Le 30/09/2012
Ouahh ! Que dire d’un trail dans une région, à quelques encablures de mon lieu de naissance (la Lorraine) ou le point haut culmine à 380 m environ. Certes sa distance de 45 km avec 2000 m en D+ promettait une solide ballade dans le droit fil du trail du Glazig pour ceux qui ont eu le plaisir de le courir.
Donc je le pensais tout à fait dans mes cordes et dans un temps de course approchant les 5 h 15, comme pour le Glazig, avec la réserve que le profil présenté sur le site représentait plus une scie de bucheron qu’une lame de couteau.
Le jour ‘J’ à 8 h 00 départ au port de TOUL (54) du trail des Leuques (peuplade gauloise d’origine belge, engendrée, dit le légende, par le Rhin….) pour la ballade enchanteresse sur les coteaux de Toul (où se fait un petit vin, le gris de Toul, s’il n’est pas un grand cru, se laisse boire, enfin pas tous…..). Si le départ était dans le brouillard, celui-ci a vite laissé la place à un superbe soleil d’automne.
J’ai vite ‘chanté’ moins fort, les petites côtes escomptées, se sont transformées en ‘murs’ d’un pourcentage variant de 15 à 35 % avec par endroit (pour les montées ou les descentes) des cordes bien utiles. J’ai également vite regretté de n’avoir pas pris les bâtons (quoi que bien au chaud dans le coffre de la voiture….). Le profil en dent de scie de bûcheron était lui aussi bien réel. Une trentaine de côtes, avec un dénivelé de 20 à 100m, se sont succédées tout au long du circuit du 4me au 42me kilomètre.
J’ai vite compris que le temps approchant les 5 h15 escomptées, serait difficile à atteindre. Je pointais au 15me km en 1 h 46 et 3 h50 au 30me pour finir sur le bord des douves de la porte de Metz en 6 h 02 mn et 15 s (50me sur 80 arrivants et 4me V2H sur 10) après avoir assisté un participant perclus de crampes. J’y ai perdu quelques minutes, certes, mais c’est cela ‘l’esprit’ du trail. Pour paraphraser Philippe (Delacroix), à l’adage ‘courage, persévérance, dépassement de soi, plaisir’ j’ajoute ‘entraide’.
Si ce trail a, par son intitulé, une consonance ‘guerrière’ il sait aussi faire preuve de solidarité. En effet, il est le partenaire d’une association local ‘les virades de l’espoir’ qui lutte contre la mucoviscidose, et une partie du montant des inscriptions est reversée à celle-ci.
Pendant que je courais par monts et par vaux, tantôt en forêt et tantôt dans les vignes, ma chère et tendre épouse, Muriel (« mémère » pour certaines et certains….) n’a pu résisté (bien qu’en traitement intensif de kinésithérapie en hospitalisation de jour à Cochin pendant 5 semaines) de faire, elle aussi, une ballade ‘enchanteresse’ sur 13 km et 450 m de D+ qui empruntait une partie du ‘grand Leuque’ (le début et la fin) et a eu le plaisir de ‘grimper’ la dernière difficulté (le fort St-Michel) à l’aide de cordes (une de chaque côté) comme tout le monde…. Comme d’habitude elle finit sur le podium à la 3me place sur 10 arrivantes en V2F (dommage pas de podium officiel ni de récompense dans les différentes catégories, voir ci-dessous) et 155 sur 185 à l’arrivée en 1 h 27 mn 09 s.
Ce fut une superbe course, très bien organisée, dans laquelle j’ai pu retrouver l’esprit du ‘marathon relais’, et je serais tenté de dire à ‘l’ancienne’, un balisage léger mais efficace des bénévoles aux endroits qu’il faut, de la sympathie de la convivialité et le tout dans la simplicité.
Les récompenses me direz-vous ! Pas de coupe que de l’utile, bâtons et chaussures de course, serviettes de toilette, panier garni (avec du gris de Toul…), et uniquement pour les cinq premiers hommes et cinq premières femmes de chaque course (peut être que récompenser au moins les 1r de chaque catégorie aurait été un plus, mais….).
Je ne peux que vous inviter à y participer… l’année prochaine.
Michel