Bernard Brient est l’un des membres les plus anciens de l’Asphalte 94 mais, bien qu’à la retraite, il est resté parallèlement fidèle à son club ‘entreprise’ du CNRS et c’est avec ses anciens collègues qu’il lui arrive de se déplacer en province pour y gérer, selon ses propres dires, sa décadence sportive ! Lors de ces périples, où il porte toujours le maillot ou le débardeur de l’Asphalte (voir les photos), il lui arrive de rencontrer des visages entrevus quelques jours auparavant au bois de Vincennes ou sur les course valdemarnaises ! C’est ce qui s’est passé le week end dernier en Ardèche. Si tu voulais rester incognito Bernard c’est raté ! çi-dessous son compte-rendu.
Daniel
PS : dis à ton frère qu’il rentre son ventre pour la photo la prochaine fois !
TRAIL ARDECHOIS 2012, CR de Bernard Brient.
Traversée de la cascade un peu mouvementée….
Nous devions partir à 6 du club du CNRS, avec Charles et Jean Christophe en plus, mais les blessures ont scotché nos compagnons. Ah, ils ont soit loupé le trail de l’année, ou ils ont peut-être eu de la chance, car 
on s’en souviendra.
Il fut plutôt ‘hard ‘échoir’ au but. Je n’ai pas eu la moyenne avec mes ados… Le samedi s’annonçait pré estival avec soleil, et nous sortions déjà l’équipement léger. Nous rencontrons les 8 Trailers d’Asphalte 94 pour récupérer les dossards (Natacha, Ana, Eric, Philippe, Luis, Elie, Denis et 4 accompagnateurs dont Valérie notre coach qui sait supporter, encourager et qui attend les derniers. Avec mon frère, nous naviguons entre le CNRS et Asphalte. Gégé complexé par ses places de dernier n’ose plus afficher le sigle du Club. Mais il avait oublié son coupe vent et je me fis un plaisir de lui offrir notre beau KWay d’Asphalte. nous décidons d’acheter un chapeau contre le soleil. 20€ le bob au stand Salomon et 6€ au village de Lamastre. La nuit fut particulièrement pluvieuse avec des bourrasques de vent au point de faire vibrer notre super mobil home. Le petit matin à 6h00 montre un sol trempé, bien boueux avec la rivière (le Doux) qui a monté de 2 mètres. Notre bob nous servira bien contre la pluie et la grêle. Avec notre optimisme ce n’est que du bonheur !!! Après un petit déjeuner sympa au camping de Boucieu le Roi, le spécialiste du vélo Rail qui attire les touristes américains, direction Desaignes à 4.
Sur 57km 1er en 4h51′ 49” 330 arrivants
Frank (57km) 96ème en7h08’35”
Emmanuel (57km) 240ème en 8h30′ 28”
Je suis inscrit pour le 57 km avec la possibilité de bifurquer au 29ème peut être sans avoir le choix si je ne respecte pas la barrière horaire. La météo annonce une alerte orange sur la région avec averses, grêle et vent. Est-ce que la course va avoir lieu? Direction Desaignes, pour prendre le départ accompagné de mes acolytes du 57km : Frank, Emmanuel et Gérard. Il a plu toute la nuit et le terrain est bien trempé. Dans la voiture, j’ai toujours espoir que le temps s’arrange, mais la météo à la radio casse nos illusions : Alerte orange sur la région avec averses et vent. Parking dans un champ en nous posant la question du retour à la voiture. A 4 nous arriverons bien à la pousser. Un tracteur est présent au cas où. Nous avons les premières consignes de prudence. Interdiction de courir sous les ruines de Rochebonne, majestueuses. Il y a des branches, des arbres sur le parcours. Des éclaireurs sont partis re-baliser le parcours, et c’est jouable. Petit tour du village, passage sous l’arche et hop, vers les collines de l’Ardèche verte. Je ne suis pas au top car en moins de 5 minutes je me sens déjà dans le rouge. Il m’aura fallu la moitié de la course pour éprouver des sensations plus agréables. Je ne rencontre aucun copain ou copine du club. Ce n’est pas le jour. Frank et Emmanuel partent devant pour éviter les bouchons des passages délicats. C’est une alternance de faux plats et de montées pendant 8km sur des sentiers forestiers remplis de flaques d’eau, avec quelques branchages, et la pluie qui s’invite, puis la grêle. Je me fais doubler, mais cahin caha le premier sommet est atteint.
