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Ne rien lâcher

La récompense

La récompense

C'était la 3ème fois que je m'inscrivais au marathon de Paris. C'est un marathon que j'aime bien, probablement parce que c'est ici que j'ai couru mon 1er en 2014, et je pense qu'on se souvient tous et pour longtemps de son 1er marathon. Et puis, j'avais envie de battre mon record sur cette épreuve, dans ma ville, même si Paris n'est pas le marathon le plus facile.

J'ai donc entamé ma préparation début janvier en suivant un programme avec 4 séances par semaine, avec pas mal de fractionnés court et long. Malgré quelques perturbations liées au froid et à la neige, et aussi quelques petits bobos apparus 2 semaines avant le jour J, j'ai finalement abordé cette épreuve dans de bonnes conditions. Après quelques photos prises avec les potes de l'Asphalte, je rentre dans mon SAS comme des milliers de coureurs venus du monde entier. Le temps est superbe, l'ambiance bon enfant, la tension monte, et c'est toujours la même émotion qui nous prend les tripes à la descente des Champs Elysées ! Je déroule ma foulée, les encouragements des Asphaltiens aux abords du bois de Vincennes nous font un bien fou: Nathalie, Daniel, et Bernard qui me crie "allez Carl 3h15", Benoit, et bien d'autres. Je rattrape Luis et Anna, échange quelques mots avec eux, puis Jean-Yves (par 2 fois pour cause d'arrêt technique: pas simple de gérer sa prostate !). Le semi passe assez vite, je suis dans les temps, moins de 1h40: 1h37 et 58 secondes exactement (vous verrez par la suite pourquoi j'en suis à vous préciser les secondes. Vous vous dites que je suis devenu complètement cinglé mais cela a de l'importance). Je me dis que mon record perso est possible. Je poursuis sur un rythme de 4:40 environ au km. Comme tout le monde, le passage des tunnels sur les bords de Seine laisse quelques traces mais j'ai l'impression de les passer mieux que sur les 2 précédentes épreuves. Je passe en moins de 2h20 au 30ème: 2:19:59 c'est un signe du destin ! je ne le savais pas encore. Là où cela se corse, c'est au 33ème à la montée avant l'arrivée au Bois de Boulogne, et puis ensuite le passage des pavés. Je sens que mon rythme se ralentit. Les douleurs sont de plus en plus prononcées, j'ai super mal aux bouts des pieds (problème de chaussures mal taillées de chez Asics). Je prends conscience au 37ème que les 3h15 ne seront pas atteignables. Je repense à toutes ces heures d'entraînement et me dis que je ne peux pas lâcher maintenant, et qu'il faut viser 3h20. Je passe le 40ème en 3h10. Après un rapide calcul (avec le peu d'esprit sensé qui me reste), je me dis que c'est jouable mais mon corps a dû mal à suivre. J'ai l'impression de ne plus avoir de jus, les douleurs deviennent insupportables et mon rythme cardiaque augmente. Je m'accroche et à 500 m, je jette mes dernières forces et donne tout ce que je peux. Je me mets à sprinter sur les derniers 100 m, même si mon rythme ferait sourire plus d'un Asphaltien aguerri au tour de piste du Tremblay. Je finis en 3h20 et 59s ! Record battu, fier d'avoir franchi cette fameuse ligne d'arrivée. Il paraît que les secondes ne comptent pas sur un marathon, donc objectif atteint.

Encore merci à tous pour les encouragements, les conseils, les discussions en sortie longue avec les copains. Maintenant, j'ai les 3h15 dans le viseur, enfin pas tout de suite, on va reprendre goût à la vie normale.

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