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La double nationalité

Me voilà partie pour mon 9ème marathon afin de conquérir la terre des romains, car, tous les chemins menant à Rome, je devais forcément l’inclure dans ma carrière de marathonienne.

Mon objectif comme toujours, améliorer ma performance et finir sans me blesser.

Partir de Paris sous la pluie et arriver à Rome sous un soleil printanier accueillant, quel bonheur !

Une fois mon dossard récupéré avec un pack très généreux, j’ai parcouru le hall des stands sportifs pour me trouver à la sortie face à la longue liste de tous les coureurs inscrits pour ce marathon.

Très fière de m’avoir trouvée, j’ai immédiatement immortalisé cette ligne :

La double nationalité

Puis retour au centre-ville, car j’avais hâte de repérer le point de départ sur la via dei Fori Imperiali, où le colosse Colisée m’a autant impressionnée que la première fois que je l’avais vu.

Arrivée à l’hôtel, j’ai préparé mon équipement pour le jour J du marathon. En épinglant mon dossard personnalisé sur le T-shirt de course, j’ai eu un étonnement mêlé de plaisir à voir à coté de mon prénom le drapeau tricolore roumain.

La double nationalité

Puis je me suis reposée en me concentrant sur la difficulté du trajet, connu pour ses pavés aussi anciens que ses monuments.

Le matin de la course, dans le métro j’ai vite été interpellée par un beau jeune homme me demandant en roumain d’où je venais. Evidemment j’ai souri, sachant qu’il m’avait repérée d’après le drapeau de mon dossard. Avant que j’ai eu le temps de lui répondre, il m’a très vite dit que, roumain lui aussi, il vivait en Italie. Je lui ai répondu, que, d’origine roumaine, je vivais en France. Echange de sourires, magie des rencontres, magie de l’esprit sportif !

Le jour de départ a lieu sous un soleil radieux, une température très agréable mais qui a monté petit à petit et commencé à taper sur les têtes.

C’est parti !

Dès le départ j’ai fait connaissance avec les pavés tantôt de taille inégale, tantôt de différent niveau, creusés ou bombés, ce qui m’a évidemment ralenti (rappelez-vous, ne pas me blesser !). J’ai hélas vu des chutes ou des pertes d’équilibre des certains coureurs intrépides sur ces zones (mal) pavées mais qui font le charme de Rome.

Le trajet est sinueux avec des montées et descentes assez douces mais fréquentes jusqu’au 28ème km où la cote est un peu plus raide et plus longue, mais pas insurmontable. Les ravitaillements très bien garnis, les bénévoles et les spectateurs souriants en nous encouragent toujours par le bien connu slogan Forzza !

Le parcours passe quelques tunnels, dont un long qui m’a surprise car l’épongeage était situé juste à l’entrée du tunnel et que celui-ci était totalement sombre.

Résultat : un tapis d’éponges, un sol tout mouillé et glissant, aucune visibilité. Je l’ai donc parcouru précautionneusement en marchant (et je n’étais pas la seule !).

Le parcours nous fait évidemment passer par les plus importants et plus impressionnants places et monuments de la Rome antique : la via dei Fori Imperiali, le Colisée, le monument de Victor Emmanuell, les forums romains, la colonne de Trajan, la piazza Navona, la Basilique Saint Paul et le Vatican.

L’arrivée a lieu dans une descente qui te donne vraiment l’élan et l’envie d’accélérer, ce que j’ai bêtement fait….mais je me suis brutalement arrêtée, une crampe très douloureuse s’étant installée à l’insu de mon plein gré au niveau de ma cuisse gauche. Ça m’a couté quelques minutes jusqu’à je me sente de nouveau capable de courir mais pas d’accélérer.

Sur la ligne d’arrivée, le colosse Colisée m’attendait pour la « bénédiction » de mon 9ème marathon.

La double nationalité

Mon chrono à l’arrivée : 4h48.

Contente de cette visite parmi les ruines romaines, même si je n’ai pas eu trop le temps d’admirer les beautés de pierre, car comme je me l’étais fixé, j’ai fini sans blessures et avec le plaisir et le goût de partir pour une nouvelle aventure. Pourtant ma performance reste toujours un défi !

Le soir à l’hôtel, en regardant les résultats officiels du marathon j’ai eu encore une fois l’étonnement et en même temps le plaisir de voir mon nom correspondant à la nationalité roumaine et appartenant au club de l’Asphalte 94.

La double nationalité

Voilà comme se décline la double nationalité en Italie !

Epilogue :

Lendemain du marathon j’ai constaté une énorme ampoule au petit orteil droit que j’ai promené tout le reste de mon séjour à Rome. Une fois arrivée à Paris, visite chez le dermatologue de l’hôpital qui l’a totalement découpée. J’attends maintenant la guérison en pensant déjà à mon futur marathon, celui de Valence  (Espagne) en décembre 2018.

L’aventure continue !

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