Quelques éoliennes apparaissent dans le paysage, et font un bruit de fond assez étonnant. Le sentier devient de
plus en plus boueux avec le passage des coureurs. On ne cherche plus à contourner les flaques d’eau. Nous n’avons pas repéré le 10 km qui était une barrière horaire. Enfin, les ruines de Rochebonne au détour d’un virage, magnifiques. Nous sommes arrêtés net par une file d’attente de coureurs. Il faut prendre son mal en patience, avec ce soleil qui apparait quelques secondes, puis la pluie et la grêle dans la queue. Il faut se serrer pour se tenir au chaud. Je rencontre Eric, qui revient de loin à tous les sens du terme. Ca fait plaisir de le voir avec nous. J’aperçois en haut de la file mon frère Gérard, qui est encore dans la course. Comme nous sommes 2 bavards, nous abordons tous les sujets’ Tu ne crois pas que la droite se débarrasse du pouvoir avec ces élections présidentielles’ ‘ Ca m’en a tout l’air mon gars, au moins y aura du changement ou plutôt pas beaucoup’. Le 57km est râpé, mais Eric philosophe me dit qu’il ne l’a jamais accroché. C’est en 5 minutes, pluie , rayon de soleil et grêle. Eric tremble un peu mais il ne se plaint pas, et refuse un sweet que j’ai en rab. Vivement qu’on trotte pour réchauffer un peu. 1h15 plus tard, nous sommes face au torrent qui crée tant de problème. Les bénévoles et les pompiers ont hissé une corde pour passer le gué. Les coureurs doivent passer chacun leur tour. L’eau arrive aux genoux et le courant est fort mais ça passe sans problème.
Bernard (36km) 866ème en 7h19’38’ et Gérard (36km) 915ème en 7h44’07”. Ce n’est pas le dernier…!
Les pieds sont bien trempés. Ce n’est plus la peine d’éviter les flaques de boue. Avec Eric nous prenons même un malin plaisir à passer au milieu ! Sauf que de temps en temps ça dérape. Haï, mon dos. Je vois quelques coureurs bien maculés par la boue. On le prend avec humour. Nous, nous alternons et marchons sitôt
que ça monte. Je sent que mon Eric s’améliore sur la fin et il me mettra 8 minutes. Tu me diras ta solution, quand tu m’as scotché… Le public qui est étonnamment présent malgré la pluie et la grêle, nous encourage. Valérie est encore avec nous. Enfin c’est le premier ravitaillement. Il fait du bien. A la bifurcation le 57km est barré, Nous n’avons pas le choix et ferons le 36km. C’est presque agréable de savoir qu’il ne reste plus que 7km. A nouveau la boue et les glissades sont de la partie dans la descente sur Desaignes, mais c’est bon, ça sent l’écurie. En traversant les fermes il y a un mélange odorifant , glissant, boueux parmi les jeunes veaux. Il faut ruser et trouver le meilleur chemin. La pluie, le vent, la boue, les bouchons et la grêle ont été présents mais étrangement tout le monde prend ça avec amusement. Comme le dit Gégé ce fut une course bien arrosée. A son propos j’ai remarqué qu’il abusait moins de son rosé: la veille ce ne fut qu’un pichet . Il nous a avoué qu’il a été à deux doigts de l’abandon au passage de la cascade. Une coureuse annonce à son mari qu’elle arrête, Gégé discret l’accompagne à une voiture pour le retour, puis elle se ravise. Se retrouvant seul il se remet dans le rang et réussi à finir. 4 partants et 4 arrivants, pour le groupe CNRS c’est bien…Je n’ai pas le décompte pour Asphalte J’ai eu beaucoup de difficultés à trouver mon rythme, au point que ça devenait obsessionnel. La seconde partie avec Eric m’a bien aidé. Je finis deuxième V4. Pour la petite histoire le premier est de la Drome en 4h20′ 58”. En vérifiant sur Internet, c’est bien un V4. Il y a des phénomènes. Il y a des phénomènes. Il y avait un 97 km, mais les barrières horaires étaient sévères, et c’était le samedi. Je dois maintenant tenir compte de cette contrainte. Vivement la prochaine course, sans doute les Templiers. B.B
2 adresses de vidéo sur les courses.