« Ca y est !! Je l’ai fait !! Affaire conclue !! Good job !! « Magnifique, le plus dur mais surtout le plus beau !! »
Dimanche 02 novembre, levé à 5h00 du matin, dure mais l’excitation est là !! je prends mon petit dej et hop on saute dans la navette qui nous emmène de l’hôtel à la ligne de départ.
Première petite surprise, le chauffeur du car s’arrête dans un village et demande son chemin ?!! Ouais super cool, çà nous réveille un peu !! Surtout que nous devons arriver très tôt car les autorités ferment le pont du Verrazano après notre passage ce qui fait que nous arrivons à Staten Island très tôt c’est-à-dire à 7h00 du matin !! Il fait froid, du vent, on nous offre un bonnet polaire, çà c’est sympa par contre mon départ est prévu à 10h05 ( le sas des 3h30 ) et je dois donc attendre dans le froid pendant 3 heures !! Il faut en vouloir mais qui mieux que moi en veut ?!! je me rappelle trop mon arrivée à New York City en 2012 là où il faut annulé pour la première fois donc je ne cèderai rien c’est cela que je me dis et surtout je dois bien gérer car je n’ai qu’1 mois et demi d’entrainement pour cause de fracture de la main et mi-octobre j’ai eu une contracture au mollet gauche qui m’a contraint à arrêter mon entrainement et au repos jusqu’à ce jour donc je dois être très prudent et ne pas me laisser griser par l’évènement. Le coup de canon vient de retentir, je franchis la ligne de départ et par chance je suis sur le pont du Verrazano offrant une superbe vue sur Manhattan, je tiens mon dossard d’une main car il y a du vent latéral et on s’en prend plein la poire !!; d’entrée de jeu, on se tape ce pont qui n’en finit pas après 3 heures d’attente, on sait qu’on va en chier surtout sur la deuxième partie de course qui est très technique d’après les spécialistes. En effet, c’est dur mais c’est beau et il faut aller au bout !! on traverse Brooklyn ; super ambiance, jamais vu ça !! Tout le monde crie, nous félicitent et nous entraînent, puis viens le quartier du Queens, du rock, des chants, des cris, ouah ça fout les frissons, les poils se dressent !! tous les miles (1kms600) on a des boissons sucrées ; je prends tous les ravitaillements c’est plus prudent, pour boire je m’arrête et je repars, pas évidemment de boire en courant…, puis viens le Queensboro bridge ; il fait mal celui-là !! la foule est en délire !! il fait froid mais vient le soleil !! on est porté, les montées et les descentes font mal, beaucoup de faux plat qui monte sans arrêt surtout la 1ère avenue qui n’en finit pas de monter, on nous dit et on le lit sur les panneaux que l’on franchira le mur !!; je regarde ma montre, je suis déjà au 35 kms et si je continue comme çà je suis sur une base de 3h42 ce qui est très bien compte tenu que les spécialistes s’accordent pour dire qu’il faut rajouter entre 10 et 15 minutes de plus ici sur ce Marathon par rapport à son chrono habituel !! je suis au 35ème km, tout va bien, pas de crampes, pas de mur !, alors je me dis que si j’accélère un peu alors je peux faire quelque ici donc c’est ce que je fais sauf que tout d’un coup, une pointe au mollet me saisit direct et m’oblige à m’arrêter sur le côté, c’est arrivé dès que j’ai voulu accélérer ; je m’étire et je repars en jurant et en engueulant mon mollet, la peur de ne pas finir me saisit un peu mais très vite je repars, je veux le faire, je veux cette médaille et je repars ; ça va se jouer au mental et si mon mollet me laisse tranquille çà ira !! Deux kms après je m’arrête encore, ça fait mal, je m’étire et je repars, la douleur est présente et m’accompagne, je regarde mon chrono qui file, la foule à Central Park dans les 5 derniers kms est en délire, juste avant on entendait cette clameur avant de rentrer dans Central Park pour filer vers la ligne d’arrivée. Les 800 derniers mètres n’en finissent plus et surtout on ne la voit pas cette ligne d’arrivée !! Car elle est sur le côté gauche mais je m’arrache jusqu’au bout sur une seule jambe presque et je franchis la ligne en 3h58 !!
Je fais la photo finish, je suis heureux d’en finir, je l’ai fait, c’est ce qui compte, c’est le Marathon le plus dur que j’ai jamais fait mais c’est le plus beau !! de plus la médaille est très belle, j’en suis fier et je ne la quitte plus…tout de suite après je vais au service médical et je rentre à l’hôtel en boitant !! Dure journée mais mission réussie !!
A notre retour à l’hôtel, ma grande fille m’attendais et était très fier de moi, c’est émouvant et le contingent de Français ( il y en a beaucoup ) nous portent une ovation !! Inoubliable !!
Je dors bien et le lendemain comme tout le monde, je me balade dans Manhattan avec ma médaille autour du cou comme tous ceux qui l’on fait d’ailleurs que je croise et on est tous très fier ainsi que les New Yorkais qui nous disent tous un petit mot gentil quand ils nous croisent et nous félicitent « Congratulations « !! ça fait du bien, ici après Halloween, le Marathon de New York est un évènement mondial mais surtout un évènement pour les New Yorkais qui aiment le RUNNING !! Voilà, retour en France et en Famille pour fêter comme il se doit cette belle médaille dure à décrocher mais qui restera un magnifique souvenir inoubliable !! VIVE LE RUNNING !! BISES-Didier. »
Voilà, fin de l’épisode New Yorkais, maintenant RDV chez Médecin du sport+échographie du mollet+kiné sans doute !!
Super content que tu aies finalement pu vivre ce moment. NY fait partie des marathons qu’on ne peut pas abandonner, comme Berlin pour moi cette année. Et même quand le chrono n’est pas tout à
fait à la hauteur de nos espoirs ça laisse des souvenirs à jamais. J’en ai des frissons quand j’y repense et à chaque fois que je vois la course. Marathon pas évident, ce qui ajoute au mythe.
Bonne récup.
Félicitations et merci pour ce beau récit : )
Soigne-toi bien.
Ricardo.