça n’est pas trop grave, le temps compensé corrigera l’affaire. Plus gênant, la largeur de la route n’est pas en rapport avec le nombre de participants et ça bouchonne dur ! Avec quelques centaines d’autres je quitte la route embouteillée pour emprunter le trottoir. Seul problème un peu plus loin la route et le trottoir sont séparés par une barrière qui n’en finit plus. On ne peut plus rejoindre la route qui prend une autre direction. Arrêt pour enjamber ladite barrière. On a gagné 10 places… et on en a reperdu 20 ou 30 ; ça commence mal mais c’est bien fait pour nous ! Passage au 2ème km en 12’17’’. Moi qui voulais passer en 10’30’’ maxi ! Mal barré ! Je commence à me demander ce que je fais là mais en quittant la ville historique les routes se font plus larges et le « trafic » est plus fluide. Avec Fayçal nous tournons en 5’15’’/5’20’’plus conformes aux prévisions… jusqu’au ravito des 5 km où là ça bouchonne de nouveau devant 2 ou 3 bénévoles pleins de bonne volonté mais visiblement complètement débordés par la meute assoiffée. Mon chrono me le confirme au passage du km suivant : encore une bonne vingtaine de secondes abandonnées en route. Je pense que si Fayçal n’avait pas été avec moi à ce moment-là j’aurais disjoncté et pris directement la direction de l’hôtel. Entre le 8ème et le 10ème je me souviens lui avoir dit : « décidément ces marathon de masse ne sont vraiment pas faits pour moi ». Je n’arrive pas en entrer dans ma bulle et ne vois que les côtés négatifs de l’épreuve. En plus de ça le vent et la pluie, parfois violents, sont de retour. J’abandonne toute idée de chrono et me dis que ça serait sympa de l’aider à passer sous les 4h, son rêve actuel. Nous continuons ainsi de concert… jusqu’au 27ème environ où il disparait subitement. Je l’aperçois à un moment qui revient sur moi, il est à une dizaine de mètres puis plus personne ! Au 30ème je commence à avoir quelques douleurs mais n’ayant pas récupéré mon compagnon de course j’accélère légèrement. Au 35ème ça tire de plus en plus mais je me rends compte que les temps au km restent corrects et ça me motive; c’est là que je rentre vraiment dans la course car je me dis que mis à part les jambes qui font de plus en plus mal le chrono ne faiblit pas et qu’avec un peu de chance je pourrais aller jusqu’au bout comme ça… et ça tient ! Les 3 derniers km sont vraiment terribles physiquement mais 3h50’57’’ à l’arrivée avec un passage au semi en 1h55’05’’ donc un équilibre presque parfait de la course.

A signaler la régularité d’Isa sous le 3h30, les progrès de Fayçal qui, tout comme Daniel Cossec, n’ont rien lâché et n’ont pas laissé échapper la moindre seconde. Nazaire, entrevu pendant l’épreuve, perclus de crampes dès la mi-course a terminé dans la douleur.

A la lecture de ce CR ne croyez surtout pas que je conserve un souvenir désagréable de cette escapade charentaise, bien au contraire. Cela grâce aux compagnons de virée tous aussi agréables les uns que les autres, à l’excellent esprit tout au long de ces deux jours et également à la gentillesse des personnes avec qui nous avons été en contact durant ce week-end que ce soit à l’hôtel, dans les différents restaurants ou au sein de l’organisation. Eric Raphenne dirait : « que du bonheur ! ». A refaire.

Un espoir ! Que je ne sois pas le seul à laisser mon avis sur cette belle course bien organisée et que d’autres impressions plus encourageantes viennent tempérer mon avis. Je l’ai écrit en préambule : je dois être asocial ! A vos claviers !!!

Le Marathon de La Rochelle, une bien belle organisation…

5 Comments

  1. Nath C.

    Hi hi hi …… pour le peu que je connais de toi, asocial n’est vraiment pas ce qui te caractérise ….
    Moi je dirai plutôt que c’est l’effet Médoc…….tous les autres marathons après semblent sans ‘saveur’…
    Un grand bravo à vous tous….

  2. Christian Pallandre

    La Rochelle c’est bien connu est un fief protestant aussi je comprends tout à fait la diatribe de Daniel et je partage son sentiment sur les difficultés à courir sur une épreuve désormais trop nombreuse pour la petite et superbe ville. Le manque de sas (au delà d’un 3 h 15 ) m’avait frappé il y a deux ans et aussi la nécessité de ‘remonter’ un certain nombre de coureurs venus là uniquement pour prendre l’air, ce qui n’est pas condamnable en soi évidemment mais comme il y a deux points de départ on pourrait suggérer diviser la course en ceux qui souhaitent réaliser un chrono et les autres. J’avais également été obligé à sauter le ravitaillement du 5 kms , inaccessible. Tout le reste, le froid, le vent et la pluie sont les agréments de la Rochelle car fin novembre c’est impossible d’espérer beaucoup mieux mais l’accueil réservé, la dotation exceptionnelle (seulement Tours où aurait lieu peut-être le championnat de France prochain peut rivaliser). L’idée de séparer les coureurs de duo et les marathoniens est également à suggérer car les rythmes et les fatigues sont différents et il est troublant de ne pas poursuivre le même objectif dans une course.
    Daniel n’a pas souligné assez la qualité de la participation de Denise, juste revenue pour aider Angela et qui court douze kilomètres et celle de Nathalie/Béatrice qui avaient hésité à se lancer sur le grand tour comme Faty Saland, pourtant inscrite et Michel Robert, qui avait délégué sa performance à un camarade.
    Isabelle est hors concours, battant son record de deux secondes c’est mieux que Bubka car on pourra à nouveau lui dire record battu très prochainement.
    La Rochelle c’est exceptionnel par l’accueil, l’originalité et la difficulté. Richelieu aussi avait eu bien du mal.
    Christian.

  3. Jerome Glachant

    Bravo Daniel pour ta patience et ta performance ! Je ne sais pas si Isabelle a regardé sa montre sur les 200 derniers mètres, mais chapeau à elle si elle a fait ou pas. Bravo à tous de toute façon, un marathon est toujours une fête.
    Perso, je suis assez nerveux au début d’une course et j’ai du mal à supporter de ne pas pouvoir régler à moi seul mon allure. Heureusement, cela disparaît vite lorsque la file s’étend. Je suis donc aussi asocial et c’est peut-être pour cela que je cours, car on est souvent seul.
    Pour le vent et la pluie, venez à Valencia l’année prochaine pour le soleil et la paella aux escargots. Il y a aussi Erbil au kurdistan irakien fin octobre, où ils sont si courageux de courir et d’inviter quelques éthiopiens.
    A dimanche pour le relais.
    Jérôme

  4. Eric Blaise

    En terme de marathon, il faut remercier celui qui à eu l’idée de créer des routes. Enfait, il est possible que les routes était fabriqué quand on commencait à fabrique des roues. La course sur les l’asphalte est beaucoup plus interéssante que sur terre battue.

  5. Philippe Delac.

    En plus de ce que j’ai déjà pu te dire, ‘respect’ pour ce marathon. Car le début de course était mal engagé niveau mental à cause de ce départ ‘merdique’, tu as su retrouver assez rapidement la motivation. L’entrainement, la volonté, ‘la gnac’ ont fait le reste. Mais comme on dit en V4, ils ont la peau dure. 3h50, Chapeau surtout pour un gars comme moi qui ne pense même pas encore pouvoir courir un 42km en V3. 😉

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