L’Incontournable – 2025

Par Gilles H.

En cherchant un trail début janvier, je vois que la majorité sont complets. Reste l’ incontournable de Pralognan  41 km 2850 de D+ jamais fait, alors je n’ hésite pas et je m’ inscris. On verra bien. L’exécution du plan de Farid et le stage trail en Ardèche me donne de la confiance. Michel B., un dimanche au Tremblay, me parle des barrières horaires sur lesquelles je suis passé un peu rapidement et après relecture je commence un peu à m’inquiéter.  Bon quand faut y aller faut y aller.

       La course se déroulant le dimanche j’arrive sur place le vendredi sous une chaleur écrasante mais heureusement la température baissera sensiblement. Ca y est, il est 4 heures, réveil pour partir à 6 heures. La nuit a été courte surtout après le cauchemar où je ne passais pas la première barrière horaire 3 km après le départ….

        Départ de la place de la mairie, 200 mètres  puis bifurcation à gauche et ça y est on monte direction col de la Vanoise, 1000 de D+ d’ entrée. Finalement la première barrière horaire se passe bien et la montée commence à se faire plus technique, de la vraie montagne. Le ravitaillement se trouve au niveau du refuge, 2ème barrière passée. Le temps d’admirer le paysage et de me ravitailler, retour sur Pralognan par le Lac aux vaches qui mérite le détour. 6 km de descente et l’euphorie d’avoir passé les 2 premières barrières horaires me déconcentre et la sanction tombe 2 belles chutes, les genoux sont bien égratignés mais rien de cassé donc je repars et passe devant un coureur qui a fait comme moi mais qui s’ est fait une belle plaie ouverte… fin de course pour lui. 

         Nouveau ravito à Pralognan, 16 km déjà au compteur et me voilà reparti pour 4 km le long de la rivière pour atteindre la 2ème difficulté le petit Mont Blanc  1200  D+ en 6 km  je monte dans le dur mais je ne lâche rien, à part deux crampes dans les cuisses qui m’obligent à m’ arrêter le temps qu’ elles passent. J’arrive au sommet et là, descente vers le ravito km 27 et dernière barrière horaire à laquelle j’arrive avec 15 mn de retard mais finalement comme on est plusieurs ils nous laissent repartir.

          Je profite du ravito, pour me faire nettoyer les plaies aux genoux par une charmante secouriste, et je repars ravigoté. Après une descente, c’est reparti pour une nouvelle montée et 400 de D+ on commence à crapahuter sur le chemin des crêtes, très technique (pour moi) mais c’est magnifique. 2 bénévoles perdus au milieu de nulle part, assurent avec une corde un passage un peu délicat, qu’ils en soient remerciés, en fin de course la lucidité peut venir à manquer…
          Ca y est le plus dur est fait malgré un chemin à la con pour finir, la ligne d’arrivée est en vue, je finis avec une jeune femme que ses enfants rejoignent pour la  passer, lorsque qu’une autre jeune femme qui se trouvait bien derrière se met à sprinter pour nous dépasser.. la bougresse … finalement ma bonté me perdra … en tout cas, je suis très heureux d’avoir fini et maintenant je vois bien les points qu’ il faudra améliorer pour faire mieux.