Menu Fermer

Le TMB 2024 de l’Asphalte94

Par Emmanuel Sabin.

Pour le lecteur pressé :

9 trailers : Alice, Anne, Christophe, Farid, Guillaume, Hervé, Jean-Yves, Jules, Manu

Objectif : partir des Houches, rejoindre Argentières en faisant le Tour du Mont Blanc, en passant par l’Italie et la Suisse en 3,5j.

Bilan : mission réussie, aucune perte humaine, 150km et 9000m de D+ dans les jambes, quelques détours et aléas climatiques

J0 : 13/06 : Maison – les Houches

Le groupe des Parisiens décide de rejoindre les Houches en train et Christophe, en provenance de Toulouse, nous rejoindra en voiture.

Arrivés à l’hôtel vers 14h15, chacun prend ses quartiers rapidement. Le parcours de ce long périple étant déjà défini, pas de temps à perdre, le groupe se lance dans une promenade vers Chamonix le long de l’Arve à la faveur d’une météo agréable. Mais, surprise, en fait il faut déjà courir, certains Asphaltiens ont les jambes qui les démangent. Flânerie dans la ville, une bonne glace, et nous voilà repartis vers l’hôtel. Ces +/- 18km de marche ne comptent pas.

J1 : 14/06 : les Houches – refuge de la croix du bonhomme

L’hôtel facturant 10€/j/personne le vestiaire, nous posons tous les sacs dans la voiture de Christophe (un grand merci pour l’économie réalisée).

La météo se dégrade au moment même où nous démarrons cette 1ère étape, nous partons sous la pluie et elle nous suivra toute la journée.

La 1ère ascension nous emmène au col de Voza, la visibilité n’est pas idéale, le ciel est toujours bien couvert. Juste le temps de savourer une petite descente au Champel et nous entamons la 2ème ascension vers les chalets du Miage, belle plaine bien enclavée entre les montagnes, puis vers les chalets du Truc (nous laisserons le Mont du même nom à notre droite). La pause déjeuner bien méritée se fera aux Contamines après une longue descente.

Nous attaquons enfin, le plus gros morceau, la montée de 10km/1200mD+ vers le refuge de la croix du Bonhomme. Passé les 2200m, nous commençons à bien ressentir le froid, la neige commence à faire son apparition sur le tracé, les chemins disparaissent, nous chaussons les Yaktrax, et arrivons enfin au refuge totalement enneigé. Chambres glaciales, repas gargantuesque (merci à la table des voisins pour leur petit appétit).

Bilan : 34km / 2800m D+

J2 : 15/06 : refuge de la croix du bonhomme – refuge Bonatti

Réveil matinal pour la plus longue étape du parcours. La météo ne s’est pas améliorée, le refuge nous déconseille le passage par le col des Fours, nous partons Yaktrax au pied pour une longue descente (en mode toboggan dans certains passages) vers Chapieux. Nous accompagnons un troupeau de vaches jusqu’à la ville des glaciers et la longue ascension vers le col de la Seigne peut commencer pour passer en Italie. Nous retrouvons la neige sur les sentiers vers les 2200m, et la météo se dégrade au col. Le vent se met à souffler beaucoup plus fort, la pluie devient grésil, les doigts commencent à piquer, et là ça rigole un peu moins. Le groupe éclate, certains se réchauffent au refuge Elisabetta tandis que d’autres filent dans la vallée d’Aoste pour retrouver des températures plus clémentes. Nous nous retrouvons tous au refuge de Maison Vieille sur les hauteurs de Courmayeur. Nous avons même évoqué (pas longtemps) le fait de nous arrêter à Courmayeur. C’est à ce moment-là que le soleil décide de faire son apparition et, tout le monde ayant bien récupéré, nous décidons finalement de repartir, les estimations indiquent que nous serons (presque) à temps pour le repas à Bonatti (arrivée 20h) :”Mais si, croyez-nous, entre Bertone et Bonatti, ce n’est qu’un faux plat en balcon”. La descente vers Courmayeur est assez raide. Les expérimentés ont pour habitude de s’y arrêter pour manger une pizza à 12h30, le TMB 2024 de l’Asphalte n’y passera qu’à 16h30. L’heure défile, il nous faut enchainer l’ascension vers le refuge de Bertone. Il est vrai que le parcours entre Bertone et Bonatti est plutôt agréable, en balcon. Gite bien agréable (excepté pour l’eau chaude) et un repas généreux.

Bilan : 48km / 2700m D+

J3 :16/06 : refuge Bonatti – refuge d’Arpette

Depuis Bonatti, nous descendons vers les chalets de Val Ferret pour ensuite commencer l’ascension de Grand col Ferret qui nous amènera en Suisse. Encore une fois, passé 2200m nous retrouvons la neige et le col est donc tout blanc. Passage en mode toboggan, surf, ski, … certains ont du style, d’autres moins, on voit de tout. Nous rechaussons les Yaktrax pour la descente vers le chalet de la Peule, lors de laquelle les marmottes sont de sortie. La météo est idéale, les paysages magnifiques, les conditions sont remplies pour une pause bien méritée au chalet autour d’une bonne boisson. Nous repartons direction la Fouly par une variante comportant quelques passages de névés périlleux. Repas tranquille à la Fouly. Reprise de la course le long de la Dranse de Ferret avant d’attaquer la montée de Champex puis du refuge de l’Arpette, tout ça sous le soleil. Gite bien agréable, repas Vegan à volonté, le dal excellent.

Bilan : 38km / 1700m D+

J4 : 17/06 : refuge d’Arpette – gare de Montcor – Maison

Pour la dernière étape, changement de plan, la fenêtre d’Arpette est fermée, nous passerons par l’alpage de Bovine.

Départ matinal à 7h, nous avons un train à prendre à Vallorcine à 14h10 dernier délai. Le rythme est plus soutenu que d’habitude. Stress ou pressés de rentrer ?

La descente vers le col de la Forclaz sur un sentier en sous-bois est un régal pour les jambes. Arrivés à Trient, plutôt que de prendre le sentier qui longe la route pour Vallorcine, nous prenons le sentier qui nous emmène à Catogne. Cette fois-ci ce ne sont pas des névés que nous devons traverser en mode stress mais des éboulis. Faut bien avouer que nous étions prévenus par une petite pancarte. Arrivés à Catogne, plutôt que de basculer sur le versant Français vers Vallorcine, nous rajoutons un peu de D+ en passant près du col des posettes et au pied de la tête de Balme, ça n’aide pas à destresser. Nous réalisons que la descente de Vallorcine n’est pas possible et nous filons vers le Tour pour attraper le train à Montroc, il est 13h40, les poursuivants attrapent celui de 14h10. Il nous restera une petite heure pour nous changer et casser la croute sur le quai de la gare des Houches, point de départ du retour sur Paris et Toulouse.

Bilan : 30km / 1800m D+

Un grand merci à Farid pour l’organisation de ce TMB dans des paysages incroyables et à tout le groupe pour le partage des expériences, la bonne humeur et tous ces bons moments, malgré des conditions météo déplorables les 2 premiers jours.

5 Comments

  1. Corinne

    Magnifique trail. Je connais bien tous les endroits où vous êtes passé pour y faire du ski de randonnée tous les ans. J adore cet endroit et votre récit me donne envie de le faire en été.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *