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Pour les ‘Athéniens’ qui veulent réviser leurs classiques.

A moins d'un mois du marathon d'Athènes qui verra un nombre conséquent d'Asphaltiens au départ l'ami Jean Sparhubert nous propose une ultime révision de nos connaissances sur le sujet.

LOUIS DEVIENT LE HÉROS DU MARATHON ET DU PEUPLE GREC

L’UN DES TEMPS FORTS INDISCUTABLES DES JEUX OLYMPIQUES DE 1896 EST LE MARATHON. IMAGINÉE PAR LE FRANÇAIS MICHEL BRÉAL, LA COURSE SUIT L’ITINÉRAIRE DE LÉGENDE DE PHEIDIPPIDES, LE 10 AVRIL, LA COURSE DEVIENT LE POINT CULMINANT DE CES JEUX INAUGURAUX. ET LE FAIT QU’ELLE SOIT GAGNÉE PAR UN GREC VA DÉCLENCHER UNE RÉACTION D’EUPHORIE DANS LE PAYS HÔTE.

Âgé de 23 ans, Loúis, qui est porteur d’eau dans la boutique d’eau minérale de son père, prend la tête à quatre kilomètres de l’arrivée qu’il franchit plus de sept minutes avant son plus proche adversaire, pour la plus grande joie des 100 000 spectateurs du stade.

Dix-sept athlètes – dont 13 Grecs – se sont extirpés d’un petit peloton à Marathon. C’est un Français qui s’est porté d’abord aux commandes, Albin Lermusiaux, qui a déjà terminé troisième du 1 500 m, mais gagné par la fatigue après 32 km de course, il est contraint à l’abandon. Edwin Flack, l’Australien victorieux du 800 m et du 1 500 m, prend le relais, mais Loúis se rapproche lentement de lui et le passe lorsque l’Australien s’effondre, victime d’une énorme défaillance.

Dans le stade l’atmosphère est tendue, surtout depuis qu’un cycliste est venu annoncer qu’un Australien était en tête. Mais lorsque Loúis prend les commandes, la police dépêche un autre messager pour répandre la nouvelle : un Grec est désormais en tête et le stade n’en finit plus de résonner des cris de « Hellene, Hellene ! » (« Grèce, Grèce ! »). Quand Spyrídon Loúis pénètre enfin dans le stade, les spectateurs n’en peuvent plus de joie. Deux princes grecs – le prince héritier Constantin et le prince Georges – se précipitent à sa rencontre et l’accompagnent tout au long de son dernier tour, qu’il boucle pour terminer en 2h58’50’’.

En 1936, il sera choisi comme porte-drapeau de la délégation grecque aux Jeux Olympiques de Berlin, où il évoquera ses exploits de quatre décennies en arrière. « Cela a été un moment inimaginable et aujourd’hui encore, je m’en souviens comme d’un rêve… Ce jour-là, il pleuvait des branches et des fleurs. Tout le monde prononçait mon nom et lançait son chapeau en l’air… »

Il mourra quatre ans plus tard, à l’âge de 67 ans. Son esprit demeure toutefois vivant et de nombreux clubs sportifs de Grèce et de l’étranger portent son nom, tout comme le stade principal du Complexe sportif olympique d’Athènes, site majeur des Jeux Olympiques d’été de 2004.

Pour les "Athéniens" qui veulent réviser leurs classiques.
Pour les "Athéniens" qui veulent réviser leurs classiques.
Pour les "Athéniens" qui veulent réviser leurs classiques.
Pour les "Athéniens" qui veulent réviser leurs classiques.

2 Comments

  1. Michel

    IL fallait le faire, il fallait l’écrire. Merci Jean pour ce petit rappel . Lorsque je rentrerai dans le stade le 12 novembre, si mon genou me l’autorise, je me souviendrai en peu grace à toi de Spiridon et de son fabuleux exploit

  2. Philippe D

    Pour avoir fait le parcours cette semaine en ‘sortie longue’ et repérage, je comprends mieux les défaillances intervenues après le 30ème. Pour rejoindre Athènes depuis Marathon, il faut passer un petit col avec plus de 400m de dénivelé…dont le sommet est au 31ème.
    Merci pour cet article éducatif…nul doute qu’en entrant sur le stade le 12 Novembre nous aurons une pensée pour Spyridon.

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