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Course des mouflons à Champerboux

Cela fait bien 10 ans que j'ai remisé canne à pêche et cuissardes : il n'y a presque plus de truites…..

Hier après-midi 2 juin, je me suis à nouveau aligné sur le 12km de Champerboux, petit village du causse de Sauveterre surplombant les gorges du Tarn, que certains à l'Asphalte connaissent bien, cela pour un tarif tout-à-fait abordable surtout en début de mois : 12€ avec apéritif dinatoire en fin de journée.

Champerboux

Champerboux

Comme l'an passé, Champerboux accueillait du beau monde, en l'espèce le couple Villeton : entraînée par son époux Michel, Jocelyne a été la 1ère athlète française médaillée aux championnats du monde d'athlétisme, obtenant la médaille du bronze du marathon à Rome en 1987.

En ce début juin, la météo lozérienne était à l'image ce ce qui avait prévalu au mois de mai : il fait à peu près beau le matin ; cela se gâte sur le coup de midi et les éléments se déchaînent en milieu d’am. A mon arrivée sur les lieux, 1h avant le départ, le ciel était déjà bien noir et le tonnerre commençait à gronder, cela guère avant que le courroux céleste ne fasse tomber quelques gouttes grosses comme des soucoupes et ne me maintienne confiné dans ma voiture.

Couroux céleste

Couroux céleste

O miracle, sur le coup de 16h15, soit 15 mn avant le départ, l'orage voulut bien se déplacer vers le sud en direction du causse Méjean, ne laissant à Champerboux qu'une légère pluie de traîne et une température fort heureusement rafraichie.

A 16h30 pile poil, le départ est donc donné pour 12km de course nature à travers chemins et sentiers, les pieds dans la gadoue, la tête à hauteur des branches de pins et de genévriers, le tout avec un dénivelé de 200m environ fort modeste pour qui connaît la Lozère. Après 1km de terrain presque plat, je distingue un bénévole pris de frénésie, criant et faisant des moulinets avec ses bras, cela juste avant que ne surgisse face à moi d'un bois de pins, à contre-sens, une meute de coureurs rapides et furieux dont je me demandai l'espace d'un instant s'ils n'allaient pas entrer en collision avec moi….Le bénévole parvenant non sans mal à orienter cette bande de lièvres caussenards sur un chemin qui prend à gauche ; je comprends alors que ces "ballots" allaient tellement vite qu'ils avaient négligé le marquage du tracé et s'étaient égarés sur un mauvais chemin. C'est ainsi que je me suis retrouvé pour un très bref et fugace instant en tête de course, regrettant que ce bénévole trop bien intentionné n'ait pas laissé filer la meute vers les falaises surplombant le Tarn….il est bien connu que la grégarité est rarement de bon conseil !

Comme cela était prévisible sur un tracé de 12km avec 120 inscrits, je me suis retrouvé tout seul aux environs de la mi-course, mes chaussures de trail tantôt pataugeant dans la gadoue, tantôt glissant sur les pierres calcaires rincées par la pluie. Les 3 derniers km remontant vers Champerboux sont comme l'an dernier bien laborieux, mais la perspective de l'apéritif dinatoire me motive pour ne pas me laisser dépasser par quelque compétiteur encore plus vorace et assoiffé que moi ; c'est ainsi que je termine en 1h06', soit 3 mn de moins que l'an dernier, 45ème sur 121 et 7ème V2M, le "ravito" au roquefort et à la bière ne manquant pas de faire oublier les vicissitudes de ce parcours caussenard après l'orage.

12€

12€

En guise de douche, il y a le lavabo des toilettes municipales, juste en face l'église, qui permet de se refaire un semblant de beauté avant les libations vespérales, au cours desquelles les participants n'ont pas manqué de rendre hommage au bon Chanoine Kir. Champerboux, on s'y sent bien et si on le peut, on y reviendra l'an prochain, même sous la grêle

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