Je ne remercierai jamais assez Maman partie pour d’autres cieux d’avoir choisi Nogent sur Marne pour terre d’accueil. De parents espagnols qui ont immigré en Tunisie afin de fuir le régime de Franco, Maman a fait l’excellent choix de s’installer à Nogent sur Marne après un bref passage à Marseille. Elle m’a longuement raconté l’histoire de Nogent, les bords de Marne où elle se baignait, la célébration du petit vin blanc qu’on boit sous les tonnelles, quand les Asphaltiennes sont belles du côté de Nogent.
J’aime Nogent sur Marne, j’y suis née et je suis toujours ravie d’accompagner la route. Je ne l’oublie jamais, je ne la délaisse jamais, je pense toujours à elle. Je la connais et elle me connait depuis ma plus tendre enfance. Je la parcours régulièrement avec mes amis NathD., NathM., MagJ., AngélaR., ChrystelleF., MichelR. Cette route, cette ballade sur les bords de Marne que j’ai maintes fois arpentée en vélo en vous rencontrant tous, PhilippeD., AnneM., IsabelleC., CathyL., SergeB., LatifaL. et bien d’autres encore.
Quand j’accompagne cette route tôt le matin dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne (Victor Hugo m’a plagiée), je pars avec le sentiment que les bords de Marne m’appartiennent, je respire la vie à pleins poumons. C’est comme si je les rencontrais pour la première fois. Il m’arrive même parfois de discuter avec les cols verts, les cygnes et pourtant, je ne connais pas la langue des signes (SIC).
Alors peu importe vos chronos respectifs (je dis ça et je râle toujours parce que je suis insatisfaite de mon temps), la souffrance que vous subissez durant ces kilomètres parcourus, regardez la Marne, respirez l’odeur du vent, écoutez le chant de l’eau, interprétez ce qu’elle vous dit, elle vous remercie simplement d’être passé la voir.
La course ne se compte pas à chaque respiration mais à chaque instant qui vous a coupé le souffle.
Bien à vous.
Monia